Gotham by gaslight est un comics sorti en 1989 écrit par Brian Augustin et illustré par Mike Mignola. Il fait partie de la série Elseworlds. Elle permet de créer des histoires alternatives et des univers parallèles en dehors de la continuité principale de l’univers DC. Par exemple, un Superman élevé par le régime soviétique ( Superman : Red Son ). Je vous propose dans cet avis de découvrir, Gotham By Gaslight, une aventure de Batman dans un univers Steampunk.
« Avis réalisé à l’aide d’un exemplaire acheté pour l’occasion »
À la poursuite de Jack L’éventreur
XIXᵉ siècle, après avoir voyagé à travers le monde durant quinze longues années pour y suivre l’enseignement de divers précepteurs, maîtres dans leur domaine, Bruce Wayne décide de rentrer à Gotham. Son objectif est simple : il souhaite combattre le crime qui gangrène sa ville. Il décide alors d’incarner la justice sous les traits de Batman. Mais rapidement, un tueur en série se met à assassiner des femmes dans les rues sombres de Gotham. Ces crimes rappellent ceux du célèbre assassin londonien : Jack l’Éventreur. Batman se lance alors à la poursuite de ce célèbre criminel, bien décidé à l’arrêter.
Gotham by Gaslight : Avis & critique
Gotham by Gaslight s’apparente à une origin story du personnage. Elle nous présente un Bruce Wayne traumatisé par le meurtre brutal de ses parents. Seul rescapé de l’agression, il a décidé de faire le tour du monde afin de se former auprès des meilleurs pour combattre le crime qui gangrène sa ville. L’auteur réutilise ainsi l’élément déclencheur qui conduit ce riche héritier à devenir un justicier.


Cependant, l’histoire prend place dans une Gotham plus proche du Londres de l’ère victorienne. La ville est crasseuse, l’air y est pollué, tandis que la misère et la corruption y règnent. Le trait de crayon de Mike renforce cette impression. Le dessinateur utilise en effet des tons sombres et des jeux de lumière qui produisent une atmosphère oppressante. On retrouvera aussi dans ses dessins de nombreux éléments qui reflètent l’esthétique steampunk, à commencer par le costume du chevalier noir. Il ressemble en effet bien plus à celui d’un mousquetaire avec son manteau à grande cape, sa cagoule, mais aussi les bottes et les gants. Il en est de même pour sa ceinture à gadgets revisitée.

Malheureusement, je dois avouer que même si je trouve la retranscription de l’époque sublime, l’ambiance parfaite et la révision du mythe de Jack l’Éventreur intéressante, j’ai plus de mal avec la narration. L’histoire, bien que captivante, est en effet trop rapide et les personnages manquent de profondeur. De même, si le trait de crayon de Mignola permet d’accentuer l’impression de crasse et d’oppression de la ville, il est beaucoup moins efficace dans les combats qui semblent figés. Le découpage de l’action est en effet peu détaillé et ne nous permet pas de vivre l’action comparé à ce qui se fait de nos jours.
Allez plus loin dans l’univers avec Master of the future
Master of the Future est la suite indirecte des aventures du Batman à l’ère victorienne. Dans celle-ci, Bruce Wayne se voit contraint de renfiler le costume du chevalier noir pour contrer un dangereux criminel qui menace de détruire l’exposition universelle. Ce comics remet le couvert en ce qui concerne l’univers steampunk et nous gratifie de nombreux ajouts comme des dirigeables, des robots mécaniques et des armes pseudo-futuristes construites avec les technologies de l’époque. Valerio Schiti vient cette fois-ci ajouter la touche de dynamisme qui manquait au dessin de Mignola. Il nous offre des combats fluides et bien chorégraphiés, tandis que l’histoire est plus profonde et davantage orientée sur les aspects sociaux et politiques. C’est à mes yeux un prolongement intéressant de l’univers qui permet de gommer les lacunes et faiblesse du précédent récit. Il ne reste plus qu’à espérer que la prochaine extension de cet Elseworld qui sort prochainement soit du même acabit.


Conclusion
Un comics qui vaut le détour ne serait ce que pour son mythe du chevalier noir revisité et l’ambiance qu’il dégage. Généralement j’ai énormément de mal avec les comics de l’âge de bronze, mais le trait de Mignola et Schiti m’a aidé à passer un agréable moment.
- Gotham by Gaslight
- Urban comics
- 02/06/2018 nouvelle version 11/04/225
- 18€