Test Dreamworks All-Star Kart Racing
13 novembre 2023Crash Bandicoot, Diddy Kong, Sega, Disney, Nicktoons, Toy Story, Looney Tunes, LEGO… Tous ont déjà subtilisé quelques parts du gâteau que Mario et sa bande ont si précieusement créé il y a de cela 31 ans. Aujourd’hui, le but de ce test de Dreamworks All-Star Kart Racing sera de découvrir si le studio a eu comme ambition de s’accorder un morceau de choix, ou de simplement grapiller quelques miettes…
Test réalisé à partir de la version Switch dématérialisée fournie par l’éditeur. Merci.
Dreamworks All-Star Kart Racing
Site web : Dreamworks All-Star Kart Racing
Nom de la société : GameMill Publishing
Date de parution : 3 novembre 2023
Type du jeu : Course
Plateforme : Switch
Dès l’intro, le fantôme rode…
Pad en main, Switch sur dock, TV on : l’intro de Dreamworks All-Star Kart Racing démarre…
Une image, une musique, et l’on sent le fantôme de Mario Kart 8 planer. On ne peut que sourire de voir à quel point le modèle est respecté à la lettre. Du menu principal aux sons, en passant par les modes de jeu, absolument tout nous fait penser au créateur du genre. Certains ajouts viennent tout de même « surprendre » quelque peu l’habitué des pistes du royaume champignon.
Trois modes principaux au menu : le solo…
Comme expliqué quelques lignes plus haut, les modes de jeu n’innovent pas. On retrouve donc dans le solo les traditionnels « coupes » défiant le joueur sur 4 niveaux de difficulté. 4 courses différentes par championnat, 6 coupes au total (Plus une qui reprend certains circuits déjà connus.), 8 participants, et un classement général. La prouesse ultime est de terminer à la première place sur chaque tracé d’un championnat afin de décrocher les trois étoiles. Un pourcentage indique l’évolution de nos exploits sur le long terme.
Si le joueur souhaite découvrir les circuits de son choix sans la frénésie de la compétition, il optera pour « la course libre ». Les options sont réglables : vitesse, difficulté de l’IA, nombre de tours, objets… C’est le bon moyen d’apprendre un tracé en particulier.
Le mode « défi », quant à lui, offre à celui qui veut approfondir le gameplay un challenge supplémentaire : terminer la course en utilisant un nombre défini de turbos, gagner un face à face, utiliser une arme précise etc. La carotte étant le gain de pièces de véhicules et de personnages à débloquer. La customisation permet de bricoler le kart à sa convenance : plus rapide, moins de boosts, une meilleure maniabilité… Au final ce ne sont pas moins de 36 défis qui attendent le pilote.
Et pour finir, les amoureux du « contre-la-montre » auront de quoi assouvir leur passion. L’habituel fantôme à battre offrira néanmoins que peu de résistance pour l’habitué du genre. Un mode qui permet d’affiner au maximum sa conduite.
… La castagne à plusieurs…
Comme dans tout bon jeu de course, le « multijoueur » reste l’élément phare. Grâce à lui les parties peuvent s’enchainer indéfiniment. Dans Dreamworks All-Star Kart Racing on n’y coupe pas. A 2, 3 ou 4 joueurs en écran partagé, la possibilité de concourir contre ses amis ou sa famille est bien présente. Un oubli ou une volonté des développeurs : le mode battle n’existe pas.
… Et, le jeu à distance
Un mode « en ligne » est également disponible :
– soit avec un « matchmaking » permettant de défier le monde entier dans des coupes ou des circuits au choix. Lors de l’écriture de ce test aucun concurrent ne s’est présenté lors de mes connexions, je n’ai donc pas pu tester son concept.
– soit une « partie privée » offrant les mêmes possibilités (coupes ou circuits au choix) mais en privé, entre amis Switch.
Un mélange Mario/Sonic dans le gameplay…
Le titre parle bien évidement de Mario kart et de Sonic and Sega All-Stars Racing. Le gameplay des deux licences a fusionné dans Dreamworks All-Star Kart Racing. Bamtang a tenté le diable en mélangeant les deux mascottes historiquement rivales ; résultat ? Convaincant.
Le gameplay, basé sur les drifts continus, les acrobaties, ou encore les accumulations de turbos propulsant le pilote à la vitesse d’un Sonic en pleine forme, fonctionne très bien. En revanche le joueur devra s’entraîner sérieusement pour espérer atteindre cette folie. Car en plus d’être assez technique à maîtriser, il y a un léger problème d’optimisation sur Switch. La console de Nintendo peine à délivrer un 30 fps (à mon avis) stable, et ce, en solo comme en multi. Ce souci crée une très légère imprécision dans les actions et se ressent surtout dans la dernière difficulté ou la rapidité demande au joueur une main sure et infaillible. Détail qui a son importance : le stick est obligatoire, la croix ne fonctionne que dans les menus.
… Les petits plus
Lorsque l’on est au volant d’un bolide, le gameplay ressemble en tout point à Mario Kart 8. Cependant, les développeurs ont tout de même inséré quelques éléments originaux. Il y a en réalité 3 points qui sautent aux yeux : les Trolls, les « sentiers de la dérive » (glissade/boost), et les voies magiques (chemins alternatifs).
Le premier est un choix de commentateur Troll. En début de coupe, Une créature devra être sélectionnée par le joueur, ou par l’Intelligence Artificielle si l’on désire s’en remettre au hasard. Les courses seront de ce fait agrémentées d’événements spéciaux tels que l’ajout d’obstacles ou d’items supplémentaires. Ceux-ci augmenteront ou diminueront assez nettement la difficulté des championnats.
