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Chronique – Zelda, chronique d’une saga légendaire Vol 3
7 décembre 2024Cela fait maintenant 38 ans que nous parcourons les contrées d’Hyrule au côté de ce personnage tout de vert vêtu qui répond au nom de Link. The Legend of Zelda est en effet sorti le 21 février 1986 au Japon. Au fil des épisodes, la saga a su évoluer pour nous proposer des épisodes cultes. Comme par exemple l’excellent Ocarina of Time sur Nintendo 64. Première aventure 3D du héros. Cependant, elle restait enfermée dans un même schéma de donjon et d’aventure linéaire. Puis arriva l’épisode Breath of the Wild (botw ) en 2017. Une véritable révolution qui ira jusqu’à redéfinir le monde ouvert. Considéré par beaucoup comme l’un des meilleurs de la saga. Il obtiendra la bagatelle de 200 récompenses. Difficile alors de faire mieux. C’est pourtant cet audacieux pari que va tenter sa suite directe Tears of the Kingdom ( Totk ). C’est ce que nous allons découvrir dans cet avis sur Zelda chronique d’une saga légendaire volume 3.
Dans son ouvrage Zelda chronique d’une saga légendaire volume 3 : Tears of the kingdom. Valérie Précigout, journaliste pour Jeuxvideo.com pendant 15 ans, plus connue sous le pseudonyme de Romendil, revient analyser en détails ce dernier opus des aventures de Link. Il est disponible chez l’éditeur Third Editions depuis le 4 décembre 2024, ainsi que d’autres ouvrages. Alors, véritable suite ou Zelda 1.5 ? La réponse dans cet avis.
« Chronique réalisée à l’aide d’un exemplaire fourni par l’éditeur que nous remercions »
L’ouvrage
![Third éditions Zelda chronique d’une saga légendaire volume 3 illustré](https://oursgamer.fr/wp-content/uploads/2024/12/img_4953-716x1024.jpg)
Comme à l’accoutumé chez Third Editions l’ouvrage se décline en 3 versions :
- First Print édition ( couverture exclusive de Ken Bruno ) : 29.90€
- Édition simple : 24.90€
- Édition numérique : 11.99€
![Zelda chronique d’une saga légendaire first print](https://oursgamer.fr/wp-content/uploads/2024/12/img_5233-1-281x300.png)
Pour les besoins de cette chronique, nous avons bénéficié d’une version simple mise à disposition par l’éditeur. Elle arbore une magnifique couverture verte présentant des motifs en surimpression noire qui rappelleront la technologie et les ruines Sonos du jeu. Le titre lui est en lettres dorées, dans la pure tradition des jeux Zelda.
À l’intérieur, l’ouvrage se découpe en 13 chapitres. Les pages et fin de chapitre sont ornées de glyphes qui rappellent le jeu. Particulièrement la nouvelle main de Link.
![Zelda chronique d’une saga légendaire vol 3 sommaire](https://oursgamer.fr/wp-content/uploads/2024/12/img_5236-626x1024.jpg)
Entre nous, cette version simple est magnifique et sera du plus bel effet dans une collection Zelda tant sa couverture est en harmonie avec la série. Il a d’ailleurs sa place attitrée dans la mienne, près du collector du jeu.
Encore plus loin, toujours plus haut
Une suite redoutée
La date de sortie approche et Nintendo ne montre toujours pas l’étendu des capacités de Totk aux joueurs. Ces derniers commencent à être craintifs et les critiques fusent. Cette suite censée provoquer le même sensation d’émerveillement que Botw ne serait-elle qu’un gros DLC ? Après coup, il est facile d’assurer que non. C’est au travers des premiers pas de Link, dans une aventure qui s’annonce plus sombre que la précédente, que Valérie Précigout revient sur les ajouts de cette suite. De manière romancée, elle nous conte l’apprentissage des capacités de son nouveau bras par un Link qui vient de tout perdre. Je dois avouer que c’est avec un peu de mélancolie qu’on parcours ce récit. L’auteur parvient avec une extrême justesse à nous faire revivre nos premiers pas dans l’aventure qui se rappelle à nos bons souvenirs. Comme une seconde dose d’une incroyable épopée.
Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que le dernier Zelda s’invite dans les cours de génie mécanique.
Valérie Précigout, Zelda chronique d’une saga légendaire Volume 3
L’esprit remplace l’épée
Si le précédent épisode était celui de l’aventure et des combats épiques. Totk s’inscrit comme l’épisode de la réflexion et de l’inventivité. Il tire partie d’un incroyable moteur physique et chimique mis à jour pour l’occasion. Le joueur devra ainsi utiliser des capacités comme : emprise, amalgame, infiltration rétrospective et les technologies Sonos. Cet ensemble de compétences permet de tordre à l’infini l’environnement pour avancer dans l’aventure. Bien entendu chacune d’entre elles relève d’un choix de conception qui nous est expliqué au travers de notre lecture où s’entremêlent les mots des créateurs, issus de différentes interviews, pour appuyer les dires de l’auteur. De plus, les développeurs ne se sont pas arrêtés là. Afin d’éviter tout sentiment de déjà vu Link devra maintenant évoluer dans un monde où la verticalité prime. Un monde en 3 strates : le ciel, la terre et les profondeurs.
