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Test – Trails in the Sky 1st Chapter

  • Pampa Poulpe 
Temps de lecture : 7 minutes

C’est enfin l’heure du test de Trails in the Sky 1st Chapter ! Sacré morceau à terminer en cette fin de mois de septembre, ça je peux le dire.

Sorti initialement en 2004 au Japon sur PC, le jeu a ensuite voyagé jusqu’à la PSP puis plus tard sur Steam. Après des années d’attente, le remake complet débarque enfin. Falcom signe un retour en force, en collaboration avec GungHo Online Entertainment à l’édition et Clear River Games pour l’Europe.

Disponible dès le 19 septembre 2025 sur PS5, Switch, Switch 2 et PC, ce RPG culte s’offre une refonte 3D intégrale avec textes en français.

Test réalisé sur PS5 Pro à l’aide d’une version dématérialisée envoyée par l’éditeur, que nous remercions !

Premiers pas à Liberl.

Découvrir Trails in the Sky 1st Chapter pour la première fois lors de ce test fut comme chaque fois qu’on me recommande un livre culte : des attentes et des désillusions. C’est donc avec une profonde incertitude que je me suis plongée dans le royaume de Liberl, où l’on suit Estelle Bright et Joshua, deux apprentis de la Guilde des Égides.

Leur mission ? Protéger le peuple en accomplissant différentes quêtes, allant de la simple aide locale jusqu’à des quêtes plus délicates d’enquête ou de diplomatie. Les Égides sont une sorte de mercenaires, gardiens d’une paix bancale, constamment sollicités au point de valider l’examen d’une gamine de 16 ans, adorable certes, mais tête en l’air et impulsive comme Estelle. Est-ce que le monde va si mal que ça ? Je me suis souvent posée la question.

Mais même si ce duo est très cliché, je l’ai tout de même rapidement trouvé attachant. Et ce, dès le début de leur voyage semé d’embûches, quand, après avoir passé leur examen final faisant office de tutoriel, Cassius Bright, héros de guerre, père d’Estelle et tuteur de Joshua, disparaît dans un accident pas tout à fait clair.

Si le pitch de départ n’a rien de très original de nos jours, rappelons tout de même que c’est un remake d’un jeu ayant plus de 20 ans ! Et que la suite des aventures de nos deux novices va tout au long des quatre chapitres les amener très loin de leur petite cambrousse.

De la recherche du père à la guerre, une longue épopée.

Avec une écriture soignée, des doublages très agréables à l’oreille, mais surtout un casting de personnages survitaminé (dont la superbe cinématique d’introduction nous offre dès le début un échantillon), ce Trails souffre pourtant pour moi de longueurs parfois un tantinet décourageantes. Comme nombre de ses compères RPG, il arrive inévitablement un moment où le scénario devient assez prévisible, où les sujets qui se veulent matures font lever les yeux au ciel. Je ne dis pas ne pas avoir apprécié cette longue épopée, mais parfois c’est interminable, en plus d’être entrecoupé de scènes à moitié doublées qui m’ont pas mal sortie de l’univers.

Je salue en revanche la possibilité de passer en mode « accéléré » pour le défilement des dialogues ! Ayant un rythme de lecture assez soutenu, comme beaucoup de joueurs de RPG, c’est un vrai bonheur de ne pas avoir à attendre 30 secondes entre deux phrases.

Un gameplay complet.

Pas de rpg sans FedEx.

Les quêtes secondaires du remake de Trails in the Sky 1st Chapter prennent une place essentielle dans la progression, l’occasions d’enrichir le voyage à travers le royaume de Liberl.

À chaque arrivée dans une nouvelle région, il suffit de se rendre à la loge locale des Égides pour consulter le tableau dédié : c’est là qu’on retrouve toutes les missions disponibles, des classiques comme la chasse aux monstres ou la recherche d’objets, mais aussi des quêtes plus scénarisées qui impliquent des habitants à aider. En tout cas… merci le voyage rapide !

Le nouveau système de tag auprès des Égides facilite grandement le suivi de chaque objectif : il affiche clairement, sur la carte et dans le menu de navigation, les lieux et personnes liés aux quêtes.

  • rouge pour les événements principaux
  • vert pour les quêtes secondaires
  • bleu pour les autres activités

Grâce aux couleurs distinctes il est facile de s’organiser et de ne rien oublier ! Cette organisation rend la gestion du contenu annexe plus pratique bien qu’un tantinet trop assisté.

Le système de combat hybride !

Si le scénario m’a laissé de glace, je peux dire sans détour que j’ai adoré le gameplay des combats. C’est un grand oui !

Cette version du jeu reprend le système hybride de combat introduit dans la série Trails through Daybreak. Les affrontements débutent en temps réel, permettant d’enchaîner des attaques rapides, d’esquiver ou d’étourdir les ennemis avant de basculer dans un mode au tour par tour plus stratégique. Et c’est g-e-n-i-a-l ! Vraiment, un pur délice !

Cette dualité apporte un rythme plus dynamique et varié qui m’a fait passer des heures à juste tabasser des ennemis. Des ennemis plus faibles ? Temps réel, quelques coups et c’est terminé ! Un peu comme le fait de rouler sur les ennemis avec Mona dans Persona 5 Royal !

