Après un merveilleux remake de l’Amerzone, le Testament de l’Explorateur que nous avions adoré, Microid nous offre cette fois une superbe version « remastered » de Syberia premier du nom. Disponible le 6 novembre sur PC, Xbox Series et PlayStation 5, il est l’heure pour nous de vous proposer notre test.
ndr : Une mise à jour a été déployée à la toute fin de mon épopée. J’ai relancé et de nombreux bugs ont été corrigés. Merci d’être à l’écoute des joueurs !
Test réalisé sur PS5 Pro à l’aide d’une clé numérique envoyée par l’éditeur que nous remercions.
Le début du voyage de Kate Walker.
Valadilène, une bourgade perdue entre les montagnes. La pluie murmure sur les toits d’ardoise, les automates battent encore la mesure d’un autre siècle. Kate Walker, jeune avocate américaine, arrive avec sa mallette et ses certitudes. Une mission claire : finaliser la vente d’une fabrique d’automates.
Vous l’aurez compris, Syberia premier du nom nous dessine les premiers pas de Kate dans ce qui sera l’aventure de sa vie. On y découvre une femme de caractère. Mais encline à venir en aide aux gens malgré les acteurs de son quotidien qui ne sont clairement pas des plus conciliants. Par le biais du téléphone, nous ferons la connaissance de Dan, son fiancé, d’Olivia, sa meilleure amie. Il y a sa mère, bavarde invétérée, et son patron. Moins agréable que les rails du train dans lequel nous allons monter en compagnie d’Oscar, un automate qui a lui aussi son caractère. D’une petite ville tranquille à un vieil hôtel de luxe en passant par une gare-volière. Des rencontres inattendues, des bonnes comme des mauvaises nouvelles…


Syberia est une ode poétique au voyage.
Une évasion narrative.
Si au début du jeu nous pouvons choisir entre le mode histoire et le mode aventure, le jeu n’offre bien entendu aucune phase de combat ou quoi que ce soit du genre. Ce n’est qu’une question d’énigmes. Et celles-ci sont extrêmement simples.
Syberia est un jeu narratif. Kate se promène de lieu en lieu, aide quelques personnages haut en couleurs, apprend doucement à connaître Hans Volaberg à travers ses créations, ses casse-têtes. Sur son chemin, le bonhomme a marqué les esprits ! Contrairement à lui, nous avons de nombreux aller-retours à faire.


Ayant terminé la saga originale dans l’année, je n’ai eu aucun mal à minimiser mes passages dans les zones, tant le remasterisé est resté fidèle au jeu du regretté Benoît Sokal. Comptez donc une dizaine d’heures pour les nouveaux venus, mais la moitié pour les connaisseurs.
La poésie du voyage sublimé.
Outre les sujets abordés dans le jeu, Syberia est enchanteur avec la magie de ce voyage que cette version rend possible. Soyons clairs, ce remaster est tout simplement magnifique.
Le bonheur de se promener sous la pluie à Valadiléne. L’étrangeté de la cité industrielle de Komkolzgrad. Les rencontres à la station thermale d’Aralbad… Si on oublie les quelques petits bugs rendant certaines scènes un tantinet comiques, ce fut pour moi comme visiter l’idée que je me faisais des lieux après mes aventures sur les portages Nintendo SWITCH.



Syberia Remastered offre la possibilité aux nouveaux venus de savourer des étoiles dans les yeux, l’œuvre de Sokal. Les doublages sont les mêmes, avec des voix authentiques, pleines d’émotions. Et que dire des musiques qui berce le jeu avec tranquillité, tout du long…
On regrettera malgré ça les cinématiques qui n’ont, quand à elles, pas eu droit à une retouche. J’avoue avoir été déçue de ne pas pouvoir les admirer avec une meilleure qualité. À l’époque, elles allaient de pair avec le jeu, mais dans le remastered, c’est vraiment dommage.

Une balade qui se veut immortelle et qui l’est devenue.
Comment peut on définir Syberia ?
Septique au début de mon aventure, j’ai pourtant continué jusqu’à la fin des quatre jeux. Quelques mois après je me réjouissais d’un remastered qui m’a confirmé combien je peux aimer Kate. Ce Remastered est une merveille. Tout simplement.
Quelques bugs viennent à peine en égratigner la surface. Quelques objets qui n’apparaissent pas, un crash, une musique qui saccade. Mais rien qu’une mise à jour ne peut corriger.
Entrez dans la dance, prenez ce train.
J’avais adoré Syberia pour son histoire, son atmosphère, son âme. Mais à l’époque, j’avais aussi détesté sa rigidité, ses déplacements laborieux, son manque de clarté dans certaines énigmes. Tout cela, ici, s’efface.
Ce Remastered sublime le jeu sans jamais le trahir. Il ne le transforme pas, il le révèle. Il rend hommage à Sokal avec une justesse rare, sans gommer l’essence de son œuvre. On ressent la même poésie, la même mélancolie, mais avec une fluidité nouvelle.
C’est Syberia tel qu’on aurait aimé le découvrir la première fois. Beau, limpide, vivant. Accessible à tous, sans rien perdre de sa profondeur.
Un voyage à refaire. Et cette fois, sans hésiter.



Pour
- Kate & Oscar, bien sûr
- La refonte visuelle, magnifique
- L’ambiance intouchée
Contre
- Toujours quelques petits bugs
- Les cinématiques d’époque
- La lourdeur de Kate
Syberia remastered
Conclusion
Il est très rare qu’une refonte puisse me faire autant d’effet. Et pourtant ce test de Siberia Remastered en est la preuve. J’ai passé quelques heures avec Kate et Oscar et tout ce que je demande, c’est l’arrivée du deuxième opus avec la même qualité. Microid a donné vie à nos pensées quand nous rêvassions aux aventures de notre avocate bien aimée.
