Chronique – La Saga Dragon Age. Le diamant brut de BioWare

Chronique – La Saga Dragon Age. Le diamant brut de BioWare

16 octobre 2024 Non Par VoxPopuli
Temps de lecture : 5 minutes

A quelques jours de la sortie de Dragon Age : The Veilguard, nous avons eu le plaisir de découvrir l’ouvrage La Saga Dragon Age. Le diamant brut de BioWare. Écrit par Jonathan Petitot et paru chez Third Editions le jeudi 10 octobre.

 

Présentation de l’ouvrage

 

Même si on ne compte plus les nombreuses sorties de l’éditeur durant la période estivale, la qualité reste au rendez-vous. Trois nouvelles éditions sont proposées que vous soyez lecteur sur tablette/liseuse, classique et/ou collectionneur.

 

 

Pour rappel, l’édition first-print est exclusivement disponible sur le site de Third Editions. Elle comprend:

  • Le livre La Saga Dragon Age. Le diamant brut de BioWare
  • Une couverture exclusive de Guy Pascal Vallez
  • Une jaquette réversible reprenant la couverture de l’édition classique
  • Un ex-libris de Guy Pascal Vallez
  • Le livre en version numérique

 

Une édition d’excellente qualité que nous vous recommandons après avoir acquis celle de Hunter X Hunter. L’apothéose du shonen : Volume 1 cet été (vous pouvez retrouver notre chronique ici).

 

 

Après avoir exploré les Royaumes oubliés de Donjons et Dragons dans les sagas Baldur’s Gate et Neverwinter Nights, le studio canadien BioWare décide en 2002 de créer son propre univers de fantasy avec la saga Dragon Age. Bien que très inspirée du célèbre jeu de rôle sur table, cette nouvelle série trouve alors un succès certain grâce à son premier volet, Dragon Age: Origins, puis se développe avec ses suites, Dragon Age II et Dragon Age: Inquisition.

Dans cet ouvrage d’analyse, l’auteur Jonathan Petitot décrypte le lore passionnant du monde de Thédas, revient sur le processus de création de la saga, puis en explore les plus grandes thématiques. Il s’intéresse ainsi à la place de Dragon Age dans la fantasy, aux influences historiques et contemporaines de la série, à la liberté de choix accordée aux joueurs pour créer leur propre périple, ou encore au rapport que le récit entretient avec la moralité.

Résumé de l’ouvrage fourni par Third Editions

 

Inconnu au bataillon, Jonathan Petitot signe ici son premier ouvrage que nous avons découvert à partir d’une version numérique. Un grand merci comme toujours à toute l’équipe de Third Editions.

 

Un voyage en plusieurs étapes

 

Composée de 224 pages, cette quête sera dividée en quatre parties :

 

  • Partie I : Les merveilles de Thédas
  • Partie II : Création et systèmes de jeu
  • Partie III : Histoires
  • Parite IV : Décryptage

 

 

L’ensemble dispose de plusieurs sous-chapitres mais aussi d’une carte en début d’ouvrage. Un ajout bien pensé pour les fans et pour les nouveaux venus qui tout comme moi ne seront pas perdus au fil des pages.

 

 

 

 

A l’aventure compagnons

 

Tout débute par un avant-propos dans lequel l’auteur revient sur la place du dragon dans la fantasy. Le Hobbit, Game of Thrones ou encore Donjons & Dragons,… Nombreux sont les exemples que nous pourrions citer tant il occupe une place importante dans ce vaste univers. Mais comment est né le royaume de Thédas imaginé par David Gaider (scénariste), comment est né Dragon Age après Baldur’s Gate et Neverwinter? C’est ce que nous allons tenter de découvrir.

 

 

Avant de s’aventurer plus loin, nous avons droit à une petite présentation des merveilles de Thédas. Nous y découvrons les différents peuples (Elfes, Humains, Nains,…) ainsi que leur histoire et les rapports qu’ils entretiennent. Rapidement, on se rend compte de l’inspiration de l’œuvre de J.R.R Tolkien lui rendant hommage sans en reprendre tous les aspects.

