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Test – Dollhouse : Behind the Broken Mirror

  • Pampa Poulpe 
Temps de lecture : 5 minutes

Pour ce Spooky Friday,( le précédent est disponible ici ), voici notre petit test Dollhouse: Behind the Broken Mirror ! Un jeu d’aventure et d’horreur psychologique à la première personne, développé par Indigo Studios et Grindstone, et édité par SOEDESCO. Il est disponible depuis le 28 mars 2025 sur PC, PlayStation 5 et Xbox Series X/S.

Test réalisé sur PS5Pro via la version physique du jeu acheté pour l’occasion ! 

La mémoire en vrac.

Dans Dollhouse (2019), nous plongions dans l’esprit torturé de Marie, une détective amnésique qui tentait tant bien que mal de recoller les morceaux de son passé, tout en fuyant d’étranges créatures et une menace invisible. De son côté, Dollhouse : Behind the Broken Mirror, sujet de notre test du jour, nous embarque aux côtés d’Eliza de Moor, une chanteuse brisée dont les souvenirs prennent vie sous forme de poupées effrayantes, dans un univers aussi beau que dérangeant.

Deux héroïnes, deux esprits en miettes, mais une même descente vertigineuse entre souvenirs déformés et cauchemars bien réels ? Les similitudes entre les jeux ne s’arrêtent pas là, certes, mais ils restent terriblement différents l’un de l’autre, ce qui n’est pas forcément un point positif.

Après une rapide introduction via une cinématique pas franchement très réussie, il est temps pour notre Eliza de quitter sa lugubre chambre d’hôpital. Après quelques pas et quelques lignes, rencontre avec le Docteur Stern, un individu aussi louche qu’utile a notre compréhension du scénario. Coma, amnésie à répétition, charabia à propos d’une drogue capable de mettre un frein à cette boucle et nous voilà prête à prendre la route pour une ville déserte… pleine de poupées.

Sous le vernis des poupées, un jeu figé.

Si l’ambiance de Dollhouse: Behind the Broken Mirror intrigue, son gameplay, lui, peine à suivre. Emballée à l’idée de la promesse de gunfight avec des poupées démoniaques, je me suis retrouvée à traverser des couloirs vides avec des petits pantins à la « The Boy » cherchant à taillader notre Eliza.

Avec un très petit bestiaire de seulement 5 ennemis différents en plus d’un boss final ridicule aucun frisson n’est malheureusement au rendez vous. Rigide dans ses déplacements comme dans ses interactions, le jeu peut devenir horriblement agaçant quand il s’agit de faire face à plusieurs ennemis ! Prenez garde à toujours bien recharger vos armes parce qu’une fois touchée, Eliza souffre d’un énorme ralentissement qui se solde souvent par un game over. Plusieurs fois j’ai pu remercier les bugs pour le sauver la mise, c’est dire.

Sachez aussi que si le jeu nous permet de nous remplir les poches de balles dès le début, par la suite cela peut devenir assez problématique. L’inventaire s’agrandit a chaque trouvaille d’une valise, mais ça n’a pas plus que ça d’intérêt quand il n’y a rien à ramasser.

Finalement Dollhouse se contente d’enchaîner exploration lente, énigmes d’un niveau presque enfantin (comme ramasser des têtes de poupées et les coller sur des battons ou encore compléter une suite logique d’un niveau éveil) et gunfight mécanique comme un vieux jeu. Loin d’offrir une expérience renouvelée, il se repose sur des mécaniques datées, sans jamais les pousser plus loin.

Des lieux désertés par la vie mais pas que.

Dans ce test Dollhouse, difficile fur de ne pas relever la faiblesse de l’ambiance sonore. Si l’univers visuel tente de poser une atmosphère inquiétante, le son, lui, peine à suivre. En effet, on retrouve peu de musiques et celles présentes se répètent rapidement, sans jamais réellement accompagner ou intensifier les moments clés. De plus, les bruitages, notamment les pas ou les bruits de couteaux des poupées reviennent inlassablement, au point de perdre toute efficacité. Ainsi, au lieu de renforcer la tension, le sound design finit par devenir prévisible, voire monotone.

Des niveaux vastes mais désespérément creux.

Dans Dollhouse : Behind the broken mirror, les environnements traversés manquent cruellement de vie et de consistance. Dès le village, bien que prometteur sur le papier, se résume à une succession de ruelles figées, sans âme ni interaction marquante. Les marais, on sent poindre le vide : quelques cabanes sans réel intérêt, plantées au milieu d’une zone marécageuse silencieuse, à peine ponctuée par le craquement timide de vieux pontons en bois. Sans parler du pseudo parc d’attractions ! Une véritable malédiction de « mini-jeux » dénués d’amusement, hasardeux.

Quant au manoir, censé incarner le cœur du malaise, il n’offre finalement que des couloirs vides à parcourir mécaniquement, sans surprise ni montée en tension. Malgré la variété visuelle des lieux, l’exploration reste fade, faute de rythme, de détails vivants, ou de moments marquants. Et cela sans compter les magnifiques inscriptions incrustées avec la justesse de paint…

C’est d’autant plus dommage que certains décors, pris isolément, sont visuellement réussis. Les éclairages travaillés, les jeux d’ombre et la direction artistique soignée laissent entrevoir un vrai potentiel esthétique. On sent que l’équipe artistique a mis du cœur à créer des ambiances visuelles singulières, parfois même envoûtantes. Malheureusement, ce soin graphique n’est jamais pleinement exploité par le level design ou la narration environnementale. Les lieux restent de simples décors, beaux mais creux, qui ne racontent rien et ne servent que de toile de fond à une errance sans relief.

Dollhouse : Behind the Broken Mirror

PampaPoulpe

Intérêt
Gameplay
Graphisme
Scénario / Ambiance

Résumé

À l’issue de ce test de Dollhouse: Behind the Broken Mirror, difficile de cacher ma déception. J’en attendais beaucoup: une ambiance psychologique forte, un univers dérangeant et une narration soignée. Si, en effet, l’ambiance visuelle a su me séduire au premier abord, elle reste malheureusement la seule vraie réussite du jeu. Très vite, les failles apparaissent : un scénario prévisible, sans réels rebondissements, un gameplay rigide qui peine à impliquer, et une exploration creuse malgré des environnements parfois magnifiques. Pire encore, l’expérience est parasitée par de nombreux bugs techniques qui viennent alourdir une aventure ayant une durée de vie de 5 heures maximum. En fin de compte, Dollhouse: Behind the Broken Mirror laisse un goût d’inachevé, une belle idée mal exploitée, qui m’a laissé sur ma faim.

3.1