Test – Blacksad Under the skin

Test – Blacksad Under the skin

2 juillet 2024 Non Par OursGamer
Temps de lecture : 5 minutes

Depuis le 27 juin 2024, Blacksad Under the skin, le titre du développeur Pendulo et de l’éditeur Microids est de retour sur console de nouvelle génération. Il y adapte la bande dessiné du même nom. Cette version PlayStation 5 et Xbox series sera elle à la hauteur de l’œuvre de Juan Díaz Cabales ? La réponse dans ce test.

 

Test de Blacksad under the skin réalisé sur Xbox series à partir d’une version presse fournie par l’éditeur que nous remercions.

 

Un mort, une jolie fille, une panthère

 

Un classique du roman noir

Notre aventure débute en pleine nuit, on aperçoit un corps pendant au bout d’une corde. Le propriétaire d’un gymnase de boxe est retrouvé mort par sa femme de ménage. Le lendemain le détective félin BlackSad est engagé par la sublime fille du propriétaire. Non pas pour enquêter sur sa mort mais sur la disparition de Yale son boxeur fétiche. S’il ne dispute pas un match important elle devra mettre la clé sous la porte. Il y a du grabuge à New York et notre détective est loin de se douter qu’il a mis les pattes dans une sale affaire aussi sombre que son pelage.

 

Une ambiance folle

Bienvenue dans le New York des années 50. Blacksad prend place dans un univers sombre digne des meilleurs polars et romans noirs. La pègre et les voyous y règnent en maîtres. La corruption fait de l’ombre à la police, et c’est la loi des gros bras qui prime. On y retrouve tous les stéréotypes du genre à commencer par ce narrateur sombre et torturé qui n’est autre que notre enquêteur John BlackSad. Vétéran de guerre qui en a gardé des séquelles. Il incarne le parfait cliché du détective : impaire, clope au bec, bureau en vrac, bagarreur.. Et bien entendu sa cliente est une femme fatale, froide… De quoi vous mettre dans l’ambiance dès les premières minutes de jeu. Le tout est sublimé par une bande sonore jazz du plus bel effet et un doublage en français intégral, loin de nous déplaire.

Bref vous l’aurez compris le titre de Pendulo fait un effort incommensurable en terme d’ambiance et de réalisation. C’est un véritable plus pour l’immersion. L’œuvre de Juan Díaz Cabales et ses hommes anthropomorphes, représentation de leur caractère, est respectée à la lettre et parlera aux fans. De plus l’aventure sait nous maintenir en haleine avec son lot de rebondissements. Pour les autres pas d’inquiétude, vous pourrez suivre l’histoire sans problème et pourquoi pas débuter la bande dessinée.

 

Un gameplay simple mais efficace

Autant vous le dire tout de suite le gameplay de BlackSad n’invente rien. On se rapproche des jeux de Telltale. Ce qui lui confère un aspect bande dessinée / film interactif à choix. À mon sens ce format est ce qui convient le mieux à cette adaptation du détective panthère.

 

Une enquête cérébrale

Tout d’abord notre enquête se déroule de tableau en tableau. On avance dans les décors au fur à mesure qu’on collecte des indices en fouillant les lieux, mais aussi au grès des conversations et interrogatoires. C’est assez simple. Il suffit de déplacer notre détective et d’appuyer sur une touche pour inspecter les points d’intérêt indiqués par une icône. Lors des dialogues vous serez parfois confronté à des choix qui influencerons l’histoire ou votre moralité, visible dans votre « Blacksad » . Si pour certains choix vous aurez le temps de peser le pour et le contre, pour d’autres il faudra être rapide. Ca pimente l’aventure, d’autant plus que certains peuvent vous être fatal. Cependant la deuxième partie de l’aventure abuse, un peu trop à mon goût, de la mort de notre enquêteur au moindre faux pas. Même s’il est possible de recommencer à l’infini cela devient vite agaçant de rejouer une partie du dialogue sans pouvoir le passer.

Une action encadrée

Que serait une bonne enquête sans son lot de bagarre et de séquences d’actions. Comme dans un Telltale ces dernière se manifestent sous forme de QTE ( Quick Time event ). Souvent simple à réaliser elles rythment l’aventure et encore une fois mal exécutée peuvent vous être fatale. Je maudis encore cette séquence de crochetage qui m’a valu de prendre du plomb une dizaine de fois. J’étais en stress ! Mais complètement en immersion. Sachez le, vous aurez rarement l’impression d’être passif.

 

John Blacksad super détective

Enfin, félin oblige, notre détective possède son lot de super capacité. Afin de trouver des indices Blacksad pourra compter sur son ouïe, son odorat et ses yeux aiguisés. Cela se déclenche parfois sous forme de QTE mais aussi lors des dialogues vous fournissant encore une fois de précieux indices pour cerner la personne et orienter le dialogue voir compléter une association d’idées. En parlant de l’association d’idées, ce mécanisme qui est au cœur de la résolution d’enquête. Je l’ai trouvé trop simple. En effet après avoir examiné un ensemble d’indices, une notification vous indiquera qu’il est temps d’avancer et de trouver la solution. On se transforme finalement en collecteur d’indices dans l’attente d’une éventuelle notification.Impossible de bloquer dans notre enquête.

Ours et panthère réconciliés par la next gen

Tous d’abord sachez que votre ours préféré, fan de la bd, avait débuté son aventure sur la version Switch il y a de cela quelques années. Je n’ai jamais réussi à la finir et j’ai revendu, de rage, le jeu. Déçu je n’ai pas eu la patience d’attendre un éventuel patch.

Cette version next gen, remise au goût du jour, m’a réconcilié avec l’aventure. Même si le personnage reste raide comme un bout de bois dans ses déplacements, on évolue facilement dans les décors. Sans bug de collision. Je regrette simplement que parfois les points d’intérêt soient capricieux à s’afficher exigeant par exemple qu’on se décale légèrement. La faute à des angles de caméra parfois abruptes. Durant mon aventure je n’ai pas subit de crash ou de bug majeur, alors qu’à la sortie de la version précédente version c’est ce qu’avait retenue les joueurs : un jeu capricieux et rempli de bug. De mon côté j’ai juste été obligé de redémarrer le jeu une fois car le bouton réessayer était rester bloqué à l’affichage. En soit rien de dramatique.

Ensuite graphiquement parlant cela reste solide. L’univers est joli, les décors fourmillent de détails et les personnages sont bien modélisés et sont assez proches de la bande dessinée. Je regrette juste le manque de poils ou de textures sur certains personnages. Cela fait en effet trop lisse. À notre époque on sait faire mieux. Mais ce n’est que du chipotage.

Enfin il est dommage que la première partie de l’aventure n’ai pas été retravaillée. Ces allez-retours incessants cassent le rythme. Heureusement la deuxième moitié de l’aventure est plus rythmée et plaisante.

 

Conclusion

Cette version nextgen de BlackSad Under The skin est à mes yeux la version ultime. Elle nous permet de découvrir l’aventure du jeu de Pendulo dans de très bonnes conditions. Bénéficiant d’une incroyable ambiance digne d’un polar des années 50 il serait dommage de passer à côté. Une version qui aura su me réconcilier avec le titre de Microids.

Pour

  • ambiance
  • doublage français
  • bande son
  • le respect de l’univers
  • Richesse des décors

Contre

  • toujours aussi raide
  • aller-retours en première partie
  • quelques bugs
  • textures parfois trop lisses