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Test – Labyrinthine – Édition Console

  • Pampa Poulpe 
Temps de lecture : 6 minutes

Disponible depuis le 18 septembre 2025 sur PlayStation 5 et Xbox Series X|S, Labyrinthine – Édition Console débarque pour faire frissonner les amateurs de coopération. Édité par Klabater et développé par Valko Game Studios, ce jeu d’horreur n’a qu’un objectif : ne laisser personne sortir indemne du « fameux labyrinthe ». Place donc à notre test de Labyrinthine – Édition Console.

Test réalisé à l’aide d’une version dématérialisée envoyée par l’éditeur, que nous remercions.

Un jeu en deux temps

Labyrinthine propose deux modes principaux : l’histoire (en solo ou en coopération) et le multijoueur. Le mode histoire se découpe en chapitres, chacun doté de son propre décor, de son monstre et de ses énigmes.

Sur le papier, l’idée séduit ; dans la pratique, le gameplay se résume surtout à ramasser des objets, souvent des clés déposées au hasard dans le dédale, tout en échappant à des créatures dans l’obscurité.

C’est par où la sortie ? Direction le mode scénario

Labyrinthine dans son mode histoire démarre sans fioritures ni introduction grandiloquente. On est immédiatement lâché dans l’action, avec un tutoriel rapide qui ne s’embarrasse d’absolument aucun dialogue. L’objectif, du moins selon le synopsis officiel, est d’aider à installer une nouvelle attraction dans une fête foraine. Pourtant, celle-ci reste curieusement absente de toute séquence ou explication dans le jeu.

Très vite, la véritable quête se dévoile : suivre les traces de Joan, une collègue mystérieusement disparue. Qui est-elle ? Aucune idée ! Mais il faut bien commencer quelque part. Partons donc à la recherche de Joan, dont les petits papiers disséminés dans le labyrinthe deviennent autant d’indices à collecter au fil de la progression.

Cette chasse sans cadre précis est pour le moins déroutante, l’histoire restant volontairement floue du début… à la fin. J’avoue avoir eu beaucoup de mal à comprendre quoi que ce soit une fois le générique apparu à l’écran. On a affaire à un jeu dont le scénario repose uniquement sur ces fragments de papier posés au sol que l’on peut facilement manquer… Curieux, mais finalement pas si inintéressant ? Malgré tout …j’ai encore un doute.

La coop qui sauve tout !

Au début, l’expérience m’a semblé franchement peu engageante : me retrouver seule, fraîchement débarquée dans un labyrinthe végétal plongé dans la nuit, à tourner en rond sans véritable stimulation ludique, n’avait rien de captivant.

Pourtant, en relançant l’aventure en duo, le jeu a soudainement pris une autre dimension. Chercher des papiers éparpillés, s’attendre dans les couloirs, se perdre puis se retrouver, tracer des repères sur les murs ou encore déposer au sol des bâtons lumineux pour éviter de repasser au même endroit… toutes ces petites actions, finalement assez banales, deviennent de vrais moments de tension et de complicité. Certes, les énigmes sont peu nombreuses et relativement basiques, mais l’expérience partagée a suffi à transformer mon ressenti. En deux longues sessions, nous avons bouclé l’histoire en coopération, et contre toute attente, ce fut non seulement intense, mais surtout incroyablement amusant.

C’est par où l’enquête ? Le mode multi

Le mode multijoueur de Labyrinthine repose sur une structure différente, pensée pour prolonger l’expérience au-delà de l’histoire. Depuis un lobby central, où les joueurs se retrouvent autour d’un feu de camp rappelant sans mal Dead by Daylight, il est possible de lancer des enquêtes personnalisées ou de s’attaquer à des objectifs journaliers.

Chaque partie permet d’accumuler de l’expérience, nécessaire pour progresser dans un système de niveaux assez classique et sans grand intérêt pour dire vrai.