Le second est un élément fondamental du gameplay. Bien souvent, on croisera de longues traces colorées sur la piste. Ce sont des boosts activables lorsque l’on dérape dessus. Deux conditions sont tout de même obligatoires pour en profiter : il ne faut ni rater le début, ni lâcher le dérapage avant la fin du tracé.
Le troisième semble être ce que les éditeurs ont voulu mettre en avant : les chemins alternatifs. Impressionnants et déstabilisants au départ, on s’y fait vite. Je n’utiliserai pas le mot « raccourci » car ce n’est pas toujours le cas. Le joueur devra découvrir par lui même ceux qui avantagent le joueur… Et les autres. En effet, pour les faire apparaître il suffit de toucher une « harpe magique » trainant sur la route. Mais une fois déclenchés, le temps nous est compté et le morceau de route nouvellement apparu disparait rapidement sous nos roues. Concrètement, cette idée apporte du piment aux courses.
Quand l’hystérie s’en mêle !
Je crois qu’un mot s’impose sur la dernière difficulté du mode solo : « lumière ». Elle porte bien son nom et poussera votre concentration au maximum… Voir au delà. Je n’exagère pas, la vitesse est tellement violente par moment que ça en devient ingérable ou presque. Le véhicule ne roule plus, il vole. Notre cerveau n’analyse plus, il bugge. La Switch ne souffre plus, elle est à terre. On vit une expérience hors du commun. Notre concentration lâche, et un rire nerveux s’échappe malgré nous car quelques bugs surgissent d’une manière chaotique ! Ces micro téléportations surprennent encore plus que les murs qui s’effacent à notre contact, les soucis de collisions fusionnent avec une animation coupée à la hache, le jeu se traine, fonce… Bref, on nage en plein délire !
Je précise toutefois que cela n’arrive que lorsque l’on pousse la conduite à fond. Autrement dit, quand on booste en permanence notre bolide sur certaines pistes, performance obligatoire pour espérer atteindre les 3 étoiles.
Le délire Dreamworks
Je rappelle que Dreamworks c’est tout de même « Shrek », « Madagascar », « Kung Fu Panda », « Dragons », « Megamind », « Le Chat Potté », « Les Trolls »… Il y a véritablement de quoi faire un jeu bien déjanté. Et c’est le cas. Les courses sont toutes construites en s’inspirant des environnements de ces licences. On pilotera alors avec les persos les plus connus de la société dans le marais de Shrek en rebondissant sur de grosses limaces, on traversera le village pop des Trolls, le zoo de New York City du film Madagascar, et tant qu’à faire autant aller provoquer la dragonne Pupuce dans un stage relativement chaud… Très chaud ! Bref, pour le fan des franchises, c’est parfait.
Alors, grosse part ? Ou quelques miettes ?…
En début de test, la question de l’ambition des développeurs était posée. Et la réponse est claire : Bamtang a définitivement bien bossé. La volonté de proposer un jeu de kart de qualité n’est plus à démontrer, elle est réelle. Ils ont donc mis toutes les chances de leur côté.
Mais est-ce suffisant pour se tailler la part du lion en détrônant Mario et sa bande si ancrés, tellement enracinés, finalement très confortablement installés dans les foyers depuis plus de 30 ans ? Libre à chacun de pronostiquer.
___________________________________
Mon ressenti sur Dreamworks All-Star Kart Racing
A vrai dire, j’ai eu du mal à me détacher de Mario Kart 8 sur les premières heures. Etant fan de la licence, ça a été compliqué de passer outre les ressemblances, mais… Le jeu a tout de même réussi à me convaincre, le gameplay lié à la conduite et son challenge m’ont eu à l’usure. Ces deux points peuvent, à eux seuls, me rendre accro.
Tout n’est pas parfait pour autant, j’ai trouvé, par exemple, les armes très peu convaincantes à utiliser. Ne pas avoir mis d’objets permettant de protéger ses arrières entachent lourdement la qualité des affrontements. De plus, la vitesse des courses couplée au frame rate bas et à la lisibilité réduite rendent les items compliqués à utiliser avec finesse. C’est là toute la différence avec la licence Mario Kart, chaque opus étant un exemple à suivre concernant la précision avec laquelle on peut se protéger ou attaquer. Sur ce point là, Dreamworks All-Star Kart Racing ne rivalise pas.
Un autre aspect dont je n’ai absolument pas parlé dans la description : le son. Je n’ai rien à en dire de particulier, et à part quelques thèmes qui ressortent du lot et mettent l’ambiance, le reste m’a paru tout juste sympathique. Concernant l’euphorie des voix, j’ai préféré baisser le volume (options disponibles dans le jeu), c’était trop cacophonique pour moi. Je ne suis pas le public cible.
Malgré ces reproches, je trouve que Dreamworks All-Star Kart Racing possède ce qu’il faut pour passer un bon moment : un gameplay qui fonctionne et un univers sympa pour les amateurs de la firme dont je fais partie. La conduite détonne, et lorsque l’on gère complètement son véhicule et le level design des circuits, les sensations deviennent très bonnes. Personnellement, les 20H de jeu à terminer les 8 coupes en trois étoiles dans toutes les difficultés, les 36 défis, et les 20 fantômes des chronos sont passées aussi vite qu’un Sonic en pleine f… Bon ok, je l’ai déjà faite celle là, j’arrête là.
Un bon jeu de Kart à découvrir !
J’ai aimé | Je n’ai pas aimé |
---|---|
|
|