Chronique – Sur les mers de One Piece par Romain Kalisz

Chronique – Sur les mers de One Piece par Romain Kalisz

26 juillet 2024 Non Par OursGamer
Temps de lecture : 4 minutes

Depuis maintenant 27 ans que l’aventure de Luffy et ses compagnons de voyage ( Nakama ) durent. On peut dire que la saga de piraterie au plus de 1000 épisodes d’animé et chapitres de manga aura su déchaîner les passions. Romain Kalisz nous propose dans son ouvrage « Sur les mers de One Piece partie 1 » publié chez Third Editions depuis le 27 juin 2024 de revenir sur le début de l’aventure de ces célèbres pirates japonais.

Article rédigé à partir d’une version numérique fournie par l’éditeur que nous remercions.

L’ouvrage

Le livre de Romain Kalisz est disponible chez l’éditeur Third Éditions depuis le 27 juin 2024. Il nous propose de décortiquer la saga jusqu’à l’arc de la guerre au sommet durant 312 pages. Il se classe dans la catégorie des beaux livres avec 2 magnifiques couvertures illustrées par Baptiste Pagani. Il est disponible en 3 versions :

En voici le résumé officiel.

One Piece est devenu, en vingt-cinq ans, une oeuvre culte et l’un des mangas les plus appréciés des lecteurs. Du désert d’Alabasta au manoir hanté de Gecko Moria, de l’immense fontaine de Water Seven aux tavernes pirates de Mock Town et jusqu’à la cime du monde, l’œuvre de Eiichiro Oda nous fait voyager dans un univers merveilleux et extravagant.

Dans ce livre, la saga fleuve de Luffy, qui aspire à devenir le roi des pirates, sera décortiquée et analysée, revenant jusqu’aux origines à travers un portrait de son auteur. Le sujet est d’ailleurs si colossal que ce volume 1 interrompt son étude à la moitié du manga, au moment de l’arc de la « Guerre au sommet ». Les routes menant à l’aventure sont infinies, et il existe à ce titre autant de voyages que de voyageurs. Sans plus tarder, larguons les amarres vers Grand Line et lançons-nous dans l’exploration de cette histoire débordant de mystères, de secrets à percer et de trésors d’imagination à déterrer !

Résumé officiel de l’éditeur

Une madeleine, on en a tous une

Tout d’abord, comme je vous le disais en introduction, la saga aura su déchaîner les passions et animer des débats houleux. Nous, fans, possédons tous une myriade de souvenir en rapport avec l’œuvre d’Eshiro Oda. C’est ainsi que l’auteur choisit de débuter son ouvrage. Il se souvient encore de sa séance de cinéma lors du passage du 1000ème épisode sur grand écran. Il nous raconte avec une incroyable précision cet instant. À tel point qu’on peut ressentir la ferveur des fans présents lors de ce grand moment.

C’est l’occasion pour le lecteur de débuter cet ouvrage avec nostalgie et de se remémorer sa première découverte de l’œuvre. C’est bien vu de la part Romain Kalisz. Je dois avouer que moi-même je me suis replonger dans cet été où j’ai découvert l’œuvre. Attiré par quelques épisodes vu ci et là sur la chaîne manga je me suis fait prêter les dvd. J’ai dévoré l’animé sans aucune lassitude. J’ai ainsi vogué en compagnie de l’équipage au chapeau de paille durant tout un été. Je me souviens encore enchaîner les épisodes de l’arc Thriller Bark tard le soir en sortant de mon job d’été. Tout ce qui faisait le sel des animés que j’adorais gamin y était. Que de références !

Un chef d’œuvre fortement inspiré

Après une brève introduction empreinte de nostalgie l’auteur nous propose de revenir sur le Japon dans lequel a grandi Eshiro Oda. C’est une étape importante qui permet par la suite de comprendre les choix du maître. Nous voici donc entraîné dans l’enfance du mangaka. Remplie de culture de tous bords et d’une passion incroyable pour le dessin. Il faut dire que le pays est entré dans une forte période d’Américanisation et que l’ombre de Disney et des cartoons n’est pas loin. Eshiro Oda n’en délaisse pas moins la culture nippone et particulièrement les Rakugo. Ces spectacles humoristiques basés sur les jeux de mots dont il est friand et qui plus tard imprégneront son œuvre.

C’est ainsi que la tête pleine de super héros, de cartoon, de Sentai, mécha… notre auteur se lance dans le grand bain des créateurs de manga. Il connaîtra plusieurs échecs. Mais mue par sa passion et après de multiples one shot, dont Monster rendu célèbre par son adaptation sur Netflix, finira en juillet 1997 par obtenir la serialisation de son œuvre dans le Weekly Shonen Jump. La consécration.

Le roi des pirates ce s’ra moi !

Loin de vouloir nous faire un résumé de l’œuvre, l’auteur nous propose d’en décortiquer les moindres références. Entendez par là que cet ouvrage ne s’adresse pas à ceux qui voudraient découvrir le manga. Bien au contraire, vous risqueriez d’être complètement spoilé.

L’auteur nous propose ainsi au fur et à mesure des chapitres, qui représente chacun un arc, une fine analyse du manga. On découvre ainsi tout ce qui a servi d’inspiration à Eshiro Oda. Il y ajoute si et là une interprétation de la symbolique de certains événements et fait aussi un parallèle avec l’Histoire. Saviez-vous que Gold Roger était inspiré du célèbre pirate Daniel Defoe ? Ou que Sanji avait failli s’appeler Naruto ? On porte ainsi un autre regard sur des scènes mythiques de One Piece.

Pour finir Romain Kalisz nous proposera dans une courte partie de revenir sur les débuts de l’animé et tout ce qui en fait le sel. De ces incroyables Seyu ( doubleurs ) en passant par l’implication du mangaka lui même mais aussi les inoubliables génériques et leurs évolutions.

Mon avis

L’auteur signe ici un ouvrage complet, incroyablement bien documenté, sans aucun parti pris ou interprétation personnelle et qui se lit avec une facilité déconcertante. Il ne s’adresse malheureusement pas à ceux qui souhaitent découvrir l’œuvre mais aux fans. On en ressort la tête pleine d’informations et d’explications. On comprend ainsi mieux le mélange détonnant de pop culture qui se retrouve dans One Piece. J’ai pour ma part fortement apprécié les explications de l’auteur sur les jeux de mots issus du Rakugo ( kakekotoba ) dont Oda a le secret et que nous perdons malheureusement après traduction. En bref un ouvrage que tout fan de One Piece se doit d’avoir dans sa bibliothèque s’il veut décrypter l’œuvre.