En parallèle, des tickets sont distribués. Ils servent de monnaie interne et permettent d’acheter des objets utiles pour s’orienter, mais aussi des cosmétiques destinés à personnaliser son personnage. Malheureusement, ces derniers se révèlent souvent décevants, se limitant à des chapeaux et accessoires esthétiquement discutables (bon carrément moches) qui peinent à donner envie de s’investir davantage.

Quand j’ai voulu tester le multijoueur, j’ai très vite déchanté : impossible de trouver une véritable partie en ligne. À part une tentative malheureuse où la connexion faisait défaut, je n’ai croisé absolument personne. Résultat : je me suis rabattue sur le mode coop en duo pour explorer les enquêtes et avancer dans les objectifs.

Il va faire tout noir !

L’ambiance de Labyrinthine oscille constamment entre deux extrêmes : d’un côté, rien de véritablement effrayant, et de l’autre, quelques instants où la tension grimpe brutalement. La plupart du temps, on déambule dans des décors sombres sans grand frisson, mais il suffit de s’approcher d’un objectif pour que la situation bascule, surtout parce que tout recommencer c’est rude ! Un ennemi surgit de nulle part, la mort est immédiate, et l’effet de surprise provoque une montée d’adrénaline aussi brève qu’efficace.

Pourtant, loin de générer une peur durable, ce genre de moments finit presque toujours par déclencher des rires, surtout en coopération. On sursaute, on crie, puis on se moque de soi-même ou de son partenaire, et cette légèreté transforme l’expérience en un mélange étrange entre horreur et comédie involontaire. C’est justement ce décalage qui rend le jeu drôle : il n’est pas terrifiant, mais il parvient malgré tout à créer des émotions fortes, et surtout à les transformer en souvenirs amusants.

Pour le reste, les musiques sont rares mais plutôt douces à l’oreille, tandis que les grognements des ennemis eux manquent de crédibilité tout en pouvant tout de même arracher un petit frisson de surprise. La diversité des six chapitres est très plaisante aussi ! labyrinthes de hautes haies interminables, catacombes étroites aux braseros de feu vacillants, marais lugubre aux cabanons abandonnés, mines embrumées et piégées… autant d’environnements variés qui maintiennent l’intérêt. Seul le dernier chapitre m’a semblé assez bête et méchant, comme un final précipité dans le flou total agressé par une araignée géante très vilaine.

Un mauvais jeu d’horreur mais un bon jeu coop ?

En définitive, Labyrinthine – Édition Console est un titre qui peine à convaincre en solo mais qui prend tout son sens en coopération.

Son scénario anecdotique et ses cosmétiques sans intérêt font grincer des dents, tandis que son multijoueur instable risque de décourager les plus motivés. Le jeu n’est pas effrayant, pas forcément joli non plus, nos personnages sont laids à pleurer… Pourtant, malgré ses nombreux défauts, le jeu parvient à surprendre par la variété de ses environnements et surtout à briller grâce aux rires et aux frissons partagés entre amis. Un divertissement imparfait, mais qui peut se révéler étonnamment fun… à condition de ne pas y jouer seul.

Pour

  • Tous les modes entièrement personnalisables
  • Parfois surprenant
  • Vraiment fun entre amis
  • Labyrinthes très diversifiés

Contre

  • Prix discutable
  • Cosmétiques franchement moches
  • Récompenses peu utiles
  • Multijoueur instable
  • Scénario presque inexistant

Labyrinthine – Édition Console

PampaPoulpe

Scénario
Ambiance
Gameplay
Intérêt

Conclusion

À titre personnel, j’ai adoré y jouer en duo. Nous avons d’ailleurs prévu d’y retourner pour faire de temps en temps les quêtes journalières. Mais si c’est le frisson de la traque en coop qui vous attire, je ne saurais que trop vous conseiller de rejoindre l’immense communauté de Dead By Daylight.

2.5