Disponible depuis septembre 2025, écrit par Samuel Dumas et édité chez Acadee dont il est le PDG, que nous réserve « Sous ma peau » ? La réponse dans cette chronique !
Chronique réalisée à l’aide d’une version brochée du livre envoyée par l’éditeur que nous remercions.

« Il paraît que les plus belles rencontres sont celles qu’on n’attend pas. Comme celle que nous nous apprêtons a faire, toi et moi, à travers ces pages.
Je me souviens encore du jour ou cette idée m’est venue. J’étais dans le train, les écouteurs dans les oreilles, quand une mélodie a fait ressurgir un souvenir que je croyais perdu. C’est là que j’ai compris : les histoires et la musique partagent ce même pouvoir de nous transporter ailleurs, de nous faire ressentir l’impossible. » — Samuel Dumas
Juste avant de commencer :
Petite introduction avant d’entamer notre avis sur cette lecture. Sous ma peau n’est pas un roman ordinaire. C’est « un roman augmenté », un objet littéraire unique où la lecture se mêle à la musique pour dessiner une expérience sensorielle nouvelle. Une série de QR codes jalonne les pages de cette histoire pour nous accompagner auditivement.

Appréciant grandement de mêler lecture et musique, j’avoue avoir été assez curieuse de cette proposition.
Deux camps pour un seul monde.
Dans un avenir dystopique marqué par une fracture, la société s’est divisée en deux catégories irréconciliables. À la manière des dystopies que nous connaissons tous comme Divergente et Les Fractions, nous avons d’un côté, les Augmentés. Des êtres aux cheveux blancs, dotés d’implants neuronaux qui leur confèrent des capacités accrues, les positionnant au sommet de la hiérarchie sociale. De l’autre, les Biologiques, appelés aussi les « humains ». Ceux qui ne méritaient pas l’implant ou qui refusent ces modifications, préférant rester fidèles à leur nature d’origine en se retrouvant donc marginalisés.
Les « méchants » en haut dans leur tour d’acier high-tech et les gentils en bas dans la rouille. Le cliché de base en fait.
L’histoire se concentre sur deux personnages clés, dont les voix alternent pour offrir différents points de vue sur ce monde fracturé.
Kael, fils des créateurs de l’implant neuronal, est un Augmenté, mais il porte le poids du doute. Il interroge sa propre humanité, remis en question par cette technologie qui l’habille d’une perfection artificielle. Et face à lui, Nora, une jeune doctoresse passionnée et rebelle, incarne la résistance biologique. Elle soigne dans les bas-quartiers, là où la marginalité pousse les Biologiques à survivre dans des conditions difficiles. Son engagement est total. Le décès de sa mère durant une implantation nébuleuse la hante et elle refuse ce monde où la technologie annihile l’âme humaine. Elle lutte pour préserver ce qui reste d’authentique, à la fois dans ses patients et en elle-même. Son parcours est celui d’une combattante, mais aussi d’une femme en quête d’espoir au milieu du chaos.
« L’évolution est un choix. Choisissez la perfection. »
Leur destin se croise, tissant une tension palpable entre deux mondes. Entre Kael et Nora, il ne s’agit pas seulement d’un affrontement idéologique, mais d’un jeu complexe de passions, de choix déchirants, et d’une interrogation sur la limite entre humanité et machine. Leur histoire explore jusqu’où chacun est prêt à aller pour défendre sa vérité, avec ses failles et ses contradictions.
Mon avis sur « Sous ma peau » après lecture et écoute.
Concrètement… Je n’ai pas aimé « Sous ma peau ».
Grande amatrice de dystopie saucissonnée dans une histoire d’amour, je suis pourtant restée de glace. On table ici trop vite sur du « mon amour » après trois péripéties.
Les personnages ne sont pas attachants. À peine arrivée à la page 50 que Kael se sent déjà pousser des ailes (et c’est assez ironique en sachant que c’est à sa rencontre avec une oiseau). Première rencontre entre lui et Nora ? Allez, elle perçoit de la bienveillance dans un ennemi de toujours ! La scénario va beaucoup trop vite, c’est bourré de clichés et parfois il y limite plus de chanson que de page à lire. Trente-cinq chansons pour trente-cinq chapitres, certes, mais les chapitres sont lus à une vitesse telle que les chansons n’ont guère le temps de passer, ce qui est loin d’être un plus . J’aime écouter de la musique en lisant, pas de chanson et encore moins des échos répétitifs. On est très loin de la poésie des musique de Clair Obscur.
L’auteur dit à la fin que peut être, un jour ces mots et ces chansons prendront vie sur scène. Peut être que la formule serait effectivement meilleure.
