Aujourd’hui, on plonge dans l’univers fascinant de Gloomy Eyes ! Sorti le 14 février 2019 en version VR, ce jeu atypique s’est rapidement fait remarquer par son ambiance singulière et son esthétique travaillée. Développé par Atlas V et 3dar, et édité par ARTE France, l’univers était déjà disponible sur plusieurs plateformes de réalité virtuelle. Il invitait les joueurs à découvrir une fable sombre mais pleine de poésie. Aujourd’hui, nous allons parler du jeu disponible depuis le 11 septembre 2025 sur PC et consoles. Bref, ce test de Gloomy Eyes promet déjà de belles surprises !
L’ombre et la lumière
Gloomy Eyes déploie une histoire qui oscille entre tendresse et obscurité. Dans un monde où la lumière s’est affaiblie, les ombres ont pris racine et la mélancolie plane sur chaque recoin. Au cœur de cette pénombre se cache pourtant une lueur fragile, faite de rencontres improbables, d’émotions sincères et de magie mystérieuse.
Dans ce petit jeu à l’ambiance particulièrement réussie, d’un côté on incarne le petit Gloomy, un zombie pas comme les autres. Manger de la cervelle ? Non monsieur ! Exister ? Peut-être, oui. Il s’amuse en errant, sous le commentaire mélancolique du narrateur.




De l’autre, nous avons Nena, une petite blondinette humaine qui se demande où est passé le soleil. Gardée enfermée par son oncle, le pasteur cherchant à exterminer les zombies dont Gloomy, elle décide de partir à l’aventure pour avoir des réponses…
C’est un conte où la poésie se mêle au fantastique, un récit lugubre qui sait pourtant garder une part de douceur et d’espoir.
Le solo-coop efficace
Le gameplay de Gloomy Eyes se déploie sous la forme d’une aventure découpée en quatorze chapitres, chacun pensé comme une petite énigme narrative et ludique.
Les premiers moments se parcourent en solo et permettent avant tout de découvrir le rythme particulier du jeu : contemplatif, posé, mais ponctué d’énigmes très simples, mais bien trouvées.
Puis, rapidement, le titre dévoile toute son originalité avec un mode de progression « solo coop », puisqu’il nous demande d’alterner intelligemment entre Gloomy, le petit zombie mélancolique, et Nena, cette humaine téméraire.
Deux personnages, deux gameplays
Gloomy ne peut pas traverser la lumière, certes, mais il est capable de manipuler son environnement, de pousser ou porter de gros objets et de circuler parmi ses semblables morts-vivants sans crainte.
Nena, à l’inverse, peut franchir les zones éclairées avec une agilité que son compère n’a pas, ramasser de petits objets que Gloomy peut ensuite projeter, ou encore sauter au-dessus de larges fossés et grimper aux échelles. Mais attention : impossible pour elle de croiser un zombie, sous peine de finir entre ses mâchoires !
Grâce à cette complémentarité, chaque casse-tête prend des airs de petit ballet macabre mais poétique, alternant entre la force tranquille du mort-vivant et la vivacité fragile de l’enfant.
Et même si les chapitres restent assez courts, la difficulté grimpe subtilement, jusqu’à proposer des zones entières où l’on peut tourner longtemps en rond faute d’avoir aperçu un détail bien dissimulé… Expériences frustrantes, mais aussi délicieusement gratifiantes une fois la solution trouvée. (Mention spéciale au chapitre du phare où j’ai tourné en rond parce que je n’avais pas vu un morceau de la zone…)


Parmi les quatorze chapitres de Gloomy Eyes, deux m’ont vraiment marqué par leur gameplay totalement différent du reste. Sans trop en dire, ces moments rompent avec la routine habituelle des énigmes en duo pour offrir des séquences carrément inattendues. J’ai adoré ces instants, car ils montrent tout le potentiel que le jeu aurait pu explorer davantage. C’est un peu frustrant de ne pas en avoir eu plus, car ces séquences particulières laissent imaginer un mode bonus débloqué en fin de partie !
Balade au clair de lune
Gloomy Eyes nous offre une ambiance unique, mêlant un univers onirique et pourtant profondément lugubre, très Tim Burton-esque. Imaginez un cimetière brumeux, une école abandonnée où le temps s’est figé, ou encore une fête foraine désertée par toute vie, laissée aux fantômes du passé…
Les zombies enfermés en cage, parfois même s’auto-guillotinant, donnent au jeu ce charme à la fois étrange et fascinant. Les « méchants » drapés de blanc, armés de leur lampe torche, cherchent à récupérer la petite Nena !


Visuellement, le titre est un vrai régal pour les yeux. La direction artistique, très marquée, invite à contempler chaque scène comme un tableau délicatement travaillé. La fonction zoom n’est pas qu’un outil pratique, elle devient l’occasion d’admirer les petits détails, ces touches subtiles qui racontent une histoire à part entière. Chaque niveau possède un décor vraiment différent, avec sa propre identité. Petit coup de cœur pour celui dans la neige, très épuré mais vraiment unique.
Quelques heures à la recherche du soleil
Ainsi s’achève mon test de Gloomy Eyes. Comptez trois belles heures pour terminer ce petit jeu charmant. Qui séduit surtout par sa direction artistique délicieuse et son ambiance unique, teintée de poésie sombre. Si son gameplay manque un peu de challenge et de profondeur, ce n’est pas ce qui freine la magie qui opère à chaque nouveau tableau. Un bon moment à savourer sans prise de tête, parfait pour ceux qui aiment les expériences narratives légères avec une touche de mélancolie mais attention à la fin qui laisse un goût bien amer…
Pour
- La tendre mélancolie de ce petit monde
- Super fluide, aucun bug
- Le narrateur et son doubleur parfait
- La DA, magnifique
Contre
- Manque d’un mode bonus vis-à-vis du chapitre 12
- Les trophées à débloquer uniquement en les ayant lus
- Des casse-têtes trop, trop simples
Gloomy Eyes
Résumé
Un petit jeu à se faire en étant au calme après une longue journée, en une seule session pour bien rester dans l’ambiance. J’ai beaucoup aimé la façon dont le thème de la différence est abordé !