Test – Berserk Boy

Test – Berserk Boy

1 juin 2024 Non Par Wii Wii
Temps de lecture : 6 minutes

« Avis aux fans de rétro et d’arcade : jouer à Berserk Boy peut s’avérer dangereusement addictif !! » On vous explique tout dans notre test de Berserk Boy !  

On serait tenter de penser de prime abord, grâce au design et à cette prise en main typée, que l’on joue à un énième clone de Mega Man. Pourtant, après quelques minutes de jeu, un détachement s’opère et dévoile la véritable identité du titre. Berserk Boy Games a poussé le potard « puissance » au max ! Ce dynamisme délirant arrivera t-il a nous faire oublier la licence de Capcom ? La surpasser ? C‘est ce que nous allons voir dans ce test…

Test réalisé à partir de la version Switch dématérialisée du jeu Berserk Boy fournie par l’éditeur. Merci.


Site web : https://berserkboygames.com/
Nom de la société : BerserkBoy Games
Date de parution : 03/06/2023
Type du jeu : Action/Plateformes
Plateforme : Switch

A la recherche des Orbes

Dans un futur lointain… Le diabolique Dr Genos, rendu fou par son obsession pour les orbes de force Berserk, ordonne à son armée de mener à bien la recherche de ces fameuses sphères magiques. Une guerre éclate alors contre les habitants de la Terre. Tous les espoirs reposent sur la Résistance, mais alors que la bataille fait rage, un nouveau héros rejoint le combat… Kei.

Le joueur incarne donc ce jeune homme aux futurs pouvoirs extraordinaires. Il devra retrouver et confisquer toutes les orbes déjà acquises par le Dr Genos. Une tâche classique pour un héros de jeu vidéo mais qui promet une aventure survitaminée !

 

L’ivresse du Dash

« Tiens-donc, un Mega Man like… »

L’impression des premières images et des premiers instants n’est qu’un leurre. Notre héros aussi leste qu’un animal, peut sauter, s’accrocher aux murs, dasher, frapper… Bref, c’est le clone presque parfait du petit robot bleu. La ressemblance trouble le joueur alors qu’il manque tout de même l’élément central : le triple tir. Berserk Boy ne renie clairement pas ses origines, mais les transcende. L’essentiel est ailleurs et la différence est énorme.

Très rapidement dans le jeu, la récupération de la première orbe intervient et offre une certaine transformation. Celle-ci changera instantanément le gameplay et le jeu passera alors à la vitesse supérieure, sans entacher la précision. Le joueur sera totalement maître de ses actions et déclenchera des enchaînements de combats quand il le sent, si il le souhaite. Néanmoins, la jouissance du Dash -> Attack -> Dash sans toucher terre est tellement attirante qu’il y a fort à parier que la plupart des joueurs succomberont à « l’ivresse du dash ».

Pas 1, ni 2… Mais 5 transformations !

Une nouvelle ressemblance/différence avec Mega Man : le gameplay évolutif. Au fur et à mesure de l’avancée, notre avatar récupérera des orbes. Celles-ci offriront de nouvelles capacités à l’instar du légendaire robot. Mais une différence sautera aux yeux des plus experts : ce n’est pas simplement une arme supplémentaire qui fera son apparition mais toute une panoplie de coups/capacités. Ainsi, une fois l’orbe de feu récupérée par exemple, vous pourrez cramer les ennemis, déclencher une attaque spéciale, mais aussi creuser un trou pour vous faufiler dans des endroits inaccessibles autrement. Imaginez maintenant la récupération des 5 orbes et toutes les possibilités qu’elles peuvent offrir… 

Berserk Boy transpire l’arcade !

Le joueur nostalgique endurci, ou retro gamer, connait le terme « arcade » mieux que quiconque et doit actuellement être en train de se dire : « génial ! ».

Attention tout de même ; cette appellation ici utilisée, désigne uniquement certains aspects de ce ressenti, notamment en ce qui concerne la première prise en main simple, la réactivité de notre avatar et le fun immédiat. En revanche, il faudra tout de même ingurgiter pas mal d’infos pour apprendre les nouveaux mouvements du perso, gérer un maping de touches assez déstabilisant, parcourir de longs stages… Etrange finalement, de mélanger à ce point là « l’arcade » et son opposé plus posé et réfléchi « console de salon ». Mais le ressenti final, je le répète, penche en faveur de l’arcade.

