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Test – Bubble Ghost Remake

Temps de lecture : 6 minutes

Jusqu’à présent, le mot difficulté rimait dans ma tête avec Souls. Mais ça, c’était avant que je croise la route du remake de Bubble Ghost. Un jeu des années 80 réputé pour le challenge qu’il offrait et développé par Christophe Andréani. Cette nouvelle version, remise au goût du jour par Nakama Games et publiée par Selecta Play, sort le 27 mars 2025. Il est à noter qu’une version physique sortira chez nous grâce à Maximum Entertainment. Suis-je sorti indemne de ce challenge infernal ? La réponse dans ce test de Bubble Ghost Remake.

« Test réalisé à partir d’une version Nintendo Switch fournie par l’éditeur que nous remercions »

L’amour ne tiens qu’à une bulle

Vous incarnez un scientifique de renom, maintes fois récompensé pour son travail, appelé Heinrich Von Schinker. Il coulait des jours heureux avec Sofia, sa femme. Malheureusement pour lui, la guerre fit rage en Angleterre et il dut partir défendre sa patrie. Elle lui promit de l’attendre, quoi qu’il arrive.

Mais le temps passa, et Heinrich ne revint pas. Jusqu’au jour où son fantôme fit irruption aux portes de leur château. Il chercha Sofia, mais ne trouva qu’une minuscule bulle de savon. Pour retrouver sa bien-aimée, il allait devoir la guider à travers un château bourré de pièges.

On ne va pas se mentir, l’histoire est assez classique. Mais elle fait office de carotte pour nous amener à relever cet incroyable (infernal) challenge qui s’offre à nous. J’ai particulièrement apprécié les quelques cinématiques, réalisées sous forme de bande dessinée. Elles apparaissent entre les niveaux, mais aussi durant les boss, et sont assez jolies. Qui plus est, grâce à elles, on a vraiment l’impression de se donner du mal pour quelque chose, comparé aux jeux de l’époque.

Quand les choses se compliquent

Le gameplay de Bubble Ghost Remake est assez simple. On incarne un fantôme qui peut passer à travers les objets et pivoter sur un axe pour souffler dans de multiples directions afin de guider une fragile bulle de savon. À l’inverse d’autres jeux du même genre, notre avatar est ici invincible : difficile de mourir à nouveau, me direz-vous. Cependant, si votre bulle entre en contact avec un obstacle (mur, piège, objet…), elle éclate et vous devrez recommencer le niveau ou, si vous êtes en mode facile, reprendre depuis un point de contrôle. C’est là que les ennuis commencent !

En effet, les développeurs du titre ont été plutôt créatifs et nous ont concocté pas loin de 40 tableaux à thème, répartis en plusieurs mondes (cimetière, hôtel, horloge…). Ces niveaux sont composés d’une succession d’obstacles et de pièges qu’il faudra déjouer afin de mener votre bulle jusqu’à la sortie. Il sera nécessaire de prendre le temps d’observer pour comprendre les mécanismes et les possibilités qui s’offrent à vous, mais aussi de faire appel à vos réflexes. D’autant plus qu’il en existe une incroyable diversité et qu’ils ne cessent de se renouveler au fur et à mesure de notre progression (chandelles à souffler, ventilateurs à incliner, piques, gardes à éviter…). Croyez-moi, je n’aurais jamais cru qu’il faille une telle dextérité pour guider une bulle de savon. Ajoutez à cela que cette dernière, comme dans la réalité, possède une certaine inertie avec laquelle vous devrez composer. Certains pièges en tirent même parti. Vous n’avez pas fini de faire éclater des bulles !

Les boss la grande nouveauté

Si, malgré tout, vous arrivez à passer ces obstacles, un ultime défi vous attend à la fin de chaque monde : les boss. Il s’agit de la grande nouveauté de ce remake. Eux aussi présentent une belle variété dans leur réalisation. Vous découvrirez ainsi un serpent qui vous attaque avec des notes de musique, mais aussi un singe qui vous fait prisonnier d’une cage d’ascenseur en mouvement… Chaque boss est l’occasion de tester ce que vous avez appris dans les niveaux. Il est à noter qu’ils sont particulièrement retors et que la moindre erreur vous conduira inévitablement à recommencer l’affrontement depuis le début. J’en fais encore des cauchemars tant ils peuvent être difficiles, et ce, même en mode facile.

