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Test – Halls of Torment & son DLC « The Boglands »

  • Pampa Poulpe 
Temps de lecture : 6 minutes

Le test de Halls of Torment débarque sur le blog et c’est parfait pour Halloween ! Il est enfin disponible sur PS5 le 28 octobre avec son DLC The Boglands. Développé et édité par Chasing Carrots, ce hit rétro s’offre une fête démoniaque pour sa sortie officielle. Après avoir passé de longues heures sur PC, que vaut cette version console ?

Test réalisé sur PS5 Pro à l’aide d’une clé numérique envoyée par l’éditeur que nous remercions.

L’enfant illégitime de Diablo et de Vampire Survivors.

Le gameplay de Halls of Torment se situe à la frontière entre Vampire Survivors et Diablo, mais avec des différences nettes et structurées.

Un peu de Vampire Survivors

Contrairement à Vampire Survivors, qui mise sur une expérience très accessible, automatique et colorée, Halls of Torment propose une ambiance sombre et une difficulté plus prononcée.

On y retrouve sept classes uniques, chacune ayant son style et son équipement, là où Vampire Survivors multiplie les personnages mais avec moins de différenciations profondes. Halls of Torment impose aussi des décisions tactiques lors de chaque run, en combinant loot et progression RPG tandis que Vampire Survivors privilégie l’évolution rapide des armes et des pouvoirs !

Et un peu des premiers Diablo !

Si l’atmosphère, la vue isométrique et le style graphique de Halls of Torment font directement écho aux premiers Diablo, le titre se démarque par sa gestion du butin, ses boss destinés à tester notre capacité à esquiver de véritables « bullet hells», et son système de progression Via le hub central où nous attendent les PNJ sauvés (un par map).

Là où Diablo nous plonge dans des donjons labyrinthiques et narratifs, Halls of Torment opte pour l’intensité et la rapidité des affrontements, avec des vagues d’ennemis à éliminer par milliers : du pur plaisir pour les amateurs d’action old school.

Halls of fun

Les batailles sont intenses, dignes d’un “bullet hell”, tandis que chaque niveau se termine sur un boss aux mécaniques uniques qui obligent à adapter son build et son positionnement.

Chaque partie se joue en 30 minutes avec des petits boss qui nous donnent des compétences mais aussi de l’équipement que nous pouvons renvoyer à la surface (le HUB) via le puits. En échange d’or, on peut donc s’en équiper à nouveau, de quoi se faire une tenue intégrale de plus en plus puissante.

La vraie subtilité du jeu vient de ses synergies: il faut sans cesse choisir et optimiser ses traits parmi un nombre impressionnant d’options, créant des stratégies inédites à chaque partie. Les compétences sont peu nombreuses mais demandent une certaine réflexion selon la map et la compétence de base du héros choisi !

Dans Halls of Torment les bénédictions, achetées au camp avec l’or accumulé, confèrent des bonus permanents à nos personnages : portée de ramassage, vitesse d’attaque, régénération de vie ou encore chance de déclencher des effets comme le feu ou l’électrocution. Rien de nouveau bien entendu mais heureusement c’est disponible, sans ça, adieu espoir de passer le chapitre 3 (Le pont) !

Enfin, les degrés de tourments agissent comme le niveau de challenge et augmentent la difficulté en modifiant les comportements des ennemis, la fréquence des boss, et parfois les récompenses. Choisir un degré élevé, c’est accepter un défi plus ardu : il faut alors maximiser ses bénédictions et tirer parti de tous les buffs pour survivre longtemps dans cet enfer. Cette gestion progressive de la difficulté participe à rendre chaque run passionnante et motivante pour tout fan de roguelite. Mais avant ça, il faut encore finir le jeu dans sa difficulté de base.

Petit conseil, petit avis

Dans les paramètres, il est possible de jouer en mode automatique. C’est-à-dire : tirer sur les ennemis les plus proches en ne jouant que les déplacements. Ne faites pas ça ! Si c’est jouable au début, c’est une mauvaise habitude et ça devient rapidement très nocif au gameplay à plus haut niveau !

