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Avis manga – Great Kaiju – Gaea-Tima, catastrophe humaine

Temps de lecture : 3 minutes

Le tome 1 de Great Kaiju, Gaea-Tima est sorti le 5 juin 2025 chez l’éditeur Ki-oon. Il s’agit d’une nouvelle licence consacrée à ces créatures mythiques qui ont fait vibrer le cinéma japonais. Cette nouvelle saga apporte-t-elle sa pierre à l’édifice ? La réponse dans cet avis sur le tome 1 de Great Kaiju Gaea-Tima.

« Avis réalisé à l’aide d’un exemplaire fourni par l’éditeur que nous remercions. »

Providentielle catastrophe

Il y a 10 ans, le village de Sukuba a été ravagé par un tsunami provoqué par l’apparition d’un kaiju nommé Gaea-Tima. Abattu, il s’est ensuite dissous dans la mer, emporté par les vagues, sous les yeux d’une jeune fille nommée Miyako.

Le village a été reconstruit et s’est enrichi grâce au tourisme et à la pêche, qui est soudainement devenue miraculeuse. Il semblerait que le monstre ait fertilisé la zone en mourant. Si, pour les uns, la venue de ce titan semble être providentielle, pour d’autres, comme Miyako, il représente une catastrophe à l’origine d’un profond traumatisme. Quand un nouveau kaiju fait son apparition, elle craint que tout recommence à nouveau.

Great Kaiju : Avis & critique

Kent, l’auteur de Great Kaiju Gaea-Tima, a une façon rafraîchissante d’aborder le sujet de ces créatures typiquement japonaises. Au lieu de placer le focus sur ces monstres et leur violent affrontement, il met plutôt l’accent sur les villageois et comment ils se reconstruisent, chacun à leur façon, après une catastrophe d’une telle ampleur. On pourra y voir un parallèle évident avec le peuple japonais face aux catastrophes climatiques qu’il subit régulièrement (tsunami, séisme…). Le manga est introspectif et met l’accent sur la manière dont son héroïne principale, Miyako, perçoit ces créatures effroyables. Là où certains y voient une bénédiction, pour elle, ils ne sont qu’une catastrophe dont il faut à tout prix protéger la population.

Elle a en effet du mal à imaginer Gaea-Tima en tant que protecteur de l’humanité, même si son ressenti va évoluer au fil de ce premier tome. Kent tente en effet une approche différente, plus moderne des kaijus, loin du cinéma traditionnel japonais où ceux-ci ne sont que des monstres avides de destruction. Il nous présente en effet Gaea-Tima comme le potentiel salut du Japon. On pourra y voir un parallèle évident avec les dernières productions hollywoodiennes comme Kong: Skull Island ou Godzilla. Dans tous les cas, ce premier tome pose les bases intéressantes d’un lore remanié, où la créature en deviendrait presque attendrissante.

J’ai bien dit “presque”, car le rythme est soutenu, et nous n’avons aperçu que le début d’une relation filiale entre la créature et Miyako. Les événements s’enchaînent en effet les uns à la suite des autres sans jamais faire de surplace, tout comme les attaques de créatures, installant ainsi une certaine tension. Graphiquement parlant, le titre est solide et le trait de l’auteur fait des merveilles pour nous retranscrire le côté effroyable mais majestueux des créatures, ainsi que leur gigantisme et la bestialité des affrontements. Particulièrement grâce à de superbes gros plans et doubles pages. Les décors ne sont pas en reste, et c’est vraiment appréciable.

Bref, je me laisserai tenter par le second tome, car j’ai beaucoup apprécié cette vision revisitée et moderne des kaijus.


  • Great Kaiju Gaea-tima, tome 1
  • 05/06/2025
  • Ki-oon
  • 7€95