Alors que le manga s’est terminé il y a maintenant quelques années à l’issue du tome 23 et que l’animé entame le dernier arc, la forteresse infinie, avec la sortie de 3 films, CyberConnect2 et Sega nous proposent de reprendre les aventures de Kamado Tanjirô et ses amis, là où on les avait laissés dans la première adaptation en jeu de combat de la franchise. Le titre de CyberConnect2 est-il parvenu à son tour à nous faire ressentir l’intensité des affrontements ? La réponse dans ce test de Demon Slayer – The Hinokami Chronicles 2.
« Avis réalisé à l’aide d’une version numérique PlayStation 5 fournie par l’éditeur que nous remercions »
Pas de repos pour les braves !
Comme je vous le disais en introduction, l’histoire de ce Demon Slayer – The Hinokami Chronicles 2 se déroule juste après celle du premier opus. Le jeu nous propose ainsi de parcourir les arcs du quartier des plaisirs, du village des forgerons ainsi que de l’entraînement des piliers. Il ne restera alors à adapter qu’un unique arc. Difficile, en tant que fan, d’imaginer un jeu complet dédié à la forteresse, un DLC peut-être ? En tous cas, le résultat est que ça laisse un goût de trop peu une fois le jeu terminé, même si on peut comprendre que le jeu s’attarde à suivre le développement de l’animé. Ces arcs sont répartis sur 8 chapitres qui comportent leur lot de combats spectaculaires, mais aussi de missions secondaires et phases d’exploration.

Malheureusement, nous l’avions déjà fait remarquer dans notre test du précédent opus. Les phases d’exploration se montrent globalement accessoires. Elles ne font que nous amener d’un bout à l’autre de la carte en effectuant des quêtes et quêtes secondaires de type « FedEx », comportant parfois de salutaires combats. Si certains fans parcouront avec plaisir les environnements mythiques du manga et se délecteront des anecdotes liées aux collectibles éparpillés sur la carte, d’autres risquent de clairement trouver le temps long. Il est dommage que CyberConnect2 n’ait pas fait d’effort sur ce point, qui était déjà une réelle faiblesse du premier opus.


Ce n’est, qui plus est, pas les quelques mini-jeux qui rattraperont cette sensation. Même s’ils ont le mérite d’être bien exécutés. J’ai particulièrement apprécié la réalisation du jeu de rythme avec Ino-Suke et ses mimiques. Malgré tout, ce n’est pas le cœur du jeu, et on lui pardonnera largement cet aspect.
Observer, analyser, trancher
En débutant ce test de Demon Slayer – The Hinokami Chronicles 2, je savais que j’allais retrouver le système de combat, intelligent et original du premier opus. Force est de constater qu’il est toujours présent et qu’il retranscrit à merveille l’âme de Demon Slayer. Il introduit, qui plus est, une nouveauté, propre au mode histoire, avec la présence d’objets passifs à équiper. Ces derniers permettent d’obtenir des améliorations d’attaque, de défense ou encore de soin durant les combats.

Manette en main, on devra donc livrer des affrontements dans une arène en trois dimensions contre des ennemis de plus en plus coriaces au fil des chapitres. Le titre ne nous propose pas une ribambelle de techniques et de combos compliqués à exécuter… Au lieu de ça, il se concentre sur un certain nombre de techniques (mouvements) qui consomment de l’énergie, représentée par une barre. On retrouve aussi une esquive, un blocage, une attaque spéciale et la possibilité d’être assisté par un compagnon. Il est même possible d’intervertir les rôles avec ce dernier et c’est tout !
Le jeu se révèle alors simple à manipuler mais complexe à maîtriser. C’est là tout l’intérêt du titre, qui reprend à merveille l’idée de faille (fils) de Demon Slayer. Il va ainsi être nécessaire d’analyser son ennemi. Puis de comprendre ses mouvements afin de trouver le moment opportun pour contre-attaquer et réaliser des combos dévastateurs, voire placer une attaque ultime bien sentie. J’ai pour ma part pris énormément de plaisir à affronter les différents ennemis et leurs différents mouvements, aussi retords soient-ils. L’ambiance étant, qui plus est, au rendez-vous. Tout comme le dynamisme des affrontements.
L’anime n’a qu’à bien se tenir
L’un des points forts des jeux de CyberConnect2 est qu’ils font généralement honneur aux graphismes des univers qu’ils mettent en scène. Demon Slayer – The Hinokami Chronicles 2 ne fait pas exception à la règle. Les environnements, bien que vides, sont jolis et fidèles. Mais surtout, les combats sont une véritable explosion d’effets visuels. Loin de nuire à la lisibilité de ces derniers, ils renforcent l’atmosphère et la tension qui en découlent.

