Test – Sky Oceans : Wings for hire

Test – Sky Oceans : Wings for hire

10 octobre 2024 Non Par OursGamer
Temps de lecture : 6 minutes

Sky oceans : Wing for hire est un titre qui m’avait interpellé lors de sa présentation. L’aventure sentait bon le mélange entre deux grands titres, d’un côté Skies of Arcadia pour son côté pirate du ciel, et de l’autre Advance Wars pour ses combats aériens de vaisseaux. Malheureusement pour moi, même si j’ai voulu y croire jusqu’au bout, c’est la douche froide. Je vous explique dans ce test pourquoi le 10 octobre 2024, date de sortie du titre, ne sera pas une fête.

Afin d’être transparent, je n’ai pas été en mesure de finir le jeu. Malgré une lute acharnée contre les bugs et plantages en tout genre j’ai capitulé aux portes du chapitre 13.

« Test réalisé à partir d’une version numérique Xbox fournie par l’éditeur que nous remercions »

Secrets de famille

Vous incarnez Glenn Marchevent, héritier d’une famille d’explorateurs du ciel réputée. Malheureusement pour lui, il a perdu son père dans de mystérieuses circonstances alors qu’il était enfant, et sa mère s’est murée dans le silence et le travail. Cependant, en digne descendant de cette célèbre, famille Glenn fait preuve d’aptitudes remarquables au pilotage d’engins volants. C’est lors de la cérémonie de nomination des pilotes que les choses vont se gâter pour lui. L’alliance, une grande puissance, attaque la ville de Floraise à la recherche des Marchevent. Glenn devient alors un fugitif et un pirate du ciel à la recherche d’une solution pour libérer son village. Cette quête le mènera aux confins du monde et le mettra face aux lourds secrets de sa famille.

Le pitch est assez classique mais présente quelques éléments intéressants, notamment les secrets qui entourent la famille du héros et cette mystérieuse alliance. Malheureusement, le reste du scénario tient sur un post-it. On parcours le jeu de quête en quête de manière linéaire sans obtenir la quantité d’explication qu’on souhaiterait. Ce n’est d’ailleurs pas les quelques vidéos mettant en scène l’alliance qui apporteront du grain à moudre. Il ne faudra pas non plus compter sur le lore tant les villes semblent vides et les quêtes secondaires se font rares et inintéressantes. Le peu que j’ai réussi à obtenir en tentant de discuter au hasard avec les PNJ ne m’a été d’aucune utilité. Il s’agissait de simple quête de type cherche et ramène qui n’était même pas correctement signalée. L’aventure semble finalement très courte. Au vu des succès qu’il me restait à débloquer, je dirais 12-13h. Pour un RPG qui ambitionne les grands classiques, c’est trop peu.

The sky is the limit

En fuite, notre première étape sera de se procurer un vaisseau digne de ce nom. C’est une fois ce précieux sésame acquis que les choses sérieuses commencent et que nous partons sillonner le ciel.

Le monde de Sky ocean est divisé en 3 niveaux qui se débloqueront au fur et à mesure de l’évolution de notre vaisseau. Ces niveaux sont aussi divisés en plusieurs morceaux par des barrières de vents infranchissables, à moins de savoir où se situe le point de passage. C’est dans les faits, c’est une bonne idée ! Elle offre de nombreuses perspectives quant à l’exploration du ciel qui nous attend. Enfin cela aurait pu l’être… Si la navigation et les contrôles ne se montraient pas trop abruptes et si l’environnement ne souffrait pas d’un clipping et popping omniprésent. C’est simple, on ne voit aucune île volante au loin avant de l’avoir vraiment sous le nez. Ce terrain de jeu offre qui plus est une incroyable sensation de vide. Il y a des cailloux volants, mais on ne peut que rarement s’y poser. C’est dommage il y avait tellement à faire. J’attends d’ailleurs toujours de croiser les pirates de l’air et les marchands ambulants.

