Takeki Ryuusei est un manga de Tetsuo Hara dont les trois tomes sont sortis le 25 avril 2025 aux éditions Clair de Lune. Initialement parue au Japon entre 1995 et 1996 dans le Weekly Shōnen Jump, c’est avec un certain émerveillement que j’ai débuté ma lecture de cette œuvre post-Ken le Survivant — dont des spin off sont sortis chez Crunchyroll — Ce premier tome m’a-t-il convaincu ? La réponse dans cet avis sur le tome 1 de Takeki Ryuusei.


Il est de retour
Deux longues années se sont écoulées à Tokyo depuis que Ryuusei est parti sans laisser de trace. Ce chef d’un gang de motards n’a pas fui : il est parti en mer afin de travailler pour payer les soins de sa sœur hospitalisée. Malheureusement, alors qu’il n’aspire qu’à vivre en paix avec elle, il découvre que son successeur, Yashiro, a pactisé avec les Yakuza. Le gang n’est plus que l’ombre de lui-même et s’abaisse à vendre de la drogue et à toucher de l’argent sale de cette organisation.
Takeki Ryuusei ne compte pas laisser passer ça. Il est temps de remettre de l’ordre parmi les motards de Tokyo, quitte à faire parler les poings !

Takeki Ryuussei : Avis & Critique
On peut dire que Takeki Ryuusei m’a transporté à l’époque de mon enfance avec sa vibe années 90. Le scénario est simple, un brin convenu, et pose les bases d’une guerre de gangs entre motards, bôsôzoku et Yakuza. On y retrouve tous les clichés : les loubards en blouson de cuir sur leur moto, les longues processions dans les rues, mais aussi les réunions au bar, quartier général du gang. Pour eux, c’est plus qu’une occupation ou une lubie : le gang est une famille.
Il évolue dans un monde viril et cruel
Au-delà de ça, on assiste aussi à une guerre d’idées, avec un Ryuusei qui se pose en tant que héros, droit dans ses bottes et transpirant de belles valeurs. À l’opposé des Yakuza, qui corrompent et sèment le chaos. Il est l’archétype même du héros solitaire en quête de justice, ne reculant devant rien, pas même la mort. On assiste alors à de belles démonstrations d’honneur viril, avec un Ryuusei qui préfère faire parler ses poings et affronter son ennemi face à face, en le regardant droit dans les yeux.


Au final, l’action est prenante, le rythme est bon et l’ensemble profite du trait de crayon caractéristique de Tetsuo Hara. On y découvre un style rétro, avec des muscles saillants, exagérés, et des personnages très détaillés. Les scènes d’action ne sont pas en reste, et les détails des décors, bien qu’inégaux, traduisent l’impact de ces dernières. Une véritable madeleine de Proust pour qui a connu l’ère de Nicky Larson et surtout de Ken le Survivant.
En bref, c’est un beau retour à l’époque du Club Dorothée que nous offre Clair de Lune. Même si le scénario et les personnages sont plutôt convenus, Takeki Ryuusei risque de faire plaisir à un lectorat fan de ces années-là. C’est un manga rempli de belles valeurs, simples, et divertissant comme on n’en fait plus.
- Takeki Ryuussei tome 1
- 25/05/2025
- Clair de lune
- 7€95