Avis comics – Post Americana : apocalypse, satire et baston
19 février 2025Sortie le 22 Janvier 2025 chez l’éditeur Hi-comics. Post Americana nous entraîne dans une Amérique post apocalyptique où s’opposent survivants et élite de la population retranchée dans un bunker high-tech. On retrouve au scénario et au dessin Steve Skroce, le storyboarder de Matrix, ainsi que Dave Stewart à la couleur. Qu’à ton pensé de cette aventure complètement barrée ? La réponse dans cet avis.
« Avis réalisé à l’aide d’un exemplaire fourni par l’éditeur que nous remercions. »
La grande mort
Un cataclysme a ravagé l’Amérique. La Grande Mort a fait des millions de victimes, laissant l’humanité livrée à elle-même. Certains tentent de survivre tant bien que mal dans un monde délabré, affrontant cannibales et gangs sanguinaires. Pendant ce temps, l’élite des citoyens vit recluse dans « La Bulle ». Un bunker high-tech censé permettre la reconstruction de l’humanité. Mais plutôt que d’utiliser cette technologie à cet effet. Ils préfèrent se prélasser dans le luxe et l’ignorance. Pire encore, l’un d’eux s’est autoproclamé président des États-Unis et compte bien raser ce qu’il reste du monde extérieur afin de bâtir sa société idéale.
Le seul espoir des habitants de la Désolation repose sur Mike, un technicien de la Bulle qui se dresse contre le pouvoir. Il est accompagné de Carolyne, une rebelle déterminée à en découdre avec le président pour des raisons qui lui sont propres.
Mon avis
Steve Skroce nous plonge dans un monde post-apocalyptique mêlant le meilleur de Mad Max et Fallout. Ce qu’il reste de l’humanité et des êtres vivants s’est adapté à un univers en ruines, qu’ils appellent désormais la Désolation, oubliant peu à peu les mœurs du Mondavant. Certains ont même sombré dans le cannibalisme, n’ayant plus d’autre choix pour survivre. On y perçoit une critique acerbe de la société et du capitalisme, qui écrase les plus faibles, allant ici jusqu’à s’en nourrir, au profit des plus forts. Pourtant, la technologie de La Bulle aurait pu permettre de reconstruire le monde. Mais les élites ont préféré l’utiliser pour se prélasser dans le luxe et la débauche. Le récit propose également une réflexion sur le transhumanisme et les dérives de la technologie. Notamment en présentant une société passive, incapable de réagir face au pouvoir.
En effet, on y découvre des êtres humains bourrés d’anti-dépresseurs, laissant un dictateur prendre progressivement le pouvoir et dicter leur vie. Des moutons faciles à manipuler. Les mêmes qui, autrefois, consommaient du « MacDaube » et ont ravagé la planète. On y reconnaîtrait même certains discours politiques actuels, qui visent à décrédibiliser toute opposition en la dépeignant comme le camp des méchants. En bref, une situation désespérée, à laquelle Carolyne et Mike, embarqués dans une grande aventure pour sauver les peuples de la Désolation, n’ont plus qu’une seule réponse : la violence.
C’est effectivement un condensé d’hémoglobine, de membres arrachés et de scène d’action dont en résulte un véritable carnage qui rythme notre lecture de Post Americana. J’ai en tous cas clairement apprécié le dessin, la mise en scène du comics ainsi que son rythme. On a pas le temps de s’ennuyer et c’est en toute honnêteté complètement barré ! Ca m’a rappelé un certain Transmetropolitan écrit par Warren Ellis.
Post Americana
Résumé
Post Americana, c’est une critique acerbe du monde politique et des peuples, avec une satire du monde actuel, le tout plongé dans un univers post-apocalyptique complètement cinglé et ultra-violent. Une histoire saupoudré d’action, d’hémoglobine et d’un certain fun décomplexé qui font de Post Americana un Must-Read !
Vous aimez ce genre de récit ? Alors jetez aussi un œil à Geiger dans le tome 2 sort ce mois ci.
- Post Americana
- 28/01/2025
- Hi-comics
- 24€95
