Il existe des jeux bizarres dans nos tests. Des OVNIs vidéoludiques qui sortent volontairement des sentiers battus, qui s’amusent à tordre les codes établis, à nous faire douter, sourire, ou carrément nous mettre mal à l’aise. Certains le font avec finesse, d’autres avec une maladresse presque touchante. Mais parfois, un jeu débarque avec une telle obsession pour l’absurde, un tel culot dans le malaise, qu’il redéfinit à lui seul ce que peut vouloir dire “étrange”. Et puis… il y a le sujet de notre test du jour : Horror Night with Tung Tung Tung Sahur.
Un titre si improbable qu’on pourrait croire à une private joke entre développeurs. Et pourtant, ce jeu existe bel et bien. Développé et édité par le studio polonais Source Byte, il est disponible sur PS4, PS5 et PC depuis juillet 2025. Et autant vous dire qu’on ne ressort pas indemne de cette « expérience ».
Test réalisé sur PS5Pro à l’aide d’une clé envoyée par l’éditeur que nous remercions.
Qu’est-ce que je fais là ?
Comme souvent dans les jeux d’horreur fauchés, l’intro est simple : une voiture, une panne, pas de réseau. Durant Test – Horror Night with Tung Tung Tung Sahur nous sommes seul. Et pas seulement au bord d’une route oubliée, perdu quelque part entre la banlieue de l’étrange et la frontière du grotesque. Mais, ô miracle, une vieille maison plantée là pourtant pas si loin, comme un champignon magique prêt à nous sauver la mise nous attend ! Ou peut être pas. De toute manière, pas le choix, il n’y a rien d’autre.

Un coup de sonnette, un autre. Et puis nous voilà bien au chaud dans le manoir… de l’horreur. Dans beaucoup de sens différent si vous voulez mon avis.
“TUNG TUNG TUNG. SAHUR.”
Aucune idée de qui ou quoi. À la base l’objectif était juste d’appeler une dépanneuse, de trouver de l’aide mais nous voilà enfermé dans cette ruine aux tableaux loufoques.
À la recherche du fun
Sur le papier, Horror Night est un jeu d’horreur à la première personne avec exploration, énigmes, inventaire, et interactions. Dans les faits, il s’agit d’un labyrinthe mal fichu déguisé en manoir. L’inventaire est basique au point d’en être pénible à utiliser, et les interactions sont parfois aussi opaques qu’un miroir sale.


Le jeu repose sur une série d’ « énigmes » qui n’ont souvent ni queue ni tête. (Rien d’étonnant quand on comprend que le jeu est fait avec l’aide de l’IA?) Vous voulez un exemple ? Chercher partout un pot de farine ou de sel pour le déposer sur une table. Oui vous avez bien lu. Sinon… Il y à des portes bloquées, des leviers cachés, des mécanismes incohérents. Et pendant ce temps, le manoir vous abreuve de médicaments posés un peu partout (sur les tables, dans les cheminées…). Quand un screamer random de Tung Tung nous tombe dessus, nous perdons un petit peu de vie… avant de retomber dans un coin de repos « anti Tung Tung ».


Oh et il y a aussi des balles pour une arme que vous n’avez pas encore trouvée. Si vous tournez en rond, pas de souci : les items réapparaissent, vous pouvez littéralement faire un stock entier… sans jamais en avoir besoin. C’est presque comique, si ce n’était pas aussi inutile.
Le manoir du vide
Visuellement, le jeu est criblé de bugs : objets qui flottent dans les airs, murs qui s’ouvrent sur le néant, textures manquantes, hitboxes capricieuses… Sans parler des commandes qui restent incrustées sur le coin de l’écran. On est dans un manoir qui semble construit par un enfant hyperactif sous acide, mais avec un moteur de jeu en fin de vie.


Mais là où Tung Tung Tung Sahur pousse l’étrangeté trop loin, c’est dans son ambiance. Le manoir est vide, mais pas vide de sons. C’est un capharnaüm sonore : cris, pleurs, bruits de loup, grincements, screamer déclenché aléatoirement sans contexte, tout y passe. On ne sait jamais si c’est voulu, si c’est un bug, ou juste un délire de sound design. Un coup de l’IA tout simplement ? Et ça finit surtout par être très agaçant. Même les rares moments de musique, via une vieille radio. peinent à créer un semblant d’atmosphère. Il ne se passe rien, et pourtant tout est trop bruyant.


Quand il y a de l’IA…
Horror Night with Tung Tung Tung Sahur n’est pas juste un mauvais jeu. C’est une mascarade pénible, bruyante, confuse, qui donne parfois l’impression d’avoir été conçue à moitié sous hypnose, l’autre moitié sous pression. Rien ne fonctionne vraiment : ni le gameplay, ni l’ambiance, ni même cette fameuse étrangeté qu’on aurait pu croire volontaire. Ce n’est pas une expérience à vivre, c’est une épreuve à subir. Le jeu ne fait pas peur, il fatigue. Des bugs, de l’aléatoire, encore des bugs… Notre héros, personnage ? Une demeuré incapable d’aligner trois mots ou de passer par j’en fenêtre. Et Sahur ? Il ne vous traquera pas dans vos cauchemars. Juste dans votre mémoire de joueur, comme ce moment gênant où vous avez perdu une heure à chercher du sel sur une table virtuelle en vous demandant, sincèrement, ce que vous faisiez de votre vie. Personnellement c’est sans moi la prochaine fois !

Pour
- Rien
Contre
- Pas de traduction
- Bourré de bugs
- Sans intérêt
- IA
Horror Night with Tung Tung Tung Sahur
Conclusion
Ce n’est pas de gaieté de cœur que je vous livre mon Test – Horror Night with Tung Tung Tung Sahur. Je suis bon public, je peux généralement trouver des bons points sur les pires jeux du monde ou être tatillon sur les meilleurs mais dans le cas présent il n’y a rien à dire. Le jeu est vide, sans créativité. Ce n’est pas amusant, ce n’est pas prenant, ça reste juste… marquant dans le mauvais sens du terme.