 

Aspirer à quelque chose d’aussi grand que Le Seigneur des Anneaux est assez présomptueux, mais c’en est peut-être la version jeu vidéo. C’est notre grand retour sur la scène du jeu de rôle de fantasy. En plus, nous voulons créer un nouveau sous-genre. Nous décrivons ce que nous faisons comme de l’heroic fantasy sombre. Ce n’est pas la high fantasy de Tolkien ni la low fantasy des travaux de George R. R. Martin qui sont brutaux et crus. Nous sommes au milieu de tout cela. Nous créons un monde qui bouleverse les attentes habituelles du genre.

Extrait de l’ouvrage, déclaration de Greg Zeschuk – cofondateur de BioWare

 

Naissance d’un titan

 

Dragon Age n’aurait jamais vu le jour si Ray Muzyka, Greg Zeschunk et Augunstine « Aug » Yip n’avaient pas fondé le studio en 1995. Étudiants en médecine à l’époque, notre trio commencera à développer de petits jeux qui serviront ensuite à former les jeunes recrues à la fac de médecine. Et se lanceront à plein temps entre 1999 et 2002.

Dès Shattered Steel, on découvre les difficultés rencontrées lors de leur quête d’un éditeur. Electronic Arts leur fermera la porte au nez, ce qui semble insolite sachant qu’ils rachètent le studio douze ans plus tard. C’est finalement Virgin Interactive qui leur tendra la main pour se lancer.

 

 

Après le succès de Baldur’s Gate II sorti en 2000, le studio s’attaque au développement de Dragon Age : Origins. La tâche est confiée à la branche d’Edmonton qui compte 180 employés. S’inspirant de ses aînés et de la version 3.5 de D&D, il est le premier jeu du studio à proposer le système des romances. Une mécanique que l’on retrouvera plus tard dans Mass Effect et les autres opus de la franchise. Dixit les nombreuses classes des jeux de rôle pour n’en proposer que trois : guerrier, voleur et mage qui évolueront avec les spécialités.

 

Dragon Age : Origins sort le 3 novembre 2009 sur PC, PlayStation 3 et Xbox 360. 

 

Le succès au rendez-vous

 

Véritable succès critique (91/100 pour la version PC sur Metacritic) et commercial, il faudra peu de temps avant qu’une suite soit annoncée. Entre temps, le studio est racheté par EA qui ne leur laissera que 15 mois pour développer le jeu. Entre crunch et recyclage, son développement sera plus chaotique ce qui se ressentira à la sortie de Dragon Age II. Il faut cependant souligner que suite aux retours des joueurs, le jeu se veut plus accessible et à bénéficié de nombreux changements narratifs et artistiques. Dragon Age : Inquisition en fera les frais, l’équipe améliorant son prédécesseur en même temps mais malgré les défauts, le public est au rendez-vous.

La dernière partie est centrée sur tout l’aspect narratif de la saga. J’ai trouvé l’ensemble passionnant, permettant de mieux comprendre la complexité de cet univers. Mais aussi d’apprendre que trois romans et qu’une série animée Dragon Age : Absolution a vu le jour sur Netflix en 2022 (elle est toujours disponible sur la plateforme). De quoi réviser ses classiques en attendant la sortie du prochain opus attendu pour le 31 octobre.

 

Conclusion

 

Connaissant la saga de nom, mais n’ayant jamais tenté l’expérience, c’est curieux de découvrir les raisons du succès que je me suis lancé dans la lecture. Au fil des pages, Jonathan Petitot a su me faire découvrir le « diamant brut » de BioWare. Une découverte que je ne regrette pas et pour laquelle je le remercie. Reste maintenant à s’équiper pour découvrir l’ensemble de la franchise durant les longues nuits d’hiver qui arrivent à grands pas.