Test – Highwater
28 mars 2024Highwater est un jeu développé par Demagog Studio et sorti le 16 mars 2023 sur mobile puis un an après le 14 mars 2024 sur console de salon. Il est depuis quelqu’un temps disponible dans l’abonnement Netflix et c’est cette version que nous avons utilisée dans ce test. Ce tactical dans un environnement post-apocalyptique vaut il le détour ? C’est ce que nous allons voir.
Une histoire de fin du monde
Un grand cataclysme a recouvert la majeur partie de la surface de la planète d’eau. Les dernier survivants font tout ce qui est en leur pouvoir pour tenter de survivre dans ce nouveau monde post-apocalyptique mais malheureusement entre les guerres de bandes ennemis et l’épuisement des ressources la vie sur Terre est devenue impossible et de riches privilégiés qui se sont barricadés dans une cités fortifiées high-tech : Alphaville compte bien quitter la planète avant sa fin et rejoindre Mars dans l’espoir d’un avenir meilleur.
Vous incarnez Nikos un jeune survivant qui ne rêve que d’une chose : prendre le large à bord de la fusée que construisent les habitants d’Alphaville. Pour se faire il compte bien mettre son plan à exécution et s’infiltrer dans la ville fortifiée avec l’aide des divers alliés qu’ils va rencontrer tout au long de sa quête et qui rêve eux aussi de mettre les voiles.
Bien que courte l’aventure de Nikos est vraiment mouvementée on enchaîne les missions les unes après les autres sans réel temps mort durant nos 4-5 heures de jeu nécessaires pour voir la fin de l’aventure. Les différents personnages que nous rencontrerons sont haut en couleur et parfois assez caricaturaux. On en viendrait presque à regretter de ne pas passer un peu plus de temps dans cet univers ou avec certaine personnage pour en apprendre un peu plus sur eux.
Un monde à découvrir
Une partie de notre aventure consiste à parcourir ce monde post apocalyptique en bateau. On avance ainsi en suivant les points d’intérêt de notre boussole : des points jaunes qui représente notre objectif principal et sont en général le lieu de combat tactique mais aussi des points d’intérêt secondaires blanc qui permettent d’obtenir divers objets ou information sur le monde qui nous entoure. Ces lieux secondaires seront aussi parfois le lieu de dialogue avec les autochtones. L’univers en apparence vide foisonne en réalité de vie ou d’éléments disséminé à droite à gauche. Fait inhabituel dans un jeu de ce type, le monde est plutôt coloré et profite d’une magnifique direction artistique en cell shading qui ferait presque pensé à un dessin animé tant elle est bien réalisée. On est loin de la grisaille qu’on rencontre dans d’autre monde post apocalyptique. Je dirais qu’on est plus sur un retour à la nature.
Cette exploration vous permettra d’ailleurs de bénéficier d’une narration environnementale. Vous imaginez bien que 5 heures n’aurait pas été suffisante pour vous raconter tout ce qui s’est passé avant d’arriver à la fin du monde. On peut ainsi au grès de nos lectures des livres et documents à collections ou bien de l’écoute de la radio du bateau glaner divers informations sur ce qui s’est produit après la monté des eaux. C’est une très bonne surprise, c’est bien réalisé et ça agrémente rudement bien notre périple tout en poussant à la collectionite qui risque de plaire à certain. D’autant plus que certain livre et document sont truffé de référence à la pop culture ( vous avez dit Grey’s anatomie ? )
L’univers de Highwater présente de nombreuse particularité qui le rende unique et donne envie d’avancer. La direction artistique y est pour quelque chose : ce retour à la nature et cet environnement coloré ont un je ne sais quoi d’apaisant et font qu’on revient volontiers sur le titre. De plus la narration environnementale et la présence de référence à la pop culture le tout teinté d’une pointe d’humour noir permette une bonne immersion dans l’univers et ponctue l’aventure à tel point qu’on ne s’ennuie jamais. Je n’ai pas vu le temps passé. Malgré tout et si le jeu pourrait nous le faire penser au premier abord on est loin I de l’open world et l’aventure reste dirigiste.
Un tactical proche du puzzle
Le jeu se présente comme un jeu d’aventure tactique, notre exploration est ainsi ponctuée par des combats qui vont faire travailler vos méninges.
Le système de combat est des plus rudimentaires. Le combat se déroule sur une carte réduites et vous contrôler à tour de rôle les alliés pour attaquer et ensuite les ennemis vous attaques à leur tour. Chaque alliés possède des caractéristiques qui lui sont propres et peut contrôler certains objets. On appréciera ainsi Nikos et sa canne à pêche qui permette d’attirer les ennemis d’une case et de faire tomber dans le vide ou encore d’éblouir les ennemis avec son appareil photo, Joséphine et sa capacité unique lui permettant de rejouer à l’infini tant qu’elle achève son ennemi ou encore le petit jeune qui peut contrôler les robots. En plus des objets vous pourrez assigner à vos alliés un certain nombre de boost glaner lors de votre exploration. Chaque boost permettra d’améliorer la santé, les déplacements ou bien les dégâts de quoi varier les plaisirs et vos stratégies.
Cependant malgré ce système des plus rudimentaires les combats sont vraiment intéressant. Il vous faudra bien placer vos alliés et tirer profit de chaque compétence de ces derniers. Le tout en exploitant l’environnement et ces divers possibilités. En effet vos alliés pourront par exemple pousser un arbre et faire des dégâts monstrueux aux ennemis en une seule action ou encore utiliser des chariots pour travers la carte d’une traite. Les combats prennent ainsi plus une dimension de puzzle ou chaque action doit être réfléchis et peut potentiellement vous êtres fatale. Je me suis d’ailleurs bien cassé les dents sur certain tant la solution ne m’apparaissait pas ou parceque je n’avais pas bien observé l’environnement. Cela m’a rappelé mes péripéties sur les jeux Commandos de l’époque. Dernier point intéressant le bestiaire est assez varié tout au long de l’aventure et vous aurez affaire à bon nombre d’ennemis différent : du contrebandier en passant par des créatures mutant pour finir face à des robots et garde bardés de technologie de quoi vous poussez dans vos retranchement en terme de stratégie à adopter et tester vos capacités d’adaptation.
Seule ombre au tableau notre équipe n’est pas fixe et évolue au grès des rencontres. Cela pourrait être intéressant si on avait le temps de s’habituer à chaque alliés mais malheureusement certain ne reste que le temps de quelque combat. Je pense par exemple au prêtre qu’on utilisera qu’une fois par exemple alors qu’il présentait un fort potentiel stratégique.
Conclusion
Highwater est une bonne surprise pour un jeu mobile. On comprend notamment pourquoi il a par la suite été adapté sur console où il a clairement sa place. Son univers riche et coloré sont une bonne surprise, la narration environnementale est une très bonne idée et enfin les combats tactique sous forme de puzzle sont vraiment excellent et font travailler les méninges comme jamais sans pour autant être insurmontable. Le tout est ponctué par quelque trait d’humour qui sont les bienvenues. Bref si vous commencez l’aventure vous n’aurez pas envie de vous arrêter voir même vous en redemanderez. Cela tombe bien le jeu est fourni avec 2 histoires additionnelles.