Goosebumps : Terror in Little Creek sera disponible le 29 août 2025 sur Nintendo Switch, Xbox Series, PlayStation 5 et PC. Cette nouvelle adaptation en jeu d’aventure en trois dimensions, par GameMill Entertainment de la légendaire série de livres de R.L. Stine, Chair de Poule, nous propose une nouvelle aventure inédite mais fortement inspirée de l’univers. Est-ce qu’on en frissonne encore ? La réponse dans ce test de Goosebumps : Terror in Little Creek dédié à notre spooky friday ( consulter le précédent ).
« Test réalisé à l’aide d’une version numérique PlayStation 5 fournie par l’éditeur que nous remercions. »
Apprentis chasseurs de monstres
Rien ne va plus dans la petite bourgade de Little Creek. Les habitants font état de monstrueuses apparitions et de phénomènes étranges. À tel point, que la police a décidé d’intervenir. Elle a même mis en place un couvre-feu afin de protéger la population le temps de l’enquête. Ça ne va pourtant pas arrêter Sloan et sa bande de copains qui ont eux aussi décidé de mener l’enquête durant la nuit. Leur premier arrêt ? La bibliothèque, où un monstre effrayant aurait été aperçu.


On ne va pas se mentir le scénario est simple et classique. Les quelques rebondissements qui surviennent paraissent évidents, voire téléguidés. Les personnages sont quelque peu clichés, un tantinet niais. De plus l’ensemble de l’aventure repose sur l’adolescente que vous incarnez : Sloan. Je les ai souvent comparés, avec humour, à la bande à Scooby-Doo lors des dialogues. Mais après tout c’est un jeu destiné à un jeune public, pas une dissertation sur le bien et le mal. Ils permettent de faire avancer l’histoire, on ne leur en demande pas plus.
On retrouvera cependant avec plaisir des monstres issus, ou fortement inspirés des livres R.L. Stine avec une momie : « La malédiction de la momie » ou encore le fantôme : « Le fantôme de l’auditorium ». Ces derniers ne sont pas forcément très bavards mais ont le mérite de nous mettre dans l’ambiance.
Ambiance chair de poule
Après la série, le jeu
Après deux bonnes saisons de la série Chair de Poule sur Disney+, cette adaptation en jeu d’aventure semblait inéluctable. Force est de constater qu’elle en respecte les codes à merveille : une bande d’ados courageux, un mystère, des monstres et une atmosphère angoissante. En effet, l’aventure se passe de nuit, dans l’obscurité. Seule la lueur de votre lampe torche qui vous permettra d’y voir plus clair. Pour seuls compagnons, le bruit de vos pas et quelques bruitages qui tendent l’atmosphère. Une ambiance sonore certes minimaliste mais qui permet de provoquer ce léger effroi quand un monstre apparaît. Je dois avouer que même moi j’ai été pris par le rire glaçant du fantôme de l’opéra et ai même réussi à sursauter.


Goosebumps : adapté aux jeunes ados
Cependant, ne vous attendez pas à des effusions de sang et de l’horreur pure et dure. Le jeu se destine avant tout à un public adolescent et ne vise qu’à créer un léger frisson. En témoignent ses graphismes soignés façon films d’animation. On est loin du photoréalisme, mais je trouve que la direction artistique est cohérente vis-à-vis du public visé et le jeu ne souffre d’aucun ralentissement ou bug notoire. De plus, elle joue à merveille avec les notions de lumière, d’ombre et d’obscurité. Certains environnements sont, qui plus est, riches en détails et éléments de lore à lire, comme des journaux ou affiches. Ça participe clairement à l’ambiance ! Ces derniers rendent les décors agréables à parcourir et permettent d’introduire de nombreux mécanismes et énigmes, mais nous y reviendrons. Cela malgré la taille réduite de l’environnement à explorer.
C’est effectivement l’une des faiblesses du jeu. La carte se concentre uniquement sur quelques lieux entre lesquels il faudra faire de nombreux allers-retours durant les 7-8 heures nécessaires pour boucler l’aventure. Cependant, afin d’alléger les déplacements, les développeurs ont pris soin d’ajouter des mécanismes de raccourci et de téléportation. On soulignera aussi le fait que chaque visite dans un lieu sera l’occasion d’en explorer davantage grâce aux divers compétences ou objets acquis durant notre périple. Une maigre tentative mais ça casse légèrement la redondance. Même si j’ai souvent tourné en rond dans les mêmes décors pour résoudre des énigmes.
Matière grise vs monstres
Des énigmes
Le cœur du jeu de GameMill Entertainment repose sur la résolution d’énigmes. Des missions nous envoient en effet d’un bout à l’autre de la carte à la recherche de notre prochain mystère à résoudre pour enfin découvrir ce qui se trame à Little Creek. Ces dernières sont assez variées, souvent ingénieuses et font appel à notre sens de l’observation, à la logique, mais aussi à la compréhension de texte. Il nous faudra alors régler une vieille radio pour ouvrir des portes dérobées, guider un train miniature pour récupérer une clé, ou encore trouver et jouer une partition de musique sur un piano.



