Ce mercredi 3 septembre sortira le tome 2 de Tower Dungeon chez Glénat. Nouvelle création du célèbre Nihei, à qui l’on doit notamment Blame! Une suite que j’attendais avec impatience tant le premier tome m’avait marqué de par son style graphique, son univers et sa sobriété dans les dialogues. Cette seconde incursion dans le donjon m’a-t-elle définitivement convaincu ? La réponse dans cet avis sur le tome 2 de Tower Dungeon.
« Avis réalisé à l’aide d’un exemplaire fourni par l’éditeur que nous remercions »
Résumé
La capitaine Minsabel ayant dû retourner à la capitale royale pour assurer la régence, elle a confié le sauvetage de la princesse, sa nièce, à Eriquo, Lilisen et Yuva. La petite escouade repart donc à l’assaut de la tour des dragons et de ses nombreux périls. Mais le danger rôde aussi à l’extérieur : nobles dotés de pouvoirs draconiques, chevaliers orgueilleux, mages redoutables… Toutes sortes de menaces se profilent à l’horizon et le monde de Yuva dévoile de nouvelles facettes.
Résumé éditeur
Tower Dungeon – T2 : Avis & critique
Explorer un donjon tout au long d’un manga, ça risque de devenir répétitif ? C’était sans compter sur Nihei et sa relecture du Dungeon Crawler. Un style qui permet à ses personnages, dont le héros Yuva, de progresser dans ce lieu de tous les dangers, découvrir des raccourcis et revenir au village pour faire progresser l’histoire. On est certes face à un récit lent, parfois contemplatif et qui laisse les images se suffire à elles même. Mais, l’histoire progresse, le lore se développe au fur et à mesure des découvertes des explorateurs. C’est notamment l’occasion d’en apprendre plus sur les fameux Dracomorphes, ces êtres capables de se transformer en puissant dragon. Je dois avouer que je trouve cela très agréable à lire malgré l’incroyable sentiment d’oppression qui règne dans cet univers : un paradoxe. On notera cependant, la présence de personnages peu développés. Tout comme l’action qui peine à devenir épique. Espérons que ça s’améliore par la suite.
Le style graphique de Nihei est, qui plus est, là pour soutenir l’histoire. Fluide, avec des jeux de noir et blanc qui mettent en valeur les éléments importants, il participe à l’instauration d’une certaine tension lors de l’exploration du donjon. On parcourt ainsi, au fil des pages, de grand espace vide, ou au contraire de sombre et dangereuse pièce étriquée. Tower Dungeon, s’inscrivant dans un univers de Dark Fantasy. Il met en scène des ennemis inquiétants, étranges au possible et parfois invincibles que doivent affronter Yuva et ses compagnons comme des morts vivants, ou des larves géantes. Ce sont des ennemis de choix qui ne sont pas sans rappeler le format des Soul-like.
De plus, ce tome vient ajouter d’avantage de nuance dans un univers pourtant déjà cruel et sombre au possible. Les limites qui semblaient clairement établies entre les camps s’affaiblissent. Le danger peut alors venir de partout : Dracomorphes, humains mercenaires, tout comme l’aide : habitants du donjon. On peut dire que l’auteur a l’art de nous surprendre, ajoutant ainsi davantage de suspense à l’histoire. Je peux vous dire qu’après le cliffhanger de ce deuxième tome, je n’ai qu’une envie : mettre la main sur la suite afin de poursuivre mon exploration du donjon à la recherche de la princesse.
En bref, passez outre votre première impression sur le style graphique de l’auteur. Vous ne serez pas déçu ! Particulièrement si vous aimez la Dark Fantasy.
- Tower Dungeon – Tome 2
- 03/09/2025
- Glénat
- 7€90