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Avis comics – Robin The boy Wonder, vibrant hommage

Temps de lecture : 4 minutes

Ce Vendredi 11 juillet 2025 sortira chez Urban comics l’un des ouvrages que j’attendais le plus cette année : Robin the Boy Wonder de Juni Ba. Ce one-shot parvient- il à capter l’essence du personnage ? La réponse dans cet avis sur Robin the boy Wonder.

« Avis réalisé à l’aide d’un exemplaire fourni par l’éditeur que nous remercions. »

Résumé

Le jeune Damian Wayne a été élevé pour devenir l’héritier de la redoutable Ligue des Assassins – et ainsi marcher dans les pas de sa mère, Talia, et de la Tête de Démon elle-même, son grand-père Ra’s al Ghul. Mais lorsque son père, Batman, le récupère, le jeune Robin découvre alors qu’il n’est qu’un 
« prince » parmi d’autres, précédé dans ce rôle par ses « frères » Nightwing, Red Hood et Red Robin…
Lorsque Le Chevalier Noir est contraint de quitter la ville pour une affaire urgente et qu’une vague d’enlèvements survient à Gotham, Damian n’a d’autre choix que de se battre aux côtés de ses frères adoptifs et, ce faisant, à apprendre ce que le costume de Robin signifie vraiment !

Résumé éditeur

Robin The boy Wonder : Avis & critique

Dans la tête de Robin

Robin the Boy Wonder nous propose de découvrir les débuts de Damian Wayne en tant que Robin, façon conte pour enfant. Avec un narrateur externe qui semble tout connaître du personnage, mais surtout une esthétique qui rappellera parfois les livres de contes, mais aussi et surtout les cartoons de super-héros du type Teen Titans Go. Si, au départ, le style m’a quelque peu dérouté, j’ai ensuite pris beaucoup de plaisir à observer les planches. Les combats sont dynamiques, bourrés d’onomatopées au lettrage percutant, qui font qu’on a l’impression d’entendre des bruitages à l’ancienne… À cela s’ajoutent quelques mimiques héritées des dessins animés, qui apportent un soupçon d’humour et de légèreté à l’ensemble.

Car ne vous y trompez pas, il s’agit bien d’un récit au ton mature, introspectif et profond, qui explore les débuts du personnage et particulièrement sa psyché. Damian, dans ses débuts, se retrouve en effet tiraillé entre l’enseignement qu’il a reçu de Ra’s al Ghul, son grand-père, et Batman, son père. Il cherche en effet par tous les moyens à plaire à ce dernier afin qu’il l’accepte. Difficile alors pour lui de jongler entre deux héritages diamétralement opposés. Pourtant, au fil des chapitres, on va le voir grandir, évoluer et transcender son statut de simple héritier cherchant l’approbation de ses pères. On pourrait amplement dire qu’il finit par prendre le meilleur des deux mondes pour suivre sa propre voie.

Moi qui avais déjà suivi l’évolution de ce Robin durant la période des New 52 et des fascicules Urban Comics, j’ai été plus que comblé de retourner explorer les premiers pas de ce personnage que j’affectionne particulièrement. Loin d’être le fils idéal et docile, il a souvent entretenu une relation conflictuelle avec Batman. C’est ce qui donne du piment à ce duo dynamique. Devenu moins orgueilleux et plus mature au fil des aventures, il reste le dernier détenteur du costume de Robin.

Un récit accessible

On remarquera d’ailleurs que, depuis Dick Grayson (Nightwing), les assistants de Batman se sont succédé et ont souvent pris chacun leur chemin, que ce soit Red Hood (Jason Todd), Red Robin, ou encore Batgirl (Barbara Gordon). C’est tout autant intéressant que Damian Wayne (le Robin actuel), étant le fils biologique du Chevalier, entretient une relation compliquée, voire conflictuelle, avec ses frères adoptifs. Il est particulièrement jaloux d’eux. Voire assez irrespectueux avec Dick, même s’il sort souvent grandi de ses collaborations avec ces derniers. Si tous ces noms ne vous disent rien, n’ayez aucune inquiétude. L’auteur se permet de vous faire réviser vos Robin. En effet, il introduit brièvement mais efficacement chaque protagoniste. Dans l’ensemble, cela ne nuit pas au rythme, que j’ai trouvé très bon, et rend l’ouvrage très accessible, permettant ainsi de toucher davantage de lecteurs.

Malgré tout, on retrouve de nombreux clins d’œil qui feront plaisir au lecteur assidu de l’époque New 52 mais aussi pré-Rebirth. De sa rivalité avec ses frères en passant par le mouvement We Are Robin, initié à l’origine par Duke Thomas. Il se voit ici réinventé en quelque chose de plus organisé, grand et à l’aspect social plus élaboré.

Conclusion

Au final, Robin the Boy Wonder est bien construit et profondément raccord avec la continuité DC Comics actuelle. À tel point qu’on pourrait l’imaginer s’insérer sans problème dans cette dernière. Pour ma part, j’ai particulièrement apprécié cette immersion dans l’esprit de Damian Wayne. Elle se présente comme une sorte de bilan de l’évolution du personnage à travers les âges. Je ne peux que vous conseiller cette lecture. Elle conviendra aussi bien au lecteur occasionnel qu’au plus assidu de l’univers de Batman & Robin.