Halloween, c’est terminé, mais les jeux d’horreur, c’est toute l’année. Après l’avoir attendu avec impatience, le test de Tormented Souls 2 arrive enfin ! Développé par Dual Effect et édité par PQube, le survival horror inspiré des classiques rétro est disponible depuis le 23 octobre sur PC, PlayStation 5 et Xbox Series X|S.
Quelles horreurs attendent Caroline ? Un indice : nous n’étions pas prêts !
Test réalisé sur PS5 Pro à l’aide d’une clé numérique envoyée par l’éditeur, que nous remercions !
Le cauchemar continue
Suite directe du premier opus (que je vous recommande vivement de faire avant !), Tormented Souls 2 nous remet aux commandes de Caroline. Quelques mois après les horreurs du premier jeu, la demoiselle semble toujours attirée par les lieux où les ennuis l’attendent. En effet, afin d’apaiser les cauchemars et visions de sa cadette, notre héroïne borgne a décidé de rejoindre un couvent au cœur des montagnes du sud du Chili. Dans le village de Villa Hess, qui promet calme et sérénité…
Bien entendu, nous n’y croyons pas une seule petite seconde. Et il ne suffit que de quelques instants pour que Anna, la rebelle, disparaisse et que la visite se transforme en cauchemar. Clin d’œil direct au premier jeu : Caroline se réveille dans une position qui n’a rien d’enviable et doit s’armer d’un briquet et d’une cloueuse afin d’en découdre avec le mal qui ronge ce pas si sympathique couvent.

Si vous avez clairement des flashbacks au début, ne vous inquiétez pas ! Contrairement à son aîné, Tormented Souls 2 nous embarque dans une véritable traque à la petite sœur dans une ville entière. Terminé le confinement. Le mal s’est étendu à une petite communauté tout entière. Dirigée par une sœur démoniaque vénérant une mystérieuse entité tout droit sortie d’une projection lovecraftienne.
Drame et obsession occulte enlacés par la religion dans un couffin de Silent Hill sauce Lovecraft. Caroline n’a clairement rien à envier à James ou Heather…

On prend les mêmes et on recommence ? Pas vraiment, non !
Le gameplay de Tormented Souls 2 s’inspire fortement des survival horror old-school comme Resident Evil et Silent Hill. Exploration non linéaire dans un vaste environnement, inventaire limité et sauvegardes à gérer soigneusement.
Déjà très efficace dans le premier, on retrouve ici des énigmes bien plus travaillées, demandant non pas des retours dans le passé, mais plutôt des passages dans « l’autre monde ». En lien direct avec la fameuse entité vénérée par le culte.

Qui dit survival, dit combat !
De ce côté, le jeu propose des affrontements toujours aussi « rétro ». Caroline est certes bien plus fluide que dans le précédent avec le stick analogique. Mais pour les friands de cette fameuse allure rigide digne d’un bon vieux Chris Redfield lourd comme une moissonneuse, il est aussi possible de jouer avec les touches directionnelles ! Cela rend les combats déjà assez rudes réellement plus compliqués. Surtout quand on est habitué, comme moi, à jouer au timing.
Bonne nouvelle : les petites esquives de notre rouquine offrent toujours un semblant d’immunité ! Il faut être précis et rester concentré, mais quand les clous manquent, notre meilleur ami reste le marteau, le pied-de-biche et l’esquive !

L’arsenal étoffé
D’ailleurs, en parlant d’armes, préparez-vous à un véritable arsenal cette fois. On ne plaisante plus. Les ennemis veulent la jouer à la dure ? Très bien ! Si la bonne vieille cloueuse reste utile, cette fois nous avons aussi une automatique, un fusil à pompe jusqu’à trois canons, une arbalète avec des fioles d’acide, un canon à main ou même une tronçonneuse ! Les options ne manquent pas et permettent de s’adapter à chaque type d’ennemis. Et croyez-moi, ils sont bien plus variés que ce que la démo laissait paraître !
Je souligne aussi le fait que, durant ma preview sur la démo, j’avais été très déçue de retrouver l’exact même bestiaire que dans le précédent opus. Et je suis très contente de m’être trompée !

