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Test – Senua’s Saga: Hellblade II, la claque sur PS5 Pro?

  • Pampa Poulpe 
Temps de lecture : 7 minutes

Une fois n’est pas coutume, j’ai enfilé mon casque, allumé ma PS5 Pro… et plongé tête la première dans la folie sensorielle de Senua’s Saga: Hellblade II pour notre test du jour ! Édité par Xbox Game Studios et développé par les virtuoses de Ninja Theory, ce voyage intense et hypnotique débarque cette fois ci sur PlayStation 5 le 12 août 2025 avec sa version « améliorée » !

Test réalisé à l’aide d’une version numérique envoyée par l’éditeur, que nous remercions !

Le retour de la guerrière tourmentée

Pour repartir sur de bonnes bases, j’apprécie vraiment que dès l’écran d’accueil, le jeu pense autant aux nouveaux venus qu’aux vétérans de la première aventure ! Concrètement ? Une vidéo récapitulative du premier Hellblade ! En quelques minutes, elle résume les grandes lignes de l’histoire de Senua, ses épreuves, ses blessures, et les enjeux qui l’ont menée jusqu’ici. Parfait pour les curieux découvrant la saga par ce second épisode, comme pour ceux qui, malgré leurs bons souvenirs, ont la mémoire qui flanche comme votre fidèle et dévouée testeuse.

On retrouve donc Senua, une farouche guerrière atteinte de psychose, tourmentée par des voix qui l’effraient autant qu’elles la guident. Au départ, je ne savais pas trop à quoi m’attendre, mais son plan audacieux de se laisser capturer sur un navire d’esclaves pour libérer les siens avait de quoi intriguer. La malchance, compagne de longue date, fait basculer les choses lorsqu’une tempête monstrueuse engloutit le bateau, rejetant Senua sur une île sauvage, territoire de ses oppresseurs.

Seule rescapée du désastre, c’est à nous de prendre les commandes pour avancer dans ce superbe paysage dévasté par la rage des hommes et les ravages d’un mal dont on taira la nature ici, pour ne rien vous révéler de l’intrigue, mais aussi par les hallucinations toujours bien présentes de Senua.

Cette fois, cependant, nous avons des compagnons ! Pas que je ne sois pas fan des voix dans la tête de notre guerrière, mais la voir interagir avec d’autres personnages est une bouffée d’air frais, un plaisir pour les yeux et les oreilles ! Mais nous y reviendrons plus tard.

Une bien jolie… balade ?

Un petit coup d’épée par-ci…

Parce qu’un bon jeu demande pour moi un bon gameplay… Malheureusement Senua’s Saga: Hellblade II s’apparente beaucoup à un walking simulator. Je n’ai rien contre ce genre de jeux, loin de là ! Mais… les phases d’exploration sont uniquement contemplatives (et je déteste ce mot quand il s’agit de jeu vidéo). C’est plutôt comme une promenade au cœur des ténèbres en Islande Viking et de la psychose.

Les combats, eux, sont très peu nombreux, mais surtout très limités dans leurs mouvements. Pas de combos élaborés ni de techniques complexes. À moins de s’attaquer au mode difficile, ils restent simples et peu exigeants, surtout avec un certain petit artefact qui permet de… rouler sur les ennemis une fois rechargé. C’est vraiment dommage, car avec un système de combat plus poussé, le jeu aurait été exceptionnel. D’ailleurs, je trouve dommage que le mode « Mort permanente » ajouté ne soit disponible qu’après avoir terminé le jeu une première fois. Au final, j’en attendais plus que dans le premier, et j’ai l’impression d’en avoir… encore moins.

…une petite énigme par là

Même les énigmes se montrent étonnamment basiques, sans grand challenge ni casse-tête, ce qui alourdit parfois le rythme. Si je peux encore passer sur la promenade dans le noir, les énigmes sont une énorme déception. On avance surtout en se laissant porter par l’ambiance et l’histoire, sans trop de résistance… Généralement, il est même impossible de revenir sur ses pas, alors c’est une superbe ligne droite avec quelques courbes.

Je suis consciente que le jeu n’a pas pour but d’être tourné vers l’action ou les énigmes qui donnent des nœuds au cerveau : c’est une expérience narrative cinématographique. (Je cite : « At its heart, Senua’s Saga: Hellblade II is a narrative-led experience of cinematic immersion, where combat, traversal and puzzles serve the purpose of taking players on a unique and unforgettable journey. ») Mais… je ne peux pas m’empêcher d’être un peu déçue malgré tout. Peut-être aurait-il été préférable de mettre des QTE plutôt que des combats aussi… creux ?

Une claque sensorielle !

Le vif du sujet du test : , Senua’s Saga: Hellblade II « enhanced » !

Attaquons enfin le sujet principal de ce test sur Senua’s Saga: Hellblade II, spécialement ressorti sur PS5 et optimisé sur la Pro. En quelques mots : c’est un vrai bijou.

