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Test –  Lost Eidolons: Veil of the Witch

  • Pampa Poulpe 
Temps de lecture : 5 minutes

Préparez vos sorts et vos stratégies : ici, on teste Lost Eidolons: Veil of the Witch ! Sorti en accès anticipé sur Steam le 5 novembre 2024, puis déployé en version complète sur Nintendo Switch, PlayStation 5 et Xbox Series le 9 octobre 2025, le nouveau titre d’Ocean Drive Studio, épaulé par Kakao Games, remet les pendules à l’heure du tactical ! Après le génial Orcs Must Die! qui s’essayait au roguelite, que vaut cette formule appliquée à Lost Eidolons ?

Test réalisé sur PS5 Pro à l’aide d’une version numérique fournie par l’éditeur, que nous remercions.

Une amnésie, un Eidolon et beaucoup de baston

L’histoire de Lost Eidolons: Veil of the Witch s’ouvre sur un naufrage : votre navire gît en morceaux, les flots se referment sur vous et la mort semble inévitable. Mais c’est alors qu’apparaît Sable, une entité (que je trouve tout simplement superbe) qui vous offre une seconde chance.

En un clin d’œil, nous revenons à la vie, vidé de tout souvenir, seulement armé d’un nom : Ashe (que vous pouvez d’ailleurs modifier, tout comme notre genre.)

À peine le temps de respirer que des morts-vivants surgissent, griffes et crocs dehors. Grâce à l’aide providentielle d’Evie et de Marco, nous survivons à cette première épreuve (enfin, j’espère pour vous, sinon inutile d’aller plus loin…).

Pourtant, le véritable danger n’est pas forcément dehors : il se cache dans les failles de notre mémoire. Car sur cette île rongée par le mal, personne ne se souvient vraiment d’où il vient, ni pourquoi le monde s’effondre.

Rapidement, nous découvrons une vérité glaçante : tous les navires ont été coulés. Personne ne quitte l’île. Ce n’est pas un simple naufrage, mais une quarantaine imposée pour contenir la corruption qui s’y propage. Dès lors, un objectif s’impose : retrouver la mémoire, détruire la source du mal et briser le cycle en parcourant l’île de long en large.

Roguelite oblige, au fil des combats et des morts successives notre « Ashe » reconstruit son passé, fragment après fragment.

 

Un RPG tactique en mode roguelite !

Le gameplay de Lost Eidolons: Veil of the Witch mêle sans complexe les bases d’un RPG tactique ! Affinités d’armes et de classes, placement sur grille, gestion de portée.

Attendez-vous à des affinités classiques (mêlée, distance, magie) qui orientent les synergies d’équipe et déterminent qui doit engager, protéger ou soutenir. (Mon pauvre Laurent n’a pas arrêté de se faire tabasser à chaque map…) C’est basique mais ça n’a jamais besoin de plus !

En dehors des combats nous avons un écran à l’image d’un HUB avec la taverne qui nous permet d’en apprendre plus sur nos coéquipiers, d’en recruter quelques un mais aussi d’améliorer nos capacités !

Un arbre de vie, ou quelque chose comme ça :

L’arbre de progression principal se déploie en trois branches distinctes, chacune offrant ses spécialisations et passifs capables de transformer radicalement le style de jeu d’un personnage (ou juste l’enrichir selon la classe).

Par ailleurs, le système de compétences est riche : les compétences actives influencent la mobilité et la gestion du tour, tandis que les passifs modulaires renforcent les builds selon les objets et les pierres de résonance récoltés au fil des runs.

Et le roguelite dans tout ca ?

Côté roguelite, la promesse est simple mais efficace : chaque expédition accorde des buffs temporaires (résonances, reliques, améliorations d’équipement) qui rendent chaque run unique.

Mais… ces bonus disparaissent à la fin de l’expédition, tout comme nos niveaux et compétences débloquées. Oups ? C’est un roguelite que diable ! La rejouabilité naît justement de cette remise à zéro et des choix tactiques à chaque mort.

Cependant, tout n’est pas perdu entre deux essais : certaines améliorations permanentes et la progression d’arbres secondaires persistent, offrant de nouvelles options pour les runs suivants.

Un pur roguelite dans l’âme !

 

Médiéval jusqu’au bout des lances

Avec ses illustrations magnifiques et ses portraits de héros et d’ennemis somptueux, la direction artistique s’annonçait prometteuse !

Petite déception toutefois : les plateaux de combat se ressemblent beaucoup et les effets visuels manquent parfois d’impact. Ce n’est pas une claque graphique, mais ça reste cohérent avec l’identité de la saga.

Les musiques, en revanche, sont suffisamment entraînantes pour dynamiser chaque bataille, et les doublages sont excellents. Un vrai plaisir, même si certaines répliques tournent un peu en boucle… dommage !

 

Un bon jeu, mais pas pour tout le monde ?

Lost Eidolons: Veil of the Witch est un jeu prenant, addictif et exigeant. Il ne plaira pas à tout le monde, c’est certain. Surtout à ceux qui attendent le rythme effréné d’un roguelite d’action. Ici, on prend son temps, on réfléchit, on savoure chaque victoire arrachée à la stratégie plus qu’à la vitesse. Pourtant, le jeu a de quoi happer n’importe quel joueur patient : les mécaniques se révèlent riches, les choix lourds de conséquences, et chaque run raconte sa propre petite histoire.

Les combats, eux, gagnent en intensité grâce à la possibilité d’accélérer les tours jusqu’à x4, ou même de passer les actions ennemies pour aller droit au but même si, entre nous, je déconseille de le faire tant observer leurs mouvements fait partie du plaisir tactique.

Certes, visuellement, on est loin d’une claque graphique : les environnements manquent de variété et les effets restent modestes. Mais qu’importe ! L’essentiel est ailleurs dans cette boucle de progression obsédante, dans cette tension constante entre calcul et prise de risque. Un jeu imparfait, oui, mais diablement intelligent. Et surtout, un vrai bonheur pour ceux qui aiment quand la victoire se mérite.

Pour

  • Quand on adore le roguelite, c’est l’éclate
  • La qualité des portraits
  • Une tonne de contenu à débloquer

Contre

  • Dialogues trop répétitifs
  • Esthétiquement limité

Lost Eidolons: Veil of the Witch

PampaPoulpe

scénario / ambiance
graphismes / direction artistique
gameplay
intérêt

Conclusion

J’adore les roguelites, et c’est la première fois que j’en teste un en T-RPG. C’est moins nerveux qu’un Hades ou un Absolem mais ça reste une excellente expérience. La difficulté est bien présente, l’histoire intéressante et le système de jeu vraiment solide ! À essayer sans hésitation si vous êtes fan du genre.

3.6