Loin d’être insurmontables, ce n’est pas professeur Layton, leur solution ne nous sera pas non plus donnée facilement ! On pourra cependant obtenir de l’aide de boules de divination dispersées ci et là sur la carte. J’ai moi même pas mal tourné en rond sur certaine et ai ressenti pas mal de sentiment d’accomplissement en trouvant certaines solutions. Malgré tout, les éléments nécessaires à leur résolution sont présents dans un périmètre restreint. Évitant les allers-retours et des tâtonnements inutiles. J’ai pour ma part grandement apprécié ! Enfin, jusqu’à ce que des monstres assez pénibles me barrent la route.
De l’infiltration
Ces derniers, issus d’un bestiaire limité : 3 types de petits monstres et 3 « boss », sont en effet là pour nous barrer la route. Si les premiers sont faciles à esquiver ou pourront carrément être tués à l’aide de votre fidèle lance-pierre et de munitions récoltées. Les seconds ne pourront pas être vaincus par la force. S’ils vous repèrent, ils vous poursuivront sans relâche, façon fantôme de Scooby-Doo. Malheureusement, s’ils vous attrapent, vous perdrez de la vie. Au bout de quelques fois, c’est le game over. Vous reprendrez alors près de la machine à écrire (vous le voyez le clin d’œil à l’auteur ?) qui vous avait permis d’enregistrer votre progression. Heureusement, il sera possible de se soigner, ou de détourner leur attention avec des feux d’artifice, fumigènes… mais ces objets sont en quantité limitée. Il faudra donc avant tout ne pas vous faire repérer.


Le jeu prend alors une autre dimension et se transforme en véritable partie de cache-cache géante. Afin de résoudre les énigmes et de vous déplacer dans les lieux, il faudra se cacher. Dans des placards, sous les tables, à croupi derrière le décor, faire attention aux débris de verre… Et comptez sur une bonne dose de chance. Les rondes des monstres sont en effet quelque peu chaotiques et rendent certaines de ces phases bien pénibles. C’est dommage car l’ensemble est pour autant très bien pensé et peu punitif. Si on se loupe, on peut en effet toujours s’extirper, tenter de se cacher, se soigner, ou carrément courir en dehors du bâtiment.
Pour
- Durée de vie raisonnable
- Les codes respectés
- Énigmes intéressantes
- Traduit en français
Contre
- Infiltration parfois chaotique
- Scénario trop classique
- Bestiaire limité
Goosebumps : Terror in little creek
Conclusion
Je ne suis en général pas fan des adaptations en jeu vidéo de licences à succès, souvent médiocre, particulièrement quand elles se destinent aux enfants. Mais il faut avouer que ce n’est pas le cas ici. Ce test de Goosebumps : Terror in Little Creek m’a permis de découvrir un joli jeu d’enquête, bien ficelé, à l’ambiance prenante, proche des livres et aux mécaniques bien huilées. Il ne lui manquait qu’une partie infiltration légèrement plus soignée pour me convaincre totalement. J’aurais dans tous les cas passé un agréable moment.