Test de Saga of Sins

Test de Saga of Sins

1 avril 2023 Non Par OursGamer
Temps de lecture : 4 minutes

Saga of Sins c‘est le jeu auquel on ne s’attendait pas. Il est le produit de l’équipe de Bonus Level Entertainment édité par JustForGames. Ce jeu vous propose une aventure typée arcade dans un monde tout de vitraux vêtu. Le nom de l’équipe vous dira peut-être quelque chose si vous êtes habitué aux néo-rétros. Eh oui ! C’est l’équipe derrière le plateformer Fox n forest. Je vous laisse vous convaincre dans ce test de Saga of Sins.

Saga of sins

Site web : Saga of Sins
Nom de la société : Bonus Level Entertainment
Date de parution : 30 mars 2023
Type du jeu : Action, Aventure
Plateforme : Xbox, Switch, Playstation, Pc ( steam )

Ce jeu a été testé à partir d’une version Switch dématérialisée fournie par l’éditeur que je remercie chaleureusement pour sa confiance.

Une histoire biblique

Tout d’abord, l’histoire prend place dans un petit village du moyen-âge nommé Sinwell. Notre héros Cecil est un clerc qui rentre des croisades pour se reposer sur ses terres natales. Malheureusement, le repos va être de courte durée. À son arrivée, il ne trouve que misère et désolation. Le village est en proie à un terrible fléau : la peste. Les habitants meurent les uns après les autres et Ulric le prêt et ancien maître de Cécil fait appel à son aide. Pour lui, la maladie est liée aux péchés des habitants et le diable rôde. Une seule solution s’offre alors à notre héros : entrer dans l’esprit des pêcheurs sous la forme de créatures démoniaques afin de récolter les pommes maudites. C’est ce qu’on appelle traiter le mal par le mal.

On entre ici dans des thèmes bien connus de l’époque : la misère, la maladie et la religion. L’ensemble étant bien entendu lié par les paroles d’Ulric et donnant lieu à une croisade contre le diable et les 7 péchés capitaux. Les thèmes abordés sont à la fois complexes et matures, mais le sont d’une manière simple et compréhensible. On appréciera particulièrement les états d’âme de Cécil qui nous apparaissent sous la forme de cauchemars entre deux niveaux. De quoi pousser à la réflexion sur les différentes idées abordées. Vous l’aurez compris le scénario ici sert bien plus qu’à meubler et on ne peut qu’apprécier l’effort.

Un air de cathédrale

Pour commencer il est important de parler du point fort du jeu : les graphismes, sous forme de vitraux. Inspirés de l’oeuvre du peintre néerlandais Hieronymus Bosch (1450-1516) cette direction artistique renforce l’atmosphère emprunte de péché, de crasse et de noirceur du titre. C’est bien vu et c’est en soit une très belle réalisation. J’ai particulièrement apprécié la représentation de la gourmandise dans les premiers niveaux. On y voit des vitraux représentant des cochons en train de s’empiffrer. Le jeu en joue et va jusqu’à représenter la barre de vie des ennemis par des fêlures ( de verre ) sur le corps des ennemis. C’est une idée intéressante.

Point fort du titre : ses graphismes sous forme de vitraux

On notera cependant que cette technique impacte un tant soit peu l’animation. Les personnages paraissent cubiques, bossus et rigides lorsqu’ils se déplacent. Cependant et c’est appréciable, le gameplay lui n’en souffre pas et répond au quart de tour.

Dernier plus la bande sonore, bien que trop subtile par moment, s’adapte parfaitement à l’ambiance et au décors du titre. Elle relève même particulièrement bien les moments de tentions lors des combats de bosses.

Un gameplay à l’ancienne

Le titre nous l’annonce d’entrée de jeu : Il propose un gameplay arcade à l’ancienne. Dès le premier niveau, on est directement mis dans le bain et on contrôle notre première créature. Notre personnage peut sauter, tirer des projectiles, se baisser et utiliser un dash qui permet de partir dans 8 directions différentes. C‘est armé de ces compétences qu’on va enchaîner l’ensemble des niveaux de plateforme liés aux pécheurs et ceux de réflexion liés aux innocents.

Dès le début de notre aventure on sent qu’on devra revenir sur nos pas. Il y a effectivement des passages bloqués qui feront appellent aux autres transformations : la gargouille, le gryphon et éventuellement la 4ème transformation mystère. On regrettera cependant de devoirs faire des allez retours dans les niveaux pour quelque portions bloquées. Cela aurait été intéressant si, à la manière d’un castlevania cela débloquait de grande portion à explorer et changeait radicalement la manière d’aborder le niveau. Ce n’est malheureusement pas le cas.

Les transformations n’apportent que peu d’intérêt

Si les niveaux ne tirent pas pleinement parti de ces transformations les affrontements eux le font. Il est ainsi plus simple de venir à bout d’ennemi volant en utilisant le jet de flamme de la gargouille. Il en est de même pour les boss. Ces derniers ne sont pas d’immonde sac à point de vie et vous demanderont un peu de réflexion, voire parfois de maîtrise pour en venir à bout. J’ai particulièrement apprécié les combats de boss pour leur variété et leur originalité.

Pour finir, le jeu vous proposera le classique arbre de compétence afin de monter en puissance. On améliorera ainsi nos attaques, mais aussi le dash et la barre de vie. Le tout en utilisant de l’argent sonnant et trébuchant récolté lors de notre périple. De quoi rendre l’aventure un peu plus simple.

L’habits ne fait pas le moine

Sous ses airs de jeu d’arcade à l’ancienne Saga of Sins et malheureusement bien trop simple et bien trop court. En difficulté normale, il ne m’aura fallu que 4 à 5h pour en venir à bout une première fois. On peut ajouter une poignée d’heures supplémentaires pour qui voudrait faire le 100 % et c’est tout. Les accros à la complétion y trouveront sans doute leur compte avec les 111 coffres à récupérer tandis que les autres se lasseront des objectifs bonus proposés et du peu de challenge supplémentaire.

Trop simple mais aux situations variées

On appréciera cependant la variété des boss qui demandent un peu de réflexion et on notera qu’il y a cependant quelques passages où les joueurs risquent de se casser les dents encore plus s’ils comptent aborder les boss par la force brute. Enfin, on saluera la présence de quelques niveaux d’énigme qui ajoutent une pointe de réflexion au titre. Malheureusement, ce n’est pas suffisant.

 

Conclusion

Saga of Sins brille par une direction artistique originale et une ambiance soignée. On apprécie que le scénario et les thèmes abordés ne le soit pas uniquement pour meubler et offre une véritable réflexion, notamment par les cauchemars de Cecil. Cependant l’aventure est bien trop simple et bien trop courte. Les transformations n’apportent qui plus est que peu d’intérêt au gameplay. Le titre reste cependant à mes yeux un must have pour tous les fans de jeux rétro et particulièrement des premiers Castlevania. Il y a de quoi raviver des souvenirs.

 

J’ai aimé Je n’ai pas aimé
  • Construction arcade 
  • Des souvenirs pour les rétro-gameurs
  • Graphismes vitraux
  • Scénario soigné
  • Les boss qui ne sont pas des sacs à PV
  • Trop simple
  • Trop court
  • Le 100% redondant