Chronique – Assassin’s Creed le making of, Larousse

Chronique – Assassin’s Creed le making of, Larousse

16 mai 2024 Non Par OursGamer
Temps de lecture : 6 minutes

Alors qu’Ubisoft vient d’annoncer Assassin’s Creed Shadows, la prochaine itération de sa licence phare. Larousse nous propose de revivre depuis les coulisses l’histoire d’une saga devenue mythique dans son ouvrage Assassin’s Creed Le making of. Il est sorti en novembre 2023 à l’occasion des 15 ans de la licence. Aujourd’hui je vais vous présenter cet ouvrage à mi-chemin entre artbook et cahier de développeur.

Est -il un indispensable pour tous fans de la licence ? C’est que nous allons voir.

Je remercie l’éditeur de m’avoir envoyé ce livre afin de réaliser cette chronique.

 

 

L’ouvrage

Tout d’abord l’ouvrage se présente sous la forme d’un livre de grande taille, 23cm par 31cm, de 224 pages. Il possède une belle couverture cartonnée mettant en scène les différents assassins qui se succèdent dans les jeux ainsi que le logo de la saga en lettres dorées. Le contenu est imprimé sur papier photo / glacé ce qui permet de mettre en valeur les nombreuses illustrations. On a l’impression de manipuler une encyclopédie. Entendez par là que c’est très qualitatif.

 

 

Ensuite le livre se découpe en 7 chapitres qui reviennent tous sur un arc de la saga :

  • Chapitre 1 : Tout est permis
  • Chapitre 2 : La trilogie d’Ezio
  • Chapitre 3 : La saga Kenway
  • Chapitre 4 : Le temps des révolutions
  • Chapitre 5 : Assassin de l’antiquité
  • Chapitre 6 : Nos sources revisitées
  • Chapitre 7 : Développement Transmédia

 

J’ai particulièrement apprécié ce découpage qui permet de bien marquer les grandes étapes de la saga Assassin’s creed mais aussi de regrouper les jeux qui sont liés soit par leur technologie soit par leur histoire et les diverses interactions entre protagonistes. C’est bien vu et ça ravive des souvenirs de joueurs. La partie transmédia est quant à elle un réel plus car elle permet de bien cerner l’univers étendu de la licence. J’étais loin de me douter qu’il existait autant d’œuvres supplémentaires et surtout que cela avait été réfléchi en amont.

 

Un vaste univers ouvert

 

Du prince à l’assassin

 

Avant Assassin’s Creed il y avait Prince of Persia : Assassin. C’est ainsi qu’ont débuté les premiers développements de ce qu’on appellera plus tard Assassin’s creed. Le premier chapitre qui présente les aventures d’Altaïr et débute l’éternel combat entre Templiers et Assassins qui occupera bon nombre de joueurs. Ubisoft décida en effet de créer une nouvelle franchise en monde ouvert. Cette dernière est d’ailleurs précurseur de la multitude de jeu en monde ouvert que nous parcourons avec plaisir, ou dégoût, dans les jeux vidéo modernes. À l’époque tout était à faire et l’équipe en charge de ce premier opus imaginera bon nombre de concept durant 4 années. Ils ne seront pour certains réalisés que bien plus tard faute de temps ou de moyens technologiques.

 

« Rien n’est vrai tout est permis »

Le crédo de l’assassin

 

Des équipes de choc

 

C’est ainsi qu’on parcourt chapitre après chapitre de ce making of au fil des témoignages de l’équipe. Si Jade Raymond ne vous dit rien, pas d’inquiétude vous allez vite découvrir cette réalisatrice de la série. On y découvre ainsi les différentes idées de conception, les pistes explorées, ce qui fut retenu ou abandonné et pourquoi. Les équipes évoquent tour à tour et jeux après jeux tous les défis qu’elles ont eu à relever et de chaque contrainte technique qu’il a été nécessaire de maîtriser. Je dois avouer que pour un développeur informatique comme moi ce fut une lecture passionnante. J’étais loin de m’imaginer tout ça.

