Disponible depuis le 1er juillet 2021, L’Éden des sorcières avait longtemps attiré mon attention de par l’esthétique de sa couverture, mélangeant vivant et végétal. Alors, lorsque son éditeur, Ki-oon, m’a proposé de le découvrir, j’ai sauté sur l’occasion pour vous en parler. Est-ce que le contenu de ce premier tome m’a conquis ? La réponse dans cet avis sur le tome 1 de L’Éden des sorcières.
« Avis réalisé à l’aide d’un exemplaire fourni par l’éditeur que nous remercions »
Résumé
Autrefois, plantes et animaux vivaient en harmonie… jusqu’à l’arrivée de l’homme. Incapable de coexister avec les autres espèces, il les a détruites sans remords. Faune et flore ont alors décidé de fuir et de se cacher… Voilà des centaines d’années que le monde n’est plus qu’une vaste étendue désolée. Pourtant, il existe encore de rares enclos de verdure : ce sont les repaires secrets des sorcières, ces femmes d’exception sensibles à l’appel des plantes. Rendues responsables de leur disparition, elles sont la cible de la haine des humains…
Pilly a grandi dans un de ces sanctuaires. Élevée par la puissante Toura, elle tente de développer ses pouvoirs… sans succès ! Pour l’encourager, la vieille femme lui offre une graine qui doit la mener un jour vers l’Éden, un jardin verdoyant réservé à l’élite de leur communauté. La jeune apprentie n’a aucune envie de partir et préférerait passer sa vie à l’abri des regards. Mais son monde s’écroule le jour où des hommes en armes s’introduisent dans sa cachette ! Face à la violence des envahisseurs, tout semble perdu… quand soudain la graine de Pilly donne naissance à un énorme loup, mi-animal mi-végétal ! Serait-il le guide vers la terre des élues ?
Résumé éditeur
L’Éden des sorcières : Avis & critique
L’Éden des sorcières se présente comme une jolie fable écologique. Cette dernière entend bien nous faire comprendre dès les premières pages qu’il faut respecter la nature et qu’elle n’est là pour nous servir. Elle prend place dans un monde où la nature a abandonné l’humanité à son triste sort car elle ne supportait plus les actes perpétrés par les Hommes (chasse, destruction…). Enfin, pas tout à fait : elle continue à communiquer avec quelques humains, choisis, capables de la comprendre et de la respecter : les sorcières. Elles vivent recluses, dans des îlots verdoyants. Malheureusement pour Pilly, l’une d’entre elles, ses ennuis vont commencer lorsqu’elle va entrer au contact d’un autre être humain. Particulièrement avec le seigneur Zakum, un scientifique avide de tout décortiquer et étudier. Une critique bien placée pour cette discipline qui parfois cause plus de dégâts qu’elle n’en fait de bien.
L’auteur nous invite ainsi à plonger dans un monde sombre, aride voire presque post-apocalyptique où chacun ne pense qu’à une chose : sa survie. Quitte à trahir son prochain pour manger. Difficile alors pour la jeune Pilly, naïve et peu expérimentée, de décrypter ce monde et le mal qui le ronge. Comme s’il voulait nous montrer le pire de notre espèce, Yumeji n’hésite pas à dépeindre chaque personnage que Pilly rencontre en véritable monstre. Cela transparaît jusque dans les traits et rictus de ces derniers. On soulignera au passage l’incroyable qualité graphique de L’Éden des sorcières. Les visages sont précis, expressifs et les décors soignés. Bien plus qu’à l’accoutumée dans les mangas. Sans doute parce qu’ils servent de support à la narration. Ainsi, à leur manière ils ont quelque chose à raconter, en témoigne cette douce mélancolie qui s’en échappe
Vous l’aurez compris : à la lecture de ce premier tome, je suis clairement emballé par L’Éden des sorcières. Il me rappelle Mushishi, que j’avais particulièrement apprécié. D’autant plus que l’histoire avance à bon rythme sans pour autant négliger son lore. Il ne lui reste qu’à trouver ce je-ne-sais-quoi qui lui permettra de se démarquer des autres œuvres du même type.
- L’Éden des sorcières – T1
- 01/07/2021
- Ki-oon
- 7€95