Test Colored Effects

Le nouveau titre de Flynn’s Arcade, Colored effects, sort le 23 novembre sur Switch. Il promet de l’action, des puzzles, des boss, bref ! Sur le papier, de quoi passer un très bon moment. Tient-il ses promesses ? Une chose est sûre, vous allez en voir de toutes les couleurs ! On vous dit tout dans ce test de colored effects.

Test réalisé à partir de la version Switch dématérialisée fournie par l’éditeur. Merci.

La réflexion avant l’action

Colored Effects est un jeu qui mélange les genres. Enormément de développeurs optent pour cette option, mais tous ne trouvent pas le bon équilibre ou communiquent mal sur les intentions des titres. Il en résulte souvent de la frustration chez le joueur. En effet, l’attente d’un jeu de réflexion/Action/plateforme reste flou… Pour couper court à toute confusion, dites vous que le cœur du titre de Flynn’s Arcade c’est la réflexion.

On retrouve donc les 3 genres dès les premières secondes. Pad en main, notre avatar se dirige comme dans un jeu d’action plateforme, à savoir avancer, sauter, mais aussi tirer et pousser. Aucun souci de maniabilité n’est à déplorer, au contraire, c’est parfait. D’autres mouvements seront déblocables par la suite, mais j’y reviendrai plus tard. Après avoir réalisé quelques sauts pour se dégourdir les doigts, l’aspect réflexion prendra le pas sur le reste. A ce moment-là, le joueur devra connecter ses neurones pour espérer avancer.

Une couleur = Une capacité

Le but dans les stages est simple : récolter des clefs de couleur permettant de faire sauter les barrières bloquant la sortie. Pour cela, le joueur devra résoudre des énigmes. Un concept basique en soit, mais qui fonctionne très bien lorsque que le gameplay et le level design sont de qualité. Dans Colored Effects, le côté ingénieux saute aux yeux dès les premiers stages. Résoudre les énigmes, quelques fois assez complexes, offre de bonnes sensations et une certaine fierté dans l’accomplissement… Ou l’inverse en cas de blocage. Dans les deux cas, le level design ne pourra jamais être pris à défaut.

L’idée principale vient des 5 aptitudes que l’on débloque progressivement. Chaque boss vaincu, à combattre de façon originale soit dit en passant, offre au joueur une nouvelle capacité : effectuer un double saut, dasher, ou tirer un projectile par exemple. Toutes ces nouvelles actions possibles sont représentées par une couleur. Notre avatar est originellement noir et sans pouvoir spécifique, lorsque celui-ci touchera un pot de peinture ou une « flaque colorée », il se teintera et obtiendra la précieuse aptitude. Les effets étant non cumulables, la résolution des énigmes passera par des phases de réflexion plutôt intenses.

Colored Effects propose en tout 3 idées de level design :

• obtenir 3 clés de couleur différentes pour terminer le stage et accéder à la sortie.
• affronter un boss
• terminer un niveau avec la contrainte de franchir une porte avec des couleurs imposées.

Dans ce genre de jeu, il est toujours difficile de trouver de la diversité, le level design tournant souvent uniquement autour des capacités acquises et non de nouveaux concepts. C’est pourquoi il est plaisant de voir cette variété ici, même si elle reste minime.

Une difficulté à s’arracher les cheveux ?

Je crois que la réponse à cette question ne pourra se trouver qu’en chacun de nous. On ne réagit clairement pas tous de la même façon face à des énigmes. Une chose est sûre, le joueur ne pourra s’en prendre qu’à sa réflexion s’il ne s’en sort pas. Le développeur a eu la bonne idée d’insérer des checkpoints activables à l’envie et une option permettant de recommencer les stages à tout moment.

Il m’a fallu plus de 10 heures pour arriver à la fin de Colored Effects et de ses 40 stages. Je ne pense pas être un expert du genre, mais j’ai tout de même de bonnes bases. Je précise que l’on était deux cerveaux. Ma copine ayant largement contribué à la victoire. C’est d’ailleurs un titre que l’on peut jouer en se passant la manette, à l’ancienne. Une personne qui joue et tente des approches pendant que l’autre observe et réfléchit à d’autres possibilités.

Et l’art dans tout ça ?

« Minimaliste », je pense que ce mot résume bien l’aspect artistique du jeu. On voit très bien que le créateur a clairement orienté ses priorités sur le Game design. Il n’y a pas de musique d’intro, zéro scénario, aucune transition d’un monde à l’autre, qu’un seul décors, deux musiques dans tout le jeu… Tout est très simpliste dans l’approche, autant pour le graphisme que pour l’environnement sonore. On a donc la chance d’avoir un jeu très épuré et très lisible, mais avec comme contrepartie une immersion pas forcément très poussée. Certains y verront une qualité quand d’autres n’accepteront tout simplement pas d’avoir si peu à se mettre sous la dent.

Une information importante à noter, il existe une option « daltonien ». Elle ajoute des signes au dessus des couleurs, et offre donc la possibilité à tous de pouvoir jouer au jeu sans aucun souci.

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Mon ressenti sur Colored effects

Fan d’ « Adventure of Lolo », « Toki Tori », ou encore de « Lemmings »… J’aime les jeux de réflexion. Colored Effects m’a beaucoup plu. Il est très plaisant de résoudre les astucieuses énigmes. Comme dit dans la description plus haut, le jeu est très ergonomique, cela a pour effet d’effacer toutes frustrations. Une qualité précieuse permettant de ne pas se lasser. La variété des situations est également sympa, et les boss cool à affronter car demandent toujours de la réflexion.

Concernant la partie artistique je suis moins enjoué. Je fais pourtant partie des joueurs qui privilégient le fond à la forme, mais dans Colored Effects on est dans le strict minimum. D’après les crédits, le développeur semble avoir été seul à tout gérer. Je comprends donc le pourquoi de ce minimalisme. Mais à mon sens, cela fait tout de même défaut au jeu. J’attendais 1 ou 2 décors supplémentaires, et une autre piste musicale, au moins une ! C’est vraiment dommage de s’être arrêté en si bon chemin…

Quoi qu’il en soit, c’était vraiment une bonne expérience, et on (je rappelle que ma copine était de la partie) conseille clairement le jeu.