Il suffit d’une petite heure de jeu pour sentir que le jeu tourne parfaitement, sans aucun ralentissement, même dans les scènes les plus chargées. J’ai régulièrement alterné entre le mode performance et le mode graphique ! Le jeu est d’une fluidité rare en performance. Un petit vertige assez gênant au début (merci la réduction du flou cinétique !) s’estompe rapidement. Les transitions sont fluides, les temps d’attente quasi inexistants, ce qui permet de rester plongé dans l’ambiance, comme dans un film sans pub.

Les décors, les personnages, les effets de lumière… tout est d’une finesse incroyable. On a vraiment l’impression d’être dans un univers vivant, riche en détails. La console donne toute sa puissance pour faire briller chaque scène, et c’est un vrai régal pour les yeux.

Arrêt sur image

Mais au-delà de la performance brute, Senua’s Saga: Hellblade II est tout simplement magnifique. Clairement, c’est le plus beau jeu que j’ai eu la chance de voir jusqu’à présent. Les visuels sont d’une qualité hallucinante, la direction artistique sublime, entre réalisme cru et esthétisme poétique, créant un univers à la fois terrifiant et hypnotisant. C’est un véritable voyage visuel qui donne envie de s’attarder sur chaque scène, chaque plan, pour admirer le travail des artistes. Avec le mode photo, c’est un pur régal de zoomer ici et là pour réaliser combien le jeu est beau ! J’y ai passé un temps fou, bien au-delà du simple test pour écrire ces lignes.

Côté audio, c’est un pur bonheur. Les doublages sont d’une qualité exceptionnelle, très immersifs, avec des voix qui portent toute la complexité psychologique de Senua et des autres personnages. Chaque intonation, chaque souffle, chaque murmure contribue à renforcer l’ambiance si singulière du jeu. Il m’est impossible d’entrer dans un jeu quand le doublage ne suit pas, mais ici, la VO est tout simplement merveilleuse, l’une des meilleures que j’aie entendues.

Quant à la bande-son, elle est tout simplement géniale, oscillant entre mélodies envoûtantes et chants un tantinet angoissants qui vous plongent encore plus profondément dans l’univers du jeu… Un travail sonore qui s’intègre parfaitement à l’expérience. Le bruit du vent, le ruissellement de l’eau, tout est merveilleux ! Le jeu est pensé pour être joué avec un casque… et je ne saurais trop vous inciter à suivre ce conseil.

La beauté ne fait pas tout

Au final, je ressors de mon test de Senua’s Saga: Hellblade II assez mitigée. C’est un véritable chef-d’œuvre visuel et sonore qui mérite d’être salué. Chaque image, chaque son, chaque détail témoigne d’un soin et d’une passion incroyables qui font plaisir à voir ! Mais, malheureusement, c’est un peu là que ça s’arrête pour moi. Le scénario, aussi ambitieux soit-il, ne m’a pas vraiment convaincue, surtout comparé à la force et à l’intensité du premier opus. Plutôt que d’être une vraie suite, ce jeu ressemble davantage à une extension qui prolonge l’univers sans lui apporter cette même étincelle. En résumé, une expérience sublime pour les yeux et les oreilles, mais qui laisse un peu sur sa faim côté histoire mais aussi pour tout le reste.

L’optimisation sur PS5 Pro est vraiment soignée. Le jeu profite pleinement de la puissance supplémentaire de cette version pour offrir une expérience plus stable et fluide que jamais. Que ce soit en mode Performance, qui garantit une fluidité remarquable, ou en mode Qualité, où les détails visuels sont encore plus poussés, la PS5 Pro assure sans broncher. Ce qui m’impressionne aussi, c’est la rapidité des temps de chargement : quasiment instantanés, ils évitent toute rupture dans l’immersion !

C’est bien dommage que d’un autre côté, cette même immersion soit parfois brisée par un caillou qui bloque totalement l’avancée de notre guerrière, ou ses maudites lignes blanches (bien que plus discrètes que les jaunes de certains jeux) qui nous pointent du doigt le chemin… Les murs invisibles sont très agaçants aussi, coupant nets dans l’exploration, réduisant le jeu à un long et superbe couloir. Avec une durée de vie d’un peu plus de 7 heures, Senua’s Saga: Hellblade II m’aura fait passer un bon moment avec quelques émotions notables que je ne spoilerai pas ici et m’aura marqué surtout par sa beauté. Pas forcément ce qu’on attend d’un jeu finalement.

Pour

  • Le mode photo délicieux
  • Un doublage qui tutoie la perfection
  • Une monumentale claque graphique

Contre

  • Le mode permadeath pas dispo au début
  • Énigmes et combats sans intérêt
  • Un scénario qui peine à marquer
  • Superbe mais un peu vide

Hellblade II

PampaPoulpe

Scénario / Ambiance
Graphisme
Gameplay
Intérêt

Conclusion

Pour être honnête, j’en ai pris plein les yeux pendant ce test de Senua’s Saga: Hellblade II. Le titre est une vraie claque visuelle et sonore sous cette version améliorée. C’est une véritable prouesse technique mais ca s’arrête là. Le gameplay trop linéaire et les combats peu inspirés n’ont pas réussi à retenir mon attention et il aura fallut attendre le fin de l’avant dernier chapitre pour que l’histoire décolle. Un jeu magnifique, mais qui aurait gagné à être un peu plus vivant. Le premier était pour moi, bien meilleur.

3.5