Mais la profondeur ne s’arrête pas là.

Outre les attaques de base, chaque personnage dispose de plusieurs Tech, qui consomment des PT et dont le placement influence les dégâts, ainsi que des Arts, sorts magiques utilisant des PM. Contrairement aux PT qui se rechargent au fil du combat, les PM demandent une gestion plus réfléchie, via objets ou repos. S’y ajoutent bien sûr les objets classiques et les S-Breaks dévastateurs.

Les combats se déroulent sur une zone libre où l’on peut déplacer nos personnages pour optimiser le positionnement. Éviter une zone explosive, contourner un ennemi pour exploiter sa faiblesse, ou se regrouper pour préparer une attaque combinée. À chaque action, l’énergie s’accumule ! Assommer un adversaire ou réussir un critique permet de déclencher des attaques d’assistance ou des chaînes d’assaut, si l’on a assez de charges. Certaines compétences se déclenchent même automatiquement, comme Joshua qui s’interpose pour protéger un allié et réduire les dégâts subis.

Et il vaut mieux profiter de toutes ces possibilités, car certains boss se révèlent particulièrement coriaces. Ils obligent à exploiter au maximum chaque opportunité du système de combat, à alterner intelligemment entre Tech, Arts, coups critiques et gestion des ressources pour espérer s’en sortir.

Complet, mais accessible à tous les niveaux.

La personnalisation des personnages reste une priorité. Le système d’orbments et quartz permet d’adapter les compétences et statistiques, avec des effets liés au positionnement des quartz dans les slots. Cela peut sembler un tantinet compliqué au début pour les néophytes mais c’est extrêmement simple ! Par ailleurs, la refonte apporte aussi des améliorations de qualité de vie notables, avec une interface plus claire, un marquage efficace des quêtes, et des options d’équipement automatique qui simplifient les choses mais que je déconseille si vous jouez comme moi, en difficile.

La 2D du passé avec la 3D du présent. Bonne idée ?

Si on peut aligner de nos jours les remakes et remasters paresseux, ce n’est clairement pas le cas de Trails in the Sky 1st Chapter !

Le passage à la 3D dans ce remake transforme radicalement l’ambiance de Trails in the Sky 1st Chapter. Le royaume de Liberl gagne en relief, en détails et en luminosité, ce qui rend chaque environnement bien plus vivant ! J’avoue que sur une map où il n’y a que des monstres à affronter et des coffres à ouvrir, c’est plaisant d’être dans un si joli décor. De plus, chaque PNJ fait sa petite vie tranquillement avec bulles de dialogues, va-et-vient. Là où la version 2D sur PSP proposait de jolis décors mais plus statiques et moins expressifs.

Quelques chargements viennent se glisser ici et là d’à peine quelques secondes quand on entre dans une maison… Sur PS5 Pro, aucun problème à signaler !

Pour ma part, et c’est purement personnel, j’avoue être plutôt déçue. Si l’ambiance de l’opus original me plaisait vraiment, je trouve une certaine lassitude dans les décors 3D génériques, parfois semblables à ceux d’un Tales of ou d’un Mana. J’ai néanmoins été agréablement surprise par la beauté des effets durant les combats. Visuellement c’est parfois superbe.

Une musique assez peu marquante.

Mais l’ambiance, c’est aussi la musique. Pour rendre hommage à la bande-son d’origine, le remake propose non seulement des arrangements orchestraux soignés, mais il permet aussi, grâce à une option simple dans les menus, de basculer à tout moment sur les musiques originales de la PSP. Résultat : on peut savourer les nouvelles sonorités ou bien retrouver l’émotion des thèmes classiques, selon son humeur. Ce qui ravira autant les vétérans que les nouveaux venus ?

En somme, la combinaison de cette 3D moderne et des choix musicaux offre à Trails in the Sky une ambiance enrichie et chaleureuse, mais qui ne fera probablement pas l’unanimité. Moi je reste assez sur ma faim.

Un retour en force solide.

Pour ce test de Trails in the Sky 1st Chapter, j’ai longuement jeté un œil sur la version originale et je reste personnellement mitigée. Le jeu revient avec un remake solide, porté par un gameplay modernisé et une traduction française qui rend enfin justice à cette aventure culte. Mais la 3D ne m’a pas du tout charmé et sa longueur m’a parfois fait soupirer.

Pour

  • Une traduction française tant espérée
  • La cinématique d’intro magnifique
  • Un éventail de personnages super colorés
  • Le système de combat délirant (surtout en difficile)

Contre

  • Des OST oubliables
  • Des longueurs dispensables
  • Un passage à la 3D qui ne plaira pas à tout le monde

Trails in the Sky 1st Chapter

PampaPoulpe

Scénario
Gameplay
Ambiance
Intérêt

Conclusion

Malgré le fait que je ne sois pas forcément le public visé par cet univers, j’ai passé un très bon moment en compagnie de cette belle équipe. Avec un esthétisme coloré et un gameplay dynamique rendant les combats uniques en leur genre, les aventures d’Estelle et Joshua sont enfin accessibles à tous. Pour ma part, ce n’est pas la grande révélation que j’attendais. Pas de nouvelle histoire d’amour, mais un bon jeu que je suis contente d’avoir terminé.

4.1