Disponible depuis le 4 juin 2025 et figurant parmi les nouveautés, le premier volume de l’édition prestige de Berserk, disponible chez l’éditeur Glénat Manga, nous propose de redécouvrir les tomes 1 et 2 de ce classique de la dark fantasy dans un format qui fait honneur à l’œuvre de Kentaro Miura. Ne l’ayant jamais lu, j’en ai profité pour découvrir ce manga. Cet univers a-t-il laissé une trace indélébile dans mon esprit ? La réponse dans cet avis sur le tome 1 de l’édition prestige de Berserk.
« Avis réalisé à l’aide d’un exemplaire fourni par l’éditeur que nous remercions. »
Focus sur l’édition prestige
Cette édition de Berserk se présente dans un grand format (18,8 x 26,4 cm) à couverture cartonnée. Cette dernière est ornée de motifs sur la face avant, qui rappelleront la marque maudite de Guts, et à l’arrière, sa célèbre épée. C’est du plus bel effet ! La tranche présente, elle, une magnifique couleur rouge sang qui souligne à merveille la violence de l’œuvre de Kentaro Miura.




À l’intérieur, on retrouve le contenu des tomes 1 et 2, agrémenté d’une nouvelle traduction revue et enrichie, ainsi que de pages couleurs inédites. Si vous voulez mon avis, c’est l’édition parfaite pour découvrir ou redécouvrir ce manga. Le grand format permet d’admirer les incroyables dessins de l’auteur, offre une meilleure lisibilité des combats, ainsi que certaines doubles pages remarquables. Il faudra juste penser à le lire bien assis à une table, compte tenu du poids conséquent de chaque volume.
Berserk : Avis & critique
Le premier tome de Berserk nous présente Guts, un mercenaire sanguinaire qui ne semble pas vouloir tisser de lien avec les vivants. Parce qu’il les déteste ? Ou plutôt pour ne pas leur attirer d’ennuis. Maudit, marqué, sa vie n’est que fatalité, et des esprits malins ne cessent de le poursuivre, le condamnant à combattre sans relâche. Cela ajoute encore plus de mystère à l’histoire d’un personnage énigmatique et peu enclin à raconter son passé. Lui qui porte de nombreux stigmates, dont un bras mécanique, symbole de son passé. On enchaîne ainsi les questions sans réponse le concernant, espérant le comprendre. Lui qui s’est donné pour mission d’éradiquer des Apôtres et autres démons sanguinaires. Mais dans quel but ?

L’œuvre s’inscrit purement dans la dark fantasy. Elle nous présente un univers délabré, où les créatures démoniaques s’immiscent dans les affaires du royaume et y règnent, du moins jusqu’à ce que Guts les déloge. Les combats sanglants s’enchaînent à un rythme effréné, et notre mercenaire ne se repose jamais vraiment. C’est cependant ce qui fait le charme de l’œuvre : on n’a jamais le temps de s’ennuyer. Tel un fil rouge, on suit ce chemin jonché de cadavres. Cette violence s’exprime bien entendu graphiquement, avec des scènes de démembrement et d’éviscération régulières et d’une incroyable précision. L’auteur possède en effet un incroyable talent pour nous peindre l’horreur des combats, mais aussi des monstres ignobles et dégoûtants, ainsi que des gueules cassées.


Cruelle, réaliste, Berserk ne laisse aucune place à la compassion. C’est peut-être ce qui m’a le plus surpris. Tout le monde peut y passer, et Guts ne se lancera pas dans un acte héroïque insensé pour sauver quelqu’un d’une mort certaine. C’est un solitaire, mais malgré tout, on sent qu’il y a plus, qu’il est plus qu’un mercenaire en quête de combat. Cela tranche clairement avec des univers plus classiques d’heroic fantasy ou de shōnen. L’ambiance est ainsi pesante, mais on pourra compter sur l’elfe Puck pour apporter un soupçon de légèreté par ses grimaces et ses bêtises.
Je n’avais jamais lu Berserk et je comprends dorénavant pourquoi c’est un manga souvent cité comme un ouvrage majeur de la dark fantasy. Jamais une œuvre ne m’avait autant pris aux tripes et happé dans sa noirceur. J’ai hâte de connaître la suite des aventures de ce berserker, et surtout découvrir ce qu’il cache !
- Berserk édition prestige tome 1
- 04/06/2025
- Glénat
- 24€90