(Petit conseil : économisez vos balles et clous pour les fantômes éplorés. C’est bien plus pratique avec le pied-de-biche.)
Si Caroline a déjà affronté l’enfer, les ténèbres sont toujours son pire ennemi. Il faudra donc, pendant une bonne partie du jeu, jongler entre armes et briquet pour se frayer un passage dans le noir. Quelques bougies sont parfois disponibles ici et là pour nous aider. (N’oubliez pas de les allumer !!).

Personnellement, j’adore ce système. C’est un mélange jouissif entre la satisfaction de tabasser des ennemis répugnants et l’anxiété que peut générer un environnement où notre seule possibilité, c’est la fuite. J’avais espéré retrouver ce plaisir, et je ne suis pas déçue !
Notez que vers la fin, le jeu nous offre gentiment une petite torche frontale à clipser. Ce qui rend la progression bien plus pratique pour les plus impatients… mais à une petite condition.

L’ambiance parfaite.
C’est potentiellement le passage que je vais préférer écrire.
Tormented Souls 2 surpasse de très loin le premier, qui était déjà délicieux sur ce plan. Comprenez-moi bien : le jeu est superbe. Un pur délice pour les yeux à chaque nouvelle salle ! Et pour en profiter davantage, nous avons la chance ici de quitter le couvent pour la ville de Villa Hess. Après le musée de l’horreur façon religieuses sataniques, l’air libre nous ouvre les bras pour un cimetière à l’ambiance lugubre, une usine digne de The Sinking City mais aussi un centre commercial très kitsch et, finalement, une école. Des lieux qui ne sont pas sans rappeler les classiques comme Silent Hill, où se mêlent brouillard et son de cloches…
D’ailleurs, en parlant de cloches, le sound design est lui aussi aux petits oignons ! On sent l’humidité dans l’air par les craquements du bois poisseux ! On peut identifier un ennemi au son de ses jambes ou de ses pattes sur le sol. J’ai adoré le son lugubre des petites clochettes accrochées aux tombes dans le cimetière : flippant, inquiétant. Le tout avec une petite musique en fond. Assez discrète mais harmonieuse qui aurait sa place dans ma playlist.




Petit coup de cœur pour la musique de l’écran titre et de la salle de sauvegarde.
Le grand méchant bug
Malheureusement, tout ne peut pas être parfait. Et Tormented Souls 2 souffre de nombreux bugs qui cassent l’immersion, même à l’heure où j’écris ces lignes. Entre le corps de Caroline qui disparaît littéralement deux scènes sur trois, les problèmes avec ses cheveux devenant fluorescents dans l’ombre, les ennemis qui ne prennent pas les dégâts, sans parler de Caroline qui refuse de sortir une arme, mais surtout les interactions infaisables dans une énigme avec les mots « text not found » pour seule réponse, j’ai pas mal soupiré. S’ajoute à cela la différence flagrante de qualité entre les décors et les visages des personnages.


Une suite audacieuse qui fait plaisir
Si le scénario est carrément déjanté, il a le mérite de respecter le délire du premier. Tormented Souls 2 est une merveille qui n’a pour réel défaut que ses bugs. Une ambiance parfaite : c’est sale, cauchemardesque, brutal. Un gameplay peaufiné vis-à-vis du premier avec des angles de vue bien plus généreux. Nous tenons là un bel hommage aux anciens jeux du genre, mais surtout une duologie que je recommande vivement ! Comptez un peu moins d’une quinzaine d’heures pour en venir à bout : un temps correct pour un jeu qui sait ne pas devenir inutilement long.

Plus difficile, plus grand, plus glauque.
Jouez à Tormented Souls 2 !
Pour
- La DA magnifique
- L’influence Lovecraft
- Les lieux à explorer
Contre
- Les visages et expressions
- Les bugs
Tormented Souls 2
Conclusion
Je l’attendais avec impatience et je me suis régalée. Une suite plus audacieuse qui a réussi à faire mieux encore que son excellent prédécesseur, et qui s’offre en prime une édition physique à posséder impérativement pour tous les fans du genre !
