L’Âme du dragon est une nouveauté manga dont le premier tome est disponible chez Doki Doki depuis le 7 mai 2025. Ce seinen nous entraîne dans le Japon féodal sur les pas d’Isagi, un bourreau. Un personnage original qui aura su attirer mon attention. Qu’ai-je pensé de cette quête de rédemption en compagnie d’Isagi ? La réponse dans cet avis sur le tome 1 de L’Âme du dragon.
« Avis réalisé à l’aide d’un exemplaire fourni par l’éditeur que nous remercions »


Je mourrais pour en voir un
Isagi est un jeune homme condamné à vivre sur l’île de Ryôgoku et à y exercer le métier de bourreau, par le simple fait d’être l’enfant d’un criminel. Tristement surnommé le « coupeur divin », il excelle dans ce métier avec une précision presque chirurgicale. Mais ce n’est pas tout : lorsqu’il décapite les condamnés à mort, il a la capacité de voir leurs souvenirs. Un jour, son rêve de voir un dragon va se réaliser lors de la mise à mort d’un général. Cette vision va bouleverser son destin à tout jamais et l’entraîner dans un voyage en quête de vérité où se mêlent rédemption et conflit politique.
L’âme du dragon : Avis & Critique
L’Âme du dragon nous entraîne en plein Japon féodal, dans un pays où chaque aspect de la vie des habitants est étroitement lié à ces créatures mythiques que sont les dragons. Tels des dieux, ils influencent les événements météorologiques, mais sont aussi capables de causer d’effroyables catastrophes. Cette bivalence rappellera sans l’ombre d’un doute la nature même du Japon, accueillant pour ses habitants mais en proie à de meurtrières catastrophes naturelles, comme les tsunamis ou les tremblements de terre. On y découvre alors un peuple soumis à ces divinités, mais aussi à certains fondements de la société (ordre social, soumission…), régis par des valeurs traditionnelles japonaises et un certain stoïcisme.

C’est dans ce contexte qu’évolue Isagi, un bourreau de l’île de Ryôgoku, et Tatsumi, un général condamné à mort. Tous deux ont accepté leur destin par sens du devoir et obéissance, même le sacrifice ultime. J’ai tout de suite trouvé qu’ils possédaient une certaine noblesse d’âme, même si ce sont des valeurs dépassées dans notre société actuelle. Le manga installe un rythme assez lent, un brin mélancolique, qui nous permet de les découvrir, de comprendre leur manière de penser et d’observer les liens qui se tissent entre eux et d’autres personnages. J’ai particulièrement aimé voir évoluer Isagi au contact des autres. Ce personnage qui, en apparence, accomplit froidement sa tâche va petit à petit douter, se remettre en question, jusqu’au point de rupture : sa rencontre avec Chienami. Se dévoile alors une personnalité complexe, et l’enfant qui se cache parfois derrière la façade.



L’Âme du dragon s’annonce effectivement intéressant pour le focus qu’il met sur ses personnages et leurs destins : c’est clairement l’un de ses points forts. J’ai pour ma part hâte de voir jusqu’où la quête d’Isagi et Chienami, afin de comprendre les crimes de Tatsumi, les emmènera. Cette dernière est en effet marquée par la rédemption, mais aussi l’héritage. L’un étant le fils biologique du général, et l’autre, son héritier spirituel, ce qui en fait un duo hors norme. Seul ombre au tableau, en ce qui me concerne : un dessin que j’ai trouvé trop commun. Il est certes clair, lisible et plutôt joli, mais il lui manque quelque chose pour se démarquer. J’ai quand même apprécié l’esthétique des dragons et les combats, qui sont impactants, sanglants, et reflètent la cruauté des affrontements.
En bref, si vous aimez le Japon féodal, les samouraïs et les personnages complexes dotés d’une grande noblesse d’âme, ce manga est fait pour vous. Les thèmes qu’il aborde m’ont rappelé Babel The New Hakkenden. On lui pardonnera facilement son rythme, limite contemplatif, tant il est appréciable de plonger dans l’esprit des personnages. J’ai hâte de découvrir la suite de cette quête introspective et rédemptrice. J’espère voir Isagi échapper à son destin.
- L’âme du dragon tome 1
- 07/05/2025
- Doki Doki
- 7€95