Avis comics – Universal Monsters Dracula, un hommage

Avis comics – Universal Monsters Dracula, un hommage

17 octobre 2024 Non Par OursGamer
Temps de lecture : 3 minutes

On finit notre tour d’horizon des comics effrayants disponibles chez Urban comics avec Universal Monsters Dracula disponible le 18 octobre 2024. Quoi de mieux que de revenir sur le mythe du plus célèbre des vampires transylvaniens pour se faire peur ! Ai-je frissonné ? La réponse dans cet avis.

« Avis réalisé à l’aide d’un comics mis à disposition par l’éditeur que nous remercions »

Des crocs acérés

On retrouve James Tynion IV au scénario qui s’était déjà fait remarqué, avec un autre homme chauve- souris, sur Batman Eternal mais aussi la série d’horreur The Nice house on the lake. À ses côtés, le dessinateur Martin Simmonds, son binôme sur The Department of Truth. Autant vous dire qu’à la vu de ces deux noms sur la sublime couverture de ce comics, je savais déjà qu’on se dirigeait vers quelque chose de prometteur, baignant dans l’horreur.

Universal Monsters Dracula réinvente le film de Tod Browning qui s’inspirait du roman de Bram Stoker. L’intrigue prend place dans un Londres d’entre-deux-guerres. Un mystérieux patient provenant de Transylvanie, Renfield, discute avec le Dr Seward. Il aurait vraisemblablement assassiné de manière effroyable tout un équipage. Ce dernier maintient que ce n’est pas lui mais son maître. Renfield affirme même qu’il viendra pour se nourrir de la ville entière. Le psychiatre n’en croit rien et tente de rationaliser ses propos, le pensant fou voire même atteint d’un mal mystérieux que la science saura guérir. Mais très vite les cadavres exsangues commencent à s’accumuler.

Une effroyable folie sanguinolente

L’intrigue se focalise en premier lieu sur le personnage de Renfield. Tel un émissaire de mort, il nous annonce la venue de son maître et le fléau qui s’abattra rapidement sur Londres. Il apparaît comme un être pitoyable, crasseux, repoussant au possible et se nourrissant de vermine. Cette impression est sublimée par l’incroyable dessin de Martin Simmonds. J’avoue avoir eu du mal à m’y faire à la lecture des premières planches, mais ensuite son style est captivant. Il est proche de peintures d’époques avec peu de couleur, évoquant presque un film en noir et blanc. On peut dire sans se tromper qu’il participe grandement à l’effroi qu’inspire ce comics. Le visage blanchâtre sans trait dont il affuble Renfield souligne le manque d’humanité du personnage. Il n’est plus que l’ombre de lui-même, une goule, assoiffé du pouvoir que lui promet son maître qui le manipule, lui et ses victimes.

Le même traitement graphique est effectué sur Dracula. Chacune des apparitions de ce personnage muet se teinte d’un épais voile rouge. Il évoque l’hémoglobine qu’il consomme, mais aussi la fascination, le désir et l’emprise qu’exerce ce personnage maléfique sur les êtres humains. On est loin du cliché du vampire se mélangeant à la population et attendant son heure. Tynion IV a choisi ici d’en faire une force de l’occulte, une apparition qui vous glace le sang avant de disparaître à nouveau dans les ténèbres. Il est à même de corrompre même la plus pure des personnes. On le constate avec la transformation de Mina. C’est bien entendu un combat entre le bien et le mal qui se joue dans cette histoire, avec une chasse menée par Van Helsing. Mais aussi une lutte contre le désir( sexuel, pouvoir … ) et ce qu’il peut amener les Hommes à faire.

Conclusion

Universal Monster Dracula est un comics qui baigne dans l’horreur psychologique où le vampire n’est qu’un concept. Le travail de Martin Simmonds est une pure merveille et renforce encore plus le sentiment d’effroi que nous inspire chaque apparition de la créature et de Renfield. Personnage dont on appréciera d’ailleurs le développement soigné jusqu’à sa fin, teinté de rédemption. Fan du comte Dracula, je ne peux que vous conseiller cette lecture respectueuse de la mythologie du personnage.