En découvrant qu’un nouveau jeu Hot Wheels sortait pour cette fin d’année, j’ai tout de suite été intrigué. Chez nous, la franchise est devenue un vrai rituel familial sur la dernière Switch. Nous avions adoré Hot Wheels Unleashed 2, qui tourne encore régulièrement sur la console de mon fils. En tant qu’adulte, j’ai appris à aimer cette série, notamment grâce à la version Monster Truck au style déjanté et spectaculaire. Ce côté fun et “show off” m’a donné envie de tester cette nouvelle édition développée, pour de jeunes enfants, par GameMill Entertainment, prévue pour le 24 octobre prochain sur PlayStation 5. Reste à voir si la magie opère autant sur moi que sur mes petites têtes blondes dans ce test de Hot Wheels Let’s Race : Ultimate Speed.
« Test réalisé sur PlayStation 5 à l’aide d’une version numérique fournie par l’éditeur que nous remercions »
Hot Wheels rencontre la Pat’Patrouille
Avant tout, Hot Wheels: Let’s Race Ultimate Speed s’adresse clairement à un jeune public, bien plus que la série Hot Wheels traditionnelle. En effet, cette nouvelle version s’appuie directement sur la série Netflix du même nom, pensée pour les enfants. On y retrouve six apprentis pilotes avec par exemple Coop, Spark, Mac, Brights, Axle et Cruise. Ces enfants ne rêvent que d’une chose : devenir le champion Hot Wheels. À la manière d’un épisode de La Pat’ Patrouille, le joueur incarne l’un de ces héros, chacun disposant de capacités uniques influençant la conduite du bolide.
Le style de pilotage dépend aussi du véhicule choisi et de différents items que nous découvrirons plus tard. L’aventure se déroule dans l’Ultimate Garage, véritable centre de formation Hot Wheels où il faut affronter d’autres stagiaires, créer des pistes, cumuler des points et progresser jusqu’au titre de champion.


Un bon départ
La structure du jeu repose sur une base claire et accessible, idéale pour les jeunes joueurs. Dans une ambiance colorée et conviviale, on explore l’Ultimate Garage pour découvrir les différents modes de jeu. Plusieurs options s’offrent à vous, comme le Championnat, le Contre-la-montre, le mode Histoire ou le Track Builder. Les premières courses restent simples et intuitives. Elles rappellent les mécaniques de Mario Kart, avec des dérapages qu’il faut maîtriser. L’univers visuel, inspiré de la série Netflix, propose des pistes orange sinueuses et des décors éclatants, fidèles à l’esprit Hot Wheels.
Tout comme dans la série, chaque victoire vous rapporte des flammes. Elles permettent de débloquer de nombreuses récompenses. Parmi elles, on trouve des stickers offrant des bonus de vitesse, des boosts ou la possibilité de réaliser plus de cascades. Le jeu stimule la progression et la créativité grâce au Track Builder. On peut y assembler les pièces gagnées pour construire le circuit de ses rêves. En avançant, de nouveaux véhicules emblématiques se débloquent, renforçant le lien avec la série Netflix. Ce mélange de courses rapides, de circuits orange et de compétition correspond parfaitement à la cible jeune.


Dans la gueule du monstre
Le principal attrait pour les jeunes joueurs est le mode “Camp Auto”. Il reprend l’esprit d’un épisode de la série Netflix. Dans ce mode, les enfants s’affrontent pour récolter le plus de flammes à la fin des courses. Entre deux courses, des cut scenes apparaissent, reprenant les graphismes colorés de la série. Ces séquences sont muettes, sans doublage, et les personnages gesticulent comme des mimes. Comme dans la série, le professeur Rétro, méchant récurrent comparable à la Team Rocket, intervient pour perturber les courses. Il envoie des boss tels qu’un cobra, une chauve-souris ou encore un dragon.
Contrairement aux anciens opus, il fallait auparavant agir sur la piste pour vaincre les boss. Cette fois, le jeu change totalement de perspective. On se retrouve face à une vue fixe, façon jeu mobile. Il faut accumuler des boules sur la route pour les lancer sur le monstre tout en esquivant ses attaques. Testé avec mes enfants, habitués aux précédents Hot Wheels, ce passage tombe complètement à plat, même pour des joueurs de moins de dix ans. Le plus frustrant reste l’absence de version française doublée : tout est en VOSTFR. Résultat, les enfants décrochent rapidement. Les dialogues en anglais pendant les courses s’affichent en sous-titres, créant des bandes noires à l’écran et cassant l’immersion. Sans VF, même les fans des personnages peinent à accrocher.


Défi relevé ?
Évidemment, ce nouveau jeu s’adresse avant tout aux enfants. Je l’ai donc testé avec mes enfants, de vrais mordus de jeux vidéo comme leur père. Le jeu peut se pratiquer seul ou jusqu’à quatre en écran splitté. Cela a permis à mes enfants de jouer entre eux et de bien s’amuser… au début. Malgré un bon équilibre entre vitesse et dérapages, un défaut majeur apparaît rapidement : l’effet “bumpeur”. À chaque contact avec un bord, la voiture rebondit comme une boule de flipper, et cela se produit très souvent. Avec de jeunes joueurs, à moins de rouler au ralenti, la fluidité caractéristique de la série Netflix disparaît complètement. Cet aspect rend les courses frustrantes et casse le rythme, là où on attendait du fun et de la vitesse.
Autre déception : la fameuse “collectionnite” de la licence perd tout son charme ici. Collecter des stickers pour booster les véhicules ne fait pas rêver les enfants. Eux veulent accumuler de nombreuses voitures brillantes et excentriques. Le jeu mise plutôt sur des personnages muets et peu variés, sans réel attrait pour les jeunes joueurs. Le Track Builder, bien qu’ambitieux, s’avère trop complexe. Construire virtuellement des pistes orange identiques lasse rapidement. Enfin, le mode Histoire oblige à rejouer les mêmes courses avec différents personnages, sans véritables changements. Au final, malgré une base prometteuse, le jeu passe à côté de l’esprit Hot Wheels : voitures, collection et fun immédiat disparaissent.


Pour
- L’univers graphique de la série respecté
- Un mode jouable à 4 en local
- Un jeu accessible aux très jeunes
Contre
- Un track builder fausse bonne idée
- Pas d’aspect collection de voitures
- Un coté « bumper » trop accentué
- Une absence totale de VF
Hot Wheels Let’s Race : Ultimate Speed
Conclusion
Hot Wheels: Let’s Race Ultimate Speed avait tout pour plaire aux plus jeunes, mais la magie n’a pas opéré chez nous. Malgré ses bonnes intentions et son univers fidèle à la série, le fun et la fluidité ne sont pas au rendez-vous. Même pour un jeu destiné aux enfants, il manque ce petit grain de folie qui faisait battre nos cœurs de fans de Hot Wheels.