Taillé pour le speed run…

Le level design des stages donne l’occasion au joueur d’utiliser les capacités des transformations. Autant vous avertir dès maintenant, les développeurs s’en sont donné à cœur joie. Maîtriser un minimum son perso sera nécessaire pour arriver à ses fins. Les pros du pad trouveront surement la difficulté relativement gentille, mais les humains normaux, eux, seront face à un challenge parfaitement équilibré. Celui-ci est d’ailleurs paramétrable en début de partie  :

  • Le mode « Retro » (difficile) propose une aventure avec des ennemis plus retors et des vies limitées.
  • Le mode « Moderne » (facile) offre une résistance moins marquée dans les affrontements et des vies illimitées.

De plus, sachez que Berserk Boy propose un « ranking » pour chaque stage tenant compte des combos que l’on effectuera, des vies perdues, et du temps écoulé. Atteindre le « rang S » ne sera donc pas si aisé car cela implique d’enchaîner à toute vitesse et sans erreur la totalité des stages : très très fun !

Aucune faille, ça claque !

La direction artistique reprend quelque peu le modèle Mega Man, d’où la première impression d’être devant un clone. Berserk Boy est parfaitement dessiné, j’en veux pour preuve les différentes images lors des dialogues ou lorsque l’on termine un stage. Un véritable plus, c’est indéniable. En revanche, les développeurs ont préféré miser sur la sobriété dans les décors. Un peu trop à mon goût. Rien ne viendra surprendre le joueur… 

L’animation, elle, fait honneur à la console, avec une fluidité à toute épreuve. Peu importe l’enchaînement de dash et  d’explosions d’ennemis que vous faites, la Switch ne bronche pas. Ca dépote !

La fouille supersonique !

Aucun domaine n’est épargné, même la fouille peut s’effectuer de manière brutale et animale. C’est tellement addictif et fun de transpercer les murs, ressortir en dashant pour exploser un ennemi au vol jusqu’à se transformer et entrer sous terre, ressortir telle une fusée enragée et repartir à l’abordage indéfiniment… que la recherche peut s’effectuer de manière agressive. Et BerserkBoy Games n’a pas été avare à ce niveau-là. Outre les vies et les 5 lettres « R » à récupérer dans chaque stage, les développeurs n’ont pas oublié d’inclure cette fameuse quête secondaire « carotte » : des PNJ attendent votre venue pour être sauvés. Si vous réussissez à tous les trouver dans un niveau vous débloquerez les « EX MISSIONS » (défis courts et intenses). Une attention des plus sympathiques pour nous scotcher encore un peu plus à notre écran. Et ça marche ! Les heures passent, le joueur reste…

Une OST boostée aux hormones

Comment vitaminer un jeu déjà survolté par son gameplay ? En y incorporant des sons percutants aux rythmes soutenus. La plupart du temps on enchaîne les acrobaties sur fond d’électro rock. Quelques mélodies très sympas retentissent tandis que d’autres marqueront peut-être un peu moins les esprits. Petite ombre au tableau selon moi, aucun temps mort n’est présent. Même dans le HUB, lieu où la lecture est très présente, la musique ne faiblit pas. Une légère baisse de rythme aurait été appréciable.

Concernant les bruitages c’est parfait. Tous fonctionnent à merveille, l’action n’en est que plus dynamique. Et pour les connaisseurs, il y a même un léger clin d’œil à Sonic. Les fans du hérisson l’auront reconnu à la première écoute. Un indice pour les autres ?… : « Boing ! »

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Mon ressenti sur « Berserk Boy »

5 mondes comportant 3 stages + 2 niveaux « secrets » ainsi que 15 « EX MISSIONS » déblocables… Il y a de quoi se faire plaisir ! Pour atteindre un quasi 100% j’ai joué environ 15H. A mon sens, ce jeu est « presque parfait ». Il rassemble ce que j’attends d’un jeu d’action plateformes ; tout est maîtrisé, tout. Mais…

La perfection aurait exigé à mon avis d’aller plus loin dans le level design, que le jeu soit plus difficile, plus long et varié. Mais aussi d’avoir au moins une ou deux pistes musicales qui apaiseraient de temps à autre l’euphorie générale… Bien évidement, tout cela est personnel et presque insignifiant tant Berserk boy est génial tel qu’il est.

En bref, si vous souhaitez vous éclater avec un jeu ultra dynamique et fun, vous savez ce qu’il vous reste à faire.

 

Pros

  • La conception des stages inspirée
  • Le dynamisme du gameplay
  • Une animation sans faille
  • L’aspect recherche très sympa

Cons

  • Des boss trop gentils. Faire le bourrin est presque suffisant
  • La difficulté à comprendre les capacités que l’on achète
  • L’absence d’un « retry » pour les stages chronos
  • Le manque de variété dans les combats forcés