Il en est de même pour les cinématiques. Elles retranscrivent avec justesse et qualité toute la puissance des moments clés de l’œuvre. J’ai été pris aux tripes lorsque Nezuko s’est retrouvée exposée au soleil. On se croirait vraiment dans un épisode d’animé, tellement la réalisation est soignée. Ajoutons à cela la présence des voix originales en lieu et place du doublage anglais, et les fans seront ravis de poser la main sur ce titre. Seule ombre au tableau, à mes yeux : ces cinématiques. Elles ont parfois tendance à trop prendre le pas sur l’action et à installer quelques ventres mous dans le déroulé de l’histoire.
Et après ?
Pour venir à bout du mode histoire, il faudra compter 7 bonnes heures, voire moins si vous avez recours à l’option permettant de continuer le combat après une défaite. Cela peut paraître peu, mais le jeu propose d’autres modes additionnels. À commencer par le traditionnel mode versus, contre l’IA ou en ligne, qui vous permettra d’incarner et d’affronter pas loin de 40 combattants, dont les fameux piliers. Si l’IA se montre relativement abordable, des modes vont du très facile à intermédiaire. Je vous souhaite bien du courage pour en venir à bout en difficile, voire très difficile.




Vous pourrez aussi compter sur un mode survie, où il faudra enchaîner les combats et, pourquoi pas, figurer dans le classement en ligne des meilleurs pourfendeurs. Un défi de taille ! À l’heure où j’écris ces lignes, le meilleur joueur a réussi à enchaîner plus de 200 combats sans perdre. Mais aussi un mode entraînement des piliers. Il se présente comme un jeu de plateau, où il faudra avancer de case en case en direction du pilier à vaincre, tout en accumulant les bonus à l’issue des affrontements. Vous l’aurez compris, il y a de quoi faire ! Le jeu se propose même de vous rafraîchir la mémoire dans La saga des pourfendeurs, en vous faisant revivre, de manière accélérée, les combats importants du premier opus.
Enfin, pour les plus acharnés, il sera temps de faire un tour dans la boutique, qui vous permettra, en échange de la monnaie du jeu, de récupérer divers bonus, dont des personnages et des tenues supplémentaires. Il est aussi possible d’en débloquer une bonne partie en mode histoire, en améliorant ses notes de combat. À l’heure des DLC cosmétiques payants dans les jeux de combat, on ne peut que saluer cette délicate attention de la part de l’éditeur.
Pour
- Système de combat
- Graphiquement au top
- Difficulté adaptable
- Plusieurs modes de jeu
- Ambiance et fidélité
Contre
- Mode exploration dispensable
- Un gout de trop peu
Demon Slayer The Hinokami Chronicles 2
Conclusion
Il est maintenant temps de refermer ce test de Demon Slayer – The Hinokami Chronicles 2. Le titre de CyberConnect2 poursuit ce qu’avait instauré le premier opus, en y ajoutant quelques menus suppléments. Le système de combat est toujours aussi intéressant, intense et bénéficie d’une réalisation sans faille. Cependant, le mode exploration aurait mérité plus de travail pour ne pas frustrer le joueur. Si cela passait pour un premier jet, cette fois-ci cela mérite un carton rouge. Heureusement, ce n’est pas le cœur du titre, qui peut, qui plus est, compter sur de nombreux modes additionnels pour prolonger l’expérience. Il ne reste qu’à voir comment sera adaptée La forteresse infinie, DLC ou jeu supplémentaire ? Quoiqu’il en soit, si vous êtes fan de l’œuvre de Koyoharu Gotouge, on ne peut que vous conseiller cette adaptation en jeu de combat.