 

…cette superproduction allait … transformer Ubisoft à jamais

Assassin’s Creed le Making of

 

Durant notre lecture on découvrira que l’ampleur de la tâche est en effet immense : création de moteur de jeu ( scimitar, anvil), de nombreux systèmes ( parkour, visions d’aigle)… Les jeux deviennent de plus en plus conséquents au fil des opus et Ubisoft n’hésite pas à utiliser plusieurs de ses studios en même temps. Il est très intéressant de voir comment ces derniers s’articulent entre eux et quelle partie ils ont réalisé. Malheureusement bon nombre de jeux ont dû être raccourcis faute de temps. Cette contrainte revient beaucoup dans les témoignages d’opus en opus. Fait assez amusant, on notera la présence d’une arlésienne avec un mode multijoueur qui a mis des années avant d’être développé tel que voulu et qui finalement tombera aux oubliettes: dommage.

 

 

Une licence ancrée dans l’Histoire

 

La licence Assassin’s creed étant particulièrement liée à l’Histoire avec un grand H, on peut contempler dans ces pages la volonté des équipes de toujours être en accord avec la réalité historique. Elles n’hésitent pas à consulter professeurs d’histoire, spécialistes et documents anciens. Saviez-vous que certains jeux avaient servis pour des expositions dans des musées ? Ou bien qu’Assassin Creed Unity reprend fidèlement la cathédrale Notre Dame ? Les derniers titres en date à savoir Origins, Odyssey et Valhalla ont d’ailleurs été conçu de manière à proposer un format Discovery Tour permettant de revivre l’Histoire de ces périodes sans prendre part aux événements des jeux.

 

Nous avons fait imprimer des t-shirts pour l’équipe, avec ce message : « pas de crochets, pas de perroquets, pas de cache-œil »

Assassin’s Creed Le making of

 

Il en est de même pour les personnages. On découvre dans ce making of tout le travail de conception de chaque héros. Que ce soit d’un point de vue apparence, gestuel mais aussi psychologique. Tout est méticuleusement réfléchi et c’est un réel plaisir de découvrir ce qui a amené à ces choix.

 

 

Un potentiel livre d’images

 

L’ensemble de ces témoignages est illustré par bon nombre d’artworks, d’images de conception, d’extraits de jeux… À tel point qu’on se croirait presque dans un artbook. Cela permet de se reposer, de digérer les informations voire de conceptualiser ce que nous venons de lire. Ces images sont d’ailleurs sublimes et occupent parfois jusqu’à une double page. Fans de la licence cela risque de raviver des souvenirs. On pourrait même imaginer parcourir l’ouvrage sans rien lire. Ce serait dommage mais possible.

Enfin on appréciera les quelques pages qui reviennent sur les mythes, les dlcs ou mettent en évidence des informations essentielles hors témoignages. C’est bien vu et permet parfois de lever le voile sur certaines zones d’ombre de la saga, voir mettre en avant certain contenu qu’on aurait pu louper.

 

 

Mon avis

 

Que vous soyez fan de la licence ou bien simplement curieux de découvrir l’étendue de cette dernière ce making of s’adresse à vous. On y découvre sous forme de témoignages la fabuleuse aventure des différentes équipes qui ont contribué à la licence. Leurs choix, leurs contraintes, leurs échecs et tout ce qui a permis petit à petit de créer les jeux vidéo que nous connaissons. Le tout jusqu’à la dernière itération disponible, Assassin’s Creed : Mirage.

La lecture se fait de manière fluide, ce n’est jamais compliqué ou trop technique. Le tout est agrémenté de splendides illustrations qui rendent l’ensemble digne d’un artbook. L’ouvrage est d’ailleurs de très bonne qualité et sa taille ainsi que sa conception lui permettent de mettre en valeur ces fameuses illustrations.

On appréciera enfin la partie transmédia qui met en avant et décortique les œuvres qui gravitent autour des jeux vidéos.

En bref une lecture que je ne peux que vous conseiller. J’en sors la tête pleine d’information et d’anecdotes sur ce célèbre univers. Croyez-moi j’étais loin de me douter de tout ce que j’ai appris.


  • Assasin’s Creed Le making of
  • Larousse / Dark horse Books
  • 224 pages
  • 39.95e