Graphiquement intéressant

Les graphismes de ce Bubble Ghost Remake ont été intégralement remis au goût du jour. Il nous offre une très jolie direction artistique aux inspirations cartoon. Les environnements sont plutôt variés et regorgent de détails, tout comme les pièges et obstacles. Il existe ainsi un thème pour chaque monde.

Pour ma part, j’ai particulièrement apprécié le souci du détail dont a fait preuve l’équipe de Nakama Games. On retrouve en jeu un grand nombre d’animations et de détails amusants dans les décors et sur les obstacles, ce qui renforce l’aspect cartoon. Les boss ne sont pas en reste et sont hauts en couleur. Ils présentent également de très belles animations.

L’ensemble forme un univers plutôt joli, voire adorable, mais qui vous veut néanmoins du mal ! Je pense qu’à force de me lire, vous aussi vous ressentez à quel point ce titre m’a fait souffrir.

Un challenge infernal

Difficile mais juste

Pour finir, j’aimerais revenir sur la difficulté du titre. Bubble Ghost Remake présente trois niveaux de difficulté : facile, normal, héroïque. Dans le mode normal, il vous faudra venir à bout de chaque tableau sans jamais vous faire toucher. Ce challenge se révèle parfois particulièrement compliqué et jouera allègrement avec vos nerfs. Il en est de même avec les boss. Habitué des Die & Retry (Céleste, Super Meat Boy…), je peux vous assurer que c’est l’un des plus difficiles auxquels j’ai jamais joué durant ma longue carrière de joueur. Je ne peux que le qualifier de Dark Souls des Die & Retry. Particulièrement à cause de l’ajout des boss qui m’ont fait transpirer comme jamais. Le titre exige en effet précision et rapidité. J’ajouterais cependant que, bien que le jeu présente une difficulté plutôt corsée, nos échecs ne sont jamais liés à un quelconque défaut dans le gameplay.

Un mode facile pas si simple

Bien entendu, on pourrait se dire que le mode facile le rendrait plus praticable, mais c’est à moitié vrai. J’ai rapidement désactivé le mode assisté qui causait plus d’éclatement que quand je guidais la bulle moi même. De plus même si les points de contrôle disséminés ci et là dans les niveaux permettent en effet d’adoucir la difficulté, on aurait aimé qu’il y en ai davantage. Il aurait été intéressant d’en trouver, par exemple, dans les combats de boss . À la place, ces derniers sont bien souvent juste plus lents. Oui, vous allez quand même transpirer ! Certains joueurs risquent même de poser définitivement la manette, et c’est dommage pour un mode facile qui n’en a finalement que le nom. Cependant, sur moi, cela a cependant eu l’effet inverse et m’a rendu complètement accro au titre. J’ai observé, élaboré des stratégies, compté les appuis de touches… Même si, à l’heure où j’écris ces lignes, je n’ai pas encore réussi à finir le titre. J’y reviens sans cesse avec une nouvelle idée. Addictif ? Assurément ! Si vous arrivez à contenir la frustration.

Vous en voulez encore ?

Enfin, pour les plus téméraires, il est à noter qu’il existe d’autres modes de jeu : original et speedrun. Le premier vous proposera de relever le défi du jeu d’origine, à savoir terminer l’ensemble des tableaux proposés en temps limité et avec une poignée de vies. Le speedrun vous permettra de vous confronter à d’autres joueurs afin de voir qui est capable de réaliser le meilleur temps.

Pour

  • Gameplay bien huilé
  • Animations soignées
  • Graphismes adorables
  • Addictif
  • Plusieurs modes de jeu
  • Les boss intéressants

Contre

  • Quelques lags sur switch
  • Manque de point de controle
  • Progression parfois frustrante
  • Les boss trop compliqués
  • mode facile que de nom

Bubble Ghost Remake

OursGamer

Gameplay
Graphismes
Intérêt

Résumé

Bubble Ghost Remake est le digne héritier du titre du même nom des années 80. Il présente un challenge relevé et sait se montrer impitoyable, parfois même frustrant. Cependant, son gameplay sans faille, simple à comprendre mais difficile à maîtriser, et son adorable univers cartoon peuvent aussi le rendre addictif. On essaie, on meurt en boucle, on s’arrête, on élabore de nouvelles stratégies et on y revient. C’est cependant un jeu qu’on ne mettra pas entre toutes les mains, d’autant plus que son mode facile n’en a que le nom.

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