Test – Stray, rentre les griffes sur Nintendo Switch

Test – Stray, rentre les griffes sur Nintendo Switch

26 novembre 2024 Non Par OursGamer
Temps de lecture : 5 minutes

Cette année, les jeux qui nous mettent dans la peau d’un mignon petit chat ont la cote sur la petite portable de Nintendo. Après l’excellent Little Kitty Big City dont nous avons récemment réalisé le test, Maximum Entertainment met en boîte le titre développé par BlueTwelve Studio et Annapurna en 2022. Après un passage réussi sur Xbox en 2023, que vaut ce portage de Stray disponibles sur Nintendo Switch depuis le 19 novembre 2024 ? La réponse dans ce test.

« Test réalisé à partir d’une version numérique fournie par l’éditeur que nous remercions »

Chat perché en cyberville

Stray nous met dans la peau d’un petit chat roux. Ce dernier lors de son exploration du monde avec ses compagnons quadrupèdes est tombé dans les tréfonds d’une ville peuplée uniquement de robots. On y découvre alors un mystérieux monde post-apocalyptique où les machines ont pris progressivement la place des humains. Très vite, nous allons faire la rencontre d’un curieux petit drone nommé B-12. Il va alors nous prêter mains fortes dans notre périple pour remonter à la surface. Cette quête ne s’annonce pas de tout repos car d’effroyables créatures mangeuses de chair et de ferraille, les Zurks, rôdent et vont tout faire pour tenter de nous transformer en pâté pour chat.

Dans Stray, l’ambiance Cyberpunk est au rendez-vous. Notre périple nous amène au plus profond d’une société dystopique où les robots ont remplacé les humains, tout en adoptant leur comportement. Même si l’aventure se veut dirigiste. Entendez par là qu’on vous guide d’un point A à un point B. Ce sera à nous de trouver comment avancer entre ces différents objectifs. Pas de boussole ou de pointeur. Il nous faudra discuter avec les habitants, observer, lire les panneaux, consulter des tags… C’est une narration environnementale et organique qui vous attend. C’est bien vu, cela participe à l’immersion et à l’aspect contemplatif du titre de BlueTwelve Studio. Cette nécessité d’exploration est qui plus est renforcée par l’amnésie de notre petit assistant robotique. On devra alors l’aider à retrouver des fragments de sa mémoire dispersé dans l’environnement. Dévoilant ainsi toute l’histoire de ce monde post-apocalyptique et ce que le jeu a à nous raconter. Car oui, il ne s’agit pas uniquement de l’histoire d’un petit chat cherchant à retrouver ses compagnons. Le titre se veut bien plus profond.

Un gameplay qui a du chat !

Moi je veux être un cat !

Manette en main, on a vraiment l’impression de contrôler un chat. Cette sensation est renforcée par les animations réalistes mises en œuvre par le studio. Notre petit compagnon va ainsi pouvoir courir, bondir, gratter ci et là les objets, miauler et se faufiler dans toute sorte de recoin… Cet ensemble de mouvements va nous permettre d’avancer dans de nombreuses phases de plateforme et d’infiltration adaptées à notre animal à quatre pattes. Il faut dire que le game design est minutieusement travaillé pour offrir un incroyable terrain de jeu à notre félin : passage en hauteur, élément à escalader, trou de palissade… Je dois vous avouer qu’il m’aura fallu un certains temps d’adaptation pour penser comme un chat. Et même parfois me rendre compte qu’il était tout à fait possible de franchir l’obstacle. C’est déroutant et épatant de voir à quel point le studio aura pensé l’aventure pour l’adapter en tout point à un félin.

Et faire des bêtises !

À tel point qu’on aura même la possibilité de réaliser de nombreuses bêtises de chat. Comme se frotter, tout faire tomber, faire ses griffes sur les meubles, dormir un peu partout et mon préféré, se cacher dans un carton. De quoi faire plaisir aux nombreux fans de chat ! Bien entendu ces éléments, en plus d’être mignons, vous permettront aussi d’avancer dans votre quête de liberté et de résoudre les nombreuses énigmes dispersées dans l’aventure. Que ce soit pour l’intrigue principale ou les diverses mini-quêtes qui permettent de prolonger l’expérience de quelques heures.

Mais pas trop

Je ne reprocherais qu’une chose à ce gameplay. Son manque de liberté sur l’escalade. Il faudra en effet toujours appuyer sur une touche quand cela nous est indiqué pour escalader les éléments. C’est parfois frustrant ! Particulièrement quand on constate qu’il n’y a pas d’interaction de prévue avec une zone potentiellement accessible. Mis à part ça, l’ensemble du gameplay reste agréable, même sur la petite portable de Nintendo.

Un portage en demi teinte

Je me doute que la plupart des lecteurs de ce test se demande si ce portage tient la route ! À mes yeux, l’équipe de BlueTwelve Studio a su réaliser le même tour de force que les développeurs de The Witcher 3 en leur temps. Stray reste un portage solide et l’expérience de jeu est globalement fluide. Chat-pot ! Rappelons que le titre tourne quand même sous Unreal Engine 4. On parcours ainsi l’ensemble du jeu sans jamais pester contre la technique. On apprécie de plus de se promener dans cet univers cyberpunk. La direction artistique restant inchangée.

Cependant, afin de réaliser cette prouesse, l’équipe a dû faire des concessions et le downgrade graphique se ressent. Pour un jeu aussi contemplatif que Stray, c’est dommage. Je ne peux que vous recommander de le faire sur une autre plateforme si vous êtes équipé. Particulièrement si l’expérience portable ne vous intéresse pas. L’aliasing est effectivement présent aussi bien dans les environnements, qui paraissent parfois cruellement pixelisés. Que lorsqu’on regarde notre rouquin préféré. Il en a le poil qui se hérisse et en devient un brin chafouin quand on l’évoque. De plus, durant mes péripéties, j’ai ressenti de ci de là quelques saccades. Notamment lorsque le jeu sauvegarde ou après une cinématique. Cependant, lors des phases de jeu à proprement parler, Stray reste parfaitement fluide et jouable. Pour être parfaitement honnête. Durant les 6h qui m’auront été nécessaires pour finir le titre. Je n’aurais rencontré que deux chutes de framerate marquantes : lors de course poursuite avec les Kruks

Conclusion

On prend énormément de plaisir à parcourir l’aventure au côté de ce personnage atypique. Le tout dans un monde post-apocalyptique qui nous offre une certaine vision sur notre monde actuel. Bien entendu, même si ce portage Switch offre une expérience de jeu convenable. Force est de constater que si vous disposez d’une autre machine de nouvelle génération. On ne peut que vous recommander de faire l’impasse sur cette version Switch tant on perd l’aspect contemplatif du titre.