Nikoderiko: The Magical World est un jeu de plateforme développé par VEA Games. Il est disponible depuis le 15 octobre 2024 sur Nintendo Switch, PlayStation, Xbox et PC. Vibrant hommage aux classiques du genre, comme Donkey Kong et Crash Bandicoot, il nous offre une aventure rythmée et chaleureuse en compagnie de deux mangoustes. Depuis le 15 avril 2025, il s’est offert un léger lifting, avec de nouveaux niveaux, des modes de difficulté et quelques bonus. Qu’a-t-on pensé de notre aventure améliorée ? La réponse dans ce test de Nikoderiko: The Magical World – Director’s Cut Edition.
Chasse aux trésors
Notre aventure débute lorsque Niko et Luna, deux mangoustes chasseuses de trésors, débarquent sur une île magique. Ils y découvrent un trésor qui attire malheureusement la convoitise du vilain Baron Grimbald. Ce dernier et ses acolytes le leur dérobent.


C’est alors que nos mangoustes décident de partir à la poursuite de leurs voleurs. Pour cela, elles devront traverser divers biomes à thèmes, tous plus hostiles les uns que les autres. Notre aventure nous entraînera ainsi à travers la jungle, les marais, la montagne… jusqu’au repaire industriel de l’infâme Baron.
On ne va pas se le cacher, le scénario est assez classique, comme dans bon nombre de jeux de plateforme. Il sert principalement de prétexte pour partir à l’aventure. On notera cependant que les dialogues, intégralement doublés en français — ajout de cette version — comportent plusieurs moments qui prêtent à sourire. Particulièrement grâce au duo Luna / Deriko, dont les échanges sont souvent bourrés d’autodérision et de références à d’autres œuvres de la pop culture. Ma préférée étant celle où ils parlent de Bandicoot, signe qu’ils ne se prennent vraiment pas au sérieux.

Un gameplay bien ficelé
Nos deux mangoustes vont devoir parcourir huit biomes : sept d’aventures principales et un supplémentaire, ajouté par le DLC dont nous reparlerons plus tard. Ils sont tous composés de cinq niveaux et d’un boss. S’inspirant des grands noms du genre, il faudra aussi collecter divers trésors : diamants, clés dorées et lettres d’or formant le mot “Niko”. Un vibrant hommage à Donkey Kong. Ce dernier ne s’arrête pas là, et l’on rencontrera de nombreux clins d’œil dans le level design des niveaux et les ennemis à combattre. J’ai parfois eu l’impression de jouer à Donkey Kong Country 2, en plus moderne. Dans tous les cas, les niveaux restent variés, se renouvellent de monde en monde, et la difficulté est croissante sans jamais être insurmontable.

Bien entendu, Niko et Luna ne seront pas démunis pour traverser ces niveaux bourrés de pièges. Ils pourront sauter, glisser et marteler le sol pour venir à bout des différents ennemis et obstacles qui se dressent sur leur chemin. Ils auront aussi la possibilité, à certains moments, d’utiliser des montures : grenouille, chauve-souris, sanglier… Ces phases sont rafraîchissantes et permettent de casser la monotonie du titre en offrant des séquences de gameplay variées et atypiques. J’ai particulièrement apprécié voler à dos de chauve-souris. Assez simple à prendre en main, les contrôles répondent bien, et mis à part un ou deux bugs, je n’ai rien constaté de dérangeant. C’est, pour moi, un gros plus du titre.



Enfin, on saluera la présence d’un bestiaire varié. Les créatures nécessiteront un brin d’observation et d’apprentissage pour être battues. Il ne suffira pas de leur sauter dessus. Pour certaines, comme celles avec des piquants, il faudra utiliser la glissade ; pour d’autres, attendre qu’elles soient de dos… Tout un programme ! Seule ombre au tableau : les boss. Rapidement oubliables, aux mécaniques peu intéressantes. Il n’y a vraiment que le dernier qui se révélera coriace et intéressant à affronter.
Nikoderiko : Tribute to Donkey Kong
Cela vous aura peut-être échappé, mais on retrouve David Wise, le papa de la bande-son de Donkey Kong Country, à la composition. Il en ressort une atmosphère unique pour chaque niveau. Douce et mélodieuse, la bande-son nous accompagne tout au long de l’aventure et marque les niveaux avec des thèmes uniques et reconnaissables dès les premières notes. Additionnée à des niveaux colorés et chatoyants, l’ensemble nous offre un univers agréable à parcourir.



Malgré tout, je dois avouer que j’ai parfois eu l’impression que le titre s’inspirait un peu trop de Crash Bandicoot et Donkey Kong pour son propre bien. Certains ennemis rappelleront sans aucun doute ceux de la célèbre licence de Rare, comme les abeilles ou bien ces reptiles comptables qui paraissent invincibles et nous foncent dessus. Il en est de même pour certaines phases aquatiques, ou même les courses de rails. Elles m’ont largement rappelé la fin du premier Donkey Kong Country, jusque dans les mécaniques de saut des wagonnets. C’est relativement bien mis en œuvre, mais un peu trop inspiré à mon goût.
Et ce dlc alors ?
La version Director’s Cut vient ajouter pas mal de petites choses à l’aventure, en plus d’un nouveau monde à visiter grâce à une mise à jour gratuite. Ce dernier comporte des