Un sacrés terrain de jeu
Effectivement, c’est un terrain de jeu bien plus grand qui s’offre au joueur. Un bac à sable en 3 couches qu’il faudra maîtriser petit à petit. Au gré de l’exercice de sa curiosité. Même si certains speed runners viennent à bout de l’aventure principale en moins d’une heure. Totk n’en reste pas moins vertigineux avec ses 23 quêtes principales, 60 secondaires, 152 sanctuaires, 139 missions … Vous l’aurez comprit, ce monde ouvert est un véritable ogre ! Il ne nous contraint cependant jamais à rien et l’on peut vivre l’aventure comme on l’entend au rythme d’une bande son organique.
Parole de compositeur à l’appui, Valérie met en effet en lumière un détail qui nous aura sûrement tous échappé : la musique. C’est encore une fois en faisant appel à nos souvenirs de jeu et en nous partageant son expérience qu’elle illustre avec précision l’incroyable travail réalisé sur cet opus. Un travail qui permet de subtilement accorder la bande son au temps, à l’action et au lieu du moment.
Une vieille légende
Breath of the Wild nous avait laissés nous débrouiller seuls, éveillés au milieu de nulle part sans réelle explication. À nous d’écrire notre histoire et notre légende. Tears of the kingdom reprend cette formule mais cette fois-ci y joint tout un contexte sur les premiers habitants du royaume d’Hyrule et des dieux descendus du ciel. Malheureusement, cette histoire ne se dévoile pas au premier venu. Le joueur devra en effet composer avec des bribes d’informations souvent collectées dans le désordre le plus total. Difficile d’y voir clair avant la fin de l’aventure… et encore !
C’est avec plaisir que j’ai parcouru les explications de Valérie Précigout qui reconstitue petit à petit les pièces du puzzle pour nous. Du début de l’aventure jusqu’au dénouement. Elle en profite pour revenir sur les diverses inspirations historiques de ces légendes, mais aussi démêler le vrai du faux des différentes théories parues sur Internet. En cela, cet ouvrage est un must have pour qui voudrait décrypter une bonne fois pour toutes l’intégralité du lore de ce Totk. Je n’ai pas honte de l’avouer, faute de temps je n’avais pas tout exploré et pas forcément saisi toutes les subtilités de l’histoire. C’est maintenant chose faite grâce à ma lecture.
Le Zelda de la discorde
Même s’il possède des qualités indéniables en tant que produit vidéoludique et que tout le monde s’accorde pour dire qu’il représente bien plus qu’une version 1.5 de botw. Il n’en demeure que c’est un épisode clivant parmi les fans de la série. Dans son livre Romendil revient, au travers d’une interview, sur les points de ce Zelda qui divisent les fans. Certains sont hérités de ses prédécesseurs. Comme les objets qui cassent et poussent à utiliser sans cesse de nouveaux outils. Tandis que d’autres lui sont propres comme la construction, le fait d’avoir une infinité de solutions à une énigme mais aussi des donjons bien plus courts et dont l’exploration reste libre.
Effectivement, en opposition aux précédents où l’aventure et ces fameux donjons étaient plus dirigistes et linéaires. C’est à mes yeux une partie intéressante tant les débats ont parfois été houleux sur les réseaux. Il en est de même pour les polémiques sur lesquelles l’auteur revient brièvement.
Pour finir, tout le monde se souviendra de certains tweets qui accusaient le jeu d’être moche. Tout en n’étant pas digne des standards de 2023. Cependant, quand on connaît les jeux Nintendo. On sait qu’il faut toujours s’attendre à être surpris. Particulièrement par le gameplay et les propositions innovantes. En tout cas, et il est important de le souligner, Totk et Botw avant lui auront marqué le paysage vidéoludique des Open World. Particulièrement en offrant une incroyable liberté et en abolissant ce concept de marqueur et de point d’intérêt au profit de l’observation et de l’analyse de l’environnement.
Mon avis & conclusion
![Zelda chronique d’une saga légendaire amiibo](https://oursgamer.fr/wp-content/uploads/2024/12/img_5235-1-768x1024.jpg)
Valérie Précigout (Romendil) est une véritable experte de la saga. Elle nous plonge avec nostalgie dans un second voyage guidé des terres d’Hyrule. J’ai particulièrement apprécié sa manière d’utiliser nos premiers instants dans le jeu afin de mettre en lumière toutes les nouveautés du gameplay. Cela permet de bien visualiser les éléments abordés. Pour peu qu’on ait joué aux premières heures du titre. De plus, son ouvrage se place à mes yeux comme un indispensable pour qui veut décrypter et connaître les détails de l’histoire. Ainsi que la légende des dieux évoquée dans Totk. Cette dernière n’étant, à mes yeux, pas si facile d’accès. L’obtention de toutes les pièces du puzzle étant particulièrement chronophage.
Je ne lui reprocherais que de se perdre parfois trop longuement en digression, en redites. Mais aussi de parfois s’interrompre dans ses propos pour n’y revenir que longtemps après. Cela casse le rythme de la lecture et m’aura fait lâcher l’ouvrage à plusieurs reprises. Avant d’y revenir tel Link reprenant sa quête après un détour. C’est dommage ! Car dans l’ensemble on est absorbé par notre lecture. Particulièrement grâce à la fluidité de la plume de Valérie. Elle est qui plus est une incroyable source d’éléments et anecdotes pour le fan de Zelda que je suis.
Je ne peux que vous conseiller cette lecture qui ne m’aura donner qu’une envie tout du long : relancer une nouvelle partie de The legend of Zelda Tears of the kingdom.