Il en est de même pour les zones de « donjon » où se déroule la majeure partie de nos affrontements. Elles présentent quelques objectifs qui consistent à détruire des ennemis ou bien utiliser certaines capacités spéciales de nos vaisseaux, comme un grappin, pour activer des mécanismes et venir à bout de certains pièges. Encore une fois c’est une bonne idée, mais cela reste trop bref et trop linéaire, à la limite du tuto d’introduction. C’est dommage car c’est à mes yeux les zones les plus abouties du jeu. Si l’on fait l’impasse sur les trop nombreux crashs que j’ai subis dans ces zones, particulièrement lors des combats.

De la suite dans les idées, mais…

Notre déception scénariste et environnementale surmontée, passons maintenant au cœur du jeu : son gameplay. Les idées sont aux rendez-vous et on saluera les tentatives d’Octetostudios pour nous proposer des boucles de gameplay qui suscitent l’intérêt. Cependant, la technique est aux abonnés absents et ruine complètement notre expérience.

Tout d’abord, RPG classique oblige, les combats se dérouleront au tour par tour avec un système de priorité d’attaque rappelant celui de Suikoden. Vous devez effectivement vous organiser en fonction des cibles de votre adversaire et de la place des membres de votre équipe dans la file d’attaque. Par dessus cela il faudra mixer avec le classique système d’affinité donnant des malus et bonus. Dans les faits, cela ajoute une dimension stratégique très intéressante mais ne servira que peu. La faute à un système d’XP complètement déséquilibré qui vous permettra d’atteindre le niveau maximum en quelques heures. Vous rendant presque invincible. Ajoutons par-dessus cela de trop nombreux crashs aléatoires en combat, vous obligeant à relancer le jeu.

Ce défaut d’équilibrage va ainsi rendre caduque la plupart des systèmes mis en place. L’équipement et la modification du vaisseau vous sembleront fades. De toute façon il est assez pénible d’acheter des pièces tant l’or finit par manquer. La faute sûrement au peu d’objectifs secondaires. Dans le même ordre d’idée, le système de santé mentale vous obligeant à faire se reposer vos pilotes ne m’a pas paru pertinent. J’ai réussi à faire 12 chapitres sans jamais être bloqué par l’efficacité de ces derniers. De même le système de cuisine permettant de préparer des plats octroyant des bonus au combat ne vous sera guère utile détruisant tout intérêt dans la collecte de denrée dans les zones de chasse prévue à cet effet… Je m’arrête là mais je pense que vous avez comprit l’idée : il y a de beau système mais complètement inexploité.

… un point technique s’impose

Loin de moi l’idée de faire une liste exhaustive de tous les couacs que j’ai rencontrés. Mais il est de mon devoir de vous avertir. Le jeu est impraticable en l’état, ou difficilement. Pour parvenir jusqu’au chapitre 13 j’ai dû ruser : vider le cache de la console, la redémarrer, faire des pauses de 5 minutes entre chaque combat, me priver de certaines fonctionnalités ou attaques… Bref un véritable jeu dans le jeu ! Enfin si on en a la patience.

Le jeu souffre de grosses lacunes techniques et surtout d’un réel manque de finitions :

  • Les quêtes ne s’affichent pas dans le vaisseau ( écran blanc )
  • Certaines zones de texte affichent carrément des messages d’erreur système.
  • Les combats finissent par planter si on utilise certaines attaques ( ex : de zone ), mais pas que…
  • Un combat de boss de fin de chapitre s’est déclenché deux fois d’affilée !
  • Il m’a parfois été impossible de ressortir d’une zone de chasse.

Bref ,vous l’aurez compris, vous aller vous transformer en bêta-testeur ! Digne du manga Le roi des bugs où l’on doit jouer avec les gimmicks.

Conclusion

En l’état, il m’est difficile de vous recommander le titre de Pqube malgré son lot de bonnes idées. Il souffre clairement d’un manque de finition. Le scénario n’est pas à la hauteur, graphiquement parlant, nous sommes proches d’un titre PS3 mais surtout les trop nombreux problèmes techniques : crash durant les combats, popping, problèmes de collision… Le rendent impraticable. À moins de sortir un patch correcteur dans les jours qui suivent l’avenir de Glenn et des Marchevent s’annonce bien sombre.