Aujourd’hui, c’est le test de DUCK: Dangerous Ultimate Cartridge Kidnapper ! Un petit OVNI vidéoludique signé par le Duck Team, édité par Take Aim Games sur PC et par Valkyrie Initiative sur consoles. Sorti d’abord sur Steam le 14 février 2023, il a ensuite débarqué le 13 août 2025 sur Nintendo Switch, PlayStation 4/5 et Xbox One/Series X|S.
Avec son humour absurde, ses références rétro et son style complètement décalé, DUCK se veut comme un jeu qui bouscule les codes et promet une aventure aussi délirante qu’imprévisible. Verdict ?
Test réalisé sur Nintendo Switch 2 à l’aide d’une version numérique offerte par l’éditeur, que nous remercions.
Je collectionne les canards vivants
Alors, le pitch de DUCK est un petit délire chaotique complètement loufoque. On y incarne une bande de canetons qui tombent sur une cartouche « 100-in-1 » un peu trop louche. Mauvaise pioche : au lieu de lancer des mini-jeux, elle libère une entité malfaisante baptisée D.U.C.K. ! Résultat : nos canetons se retrouvent piégés dans un univers de pixels et doivent survivre à une avalanche de micro-épreuves pour espérer retrouver la sortie.

L’histoire n’est pas très profonde, mais elle donne une vraie cohérence au chaos qui suit. En plus c’est toujours plutôt sympathique de voir une petite histoire accompagner une compilation ! Chaque chapitre met en avant un caneton différent, avec une petite mise en scène qui humanise (ou plutôt « canardise » ?) les héros. L’ambiance fait très « nostalgie de chambre d’enfant » : vieille télé, coucher de soleil par la fenêtre, et ce mélange de confort rassurant et de bizarrerie inquiétante.


Le ton alterne entre humour absurde et références pop-culture à gogo, façon WarioWare un tantinet low-cost.
100 mini-jeux j’te dis, couin
DUCK, c’est un peu comme si WarioWare avait avalé une cartouche pirate « 100-in-1 » des années 90 et avait tout recraché en mode chaotique. On attaque le jeu avec quelques bulles de dialogue…
Le rythme est carrément imprévisible. Durant mon test DUCK: Dangerous Ultimate Cartridge Kidnapper, j’ai enchaîné des épreuves de quelques secondes complètement absurdes (esquiver un ballon, appuyer sur le bon bouton, éviter une grand-mère qui fonce sur toi…), avant de tomber sur un boss beaucoup plus long et travaillé. Là, fini la blague de 5 secondes : ça peut devenir un mini-labyrinthe, un shoot’em up ou carrément un niveau de plateformer. Ce contraste donne vraiment de la variété et casse la monotonie que certains microgame collections peuvent avoir. Mais en même temps… je ne sais pas, j’ai eu du mal : courbe de difficulté en zigzag, mini-jeux trop inégaux, temps d’attente et de chargement parfois plus longs que le jeu lui-même…


La rejouabilité est solide : les micro-jeux tombent de façon aléatoire, donc chaque run est un peu différent. On peut enchaîner les parties sans vraiment se lasser, surtout si on cherche à battre son propre score ou à sauver les canetons jusqu’au bout. 100 mini-jeux, ce n’est pas rien ! Mais parfois ils sont vraiment… mauvais. Ou incompréhensibles malgré la petite bulle explicative (en anglais).


Le jeu permet de jouer en mode scénario, en party ou juste en illimité. La difficulté, quant à elle, joue sur le nombre de mini-jeux nécessaires pour compléter un chapitre. Notons que 5 fois, nous avons la possibilité de « skip » un mini-jeu ! (J’en ai largement abusé, je l’avoue.)


Le rétro en compilation
Visuellement, DUCK: Dangerous Ultimate Cartridge Kidnapper est à fond rétro. On est sur du pixel art pur, avec des couleurs pétantes et des sprites simples qui sentent bon les vieilles cartouches 8-bit.
L’ambiance est elle aussi parfaitement maîtrisée : entre la chambre d’enfant au coucher de soleil qui sert de hub, les mini-univers loufoques et les boss plus travaillés, le jeu réussit à jongler entre confort rétro et étrangeté du passé. C’est 100 % assumé, et ça marche vraiment bien. Je ne suis pas de la génération Atari ou Game & Watch, mais je me suis quand même sentie projetée dans le passé !


Côté son, DUCK c’est de l’héritage rétro. Les musiques oscillent entre chiptune survitaminé et petites boucles plus étranges, qui collent bien au côté imprévisible des mini-jeux. Certaines pistes sont volontairement agaçantes ou répétitives, histoire de coller l’ambiance absurde un choix qui peut faire sourire comme irriter après plusieurs runs. Les bruitages, eux, sont simples mais efficaces : ça couine, ça bippe, ça grésille, et chaque épreuve a son petit effet sonore qui accentue le chaos. Pas de doublage évidemment, mais le mix fonctionne : on se croirait vraiment devant une vieille télé cathodique branchée à une cartouche pirate.


Un OVNI avec des canards
DUCK: Dangerous Ultimate Cartridge Kidnapper est un drôle d’OVNI. Ni mauvais, ni génial, mais suffisamment original pour valoir le détour. Pour un petit prix et une collection de 100 mini-jeux, le package est honnête, surtout qu’il ose proposer un semblant de scénario (avec des canards en prime, et ça, on valide). J’ai mis un bon 5h pour terminer le jeu, parce que je suis fondamentalement mauvaise à ce genre de jeu, oui. Comptez plutôt 2-3 heures pour en venir à bout normalement ! Certains mini-jeux sont frustrants, entre difficulté mal dosée et contrôles imprécis, mais dans l’ensemble l’expérience reste sympathique. Pas un indispensable, mais un petit délire qui fera sourire les curieux, les nostalgiques… et tous ceux qui aiment les canards.

Pour
- 100 mini-jeux
- Des références un peu partout !
- Les canards !
- La bonne odeur du passé
- Un scénario malgré tout
- La coop !
Contre
- Certains minis jeux vraiment difficiles
- Pas de traduction française
- Des contrôles souvent imprécis
DUCK: Dangerous Ultimate Cartridge Kidnapper
Conclusion
Je vous l’avoue : je suis définitivement nulle à ce genre de jeux et DUCK n’a rien fait pour m’aider. Entre les mini-jeux trop rapides, les contrôles parfois imprécis et la difficulté en montagnes russes, j’ai souvent fini par rire jaune. Mais bon, il y a des canards, et rien que pour ça, je ne peux pas être totalement méchante. Disons que c’est fun cinq minutes, mais clairement pas mon délire. Peut être que si je trouve un joueur 2, tester le mode coop me fera changer d’avis ?