Personnellement, j’adore jouer mage dans les jeux du genre. Pour Halls of pourtant je préfère l’option physique. Petit coup de cœur sur le lancier avec son chien mais il demande un certain nombre de runs/de quêtes pour être débloqué. Pour les moins obstiné, sachez que le pyromane est la meilleure option quelque soit la map. Ce personnage est littéralement cheaté et peu clean une map sans l’ombre d’un équipement pour peu que vous soyez un tantinet familier avec le genre.

Avec l’arrivée du DLC The Boglands, de nouveaux héros, compétences et artefacts viennent enrichir la formule, renouvelant à la fois les défis et la façon d’aborder la survie ?

Le DLC : The Boglands

Cette fois, cap sur un marais rempli de créatures bizarres, où insectes géants, esprits vaporeux et arbres possédés nous attendent au détour de chaque sentier.

Dans la foulée, place à deux nouveaux héros à tester : d’abord la Crone, experte du végétal et du pourrissement, qui mine les armures adverses. Puis l’Alchimiste, capable de lancer des potions modulables, selon ton envie, entre flammes, glace, foudre ou terre.

Et ce n’est pas fini : de nombreuses quêtes inédites, des capacités toutes fraîches, des objets et artefacts en pagaille s’invitent aussi à la fête.

Un look rétro parfait ?

Halls of Torment nous enveloppe dans une ambiance ténébreuse et fascinante. Si on peut juste se dire que le jeu est moche, chaque couloir suinte pourtant la nostalgie des classiques du dungeon crawling. Les décors plongent dans une atmosphère gothique : manoirs décatis, marécages brumeux et donjons relevés par des jeux d’ombres très marqués. Les graphismes rétro, tout droit sortis des années 90 redonnent vie au genre en mêlant textures statiques ! Mais palettes sombres et animations minimalistes recréant à merveille le malaise propre aux premiers Diablo.

De plus, la bande-son ajoute un gros plus à l’exaltation du combat. Ça oscille entre pistes orchestrales angoissantes et morceaux metal taillés pour les moments de tension. Je ne suis pas très objective, j’adore ça, je suis clairement cliente. Grâce à la mise à jour Bardcore, trois nouveaux titres heavy metal ont enrichi la sélection, permettant de personnaliser l’ambiance sonore à chaque run en plus des interfaces.

Le roguelite rétro

En ayant déjà passé plus de 50 heures sur la version PC, l’arrivée de Halls of Torment sur PS5 a su raviver chez moi l’excitation des tout premiers runs : le plaisir reste intact, avec une ambiance et des nouveautés qui donnent envie de relancer la partie encore et encore. Certes, j’ai constaté pas mal de bugs de texture, et même des crashs assez fréquents (près d’une partie sur cinq), ce qui peut frustrer au fil des sessions.

Pourtant, malgré ces désagréments, difficile de nier la magie du jeu : en tant que grande amatrice de roguelite, passionnée de ce genre et rodée à l’exercice via des tests multiples, Halls of Torment conserve sa place parmi mes références incontournables.

Ce titre ne se contente pas de suivre une mode. C’est une vraie pépite qui mérite, sans hésiter, d’être vécue sur toutes les plateformes.

Pour

  • des personnages très différents
  • une difficulté délicieuse
  • un pur roguelite retro

Contre

  • mauvais équilibrage des personnages
  • très instable sur PS5 Pro

Halls of Torment

PampaPoulpe

Scénario / ambiance
Graphismes / Direction artistique
Gameplay
intérêt

Conclusion

Vous aimez Vampires Survivor ? Les roguelites ? La bonne ambiance des RPG rétro des années 90 ? Alors ce jeu est fait pour vous ! Addictif, avec une rejouabilité infinie, il reste dans mon top du genre malgré l’énorme liste qui est la mienne ! Avec sa disponibilité sur toutes les plateformes, plus aucune excuse pour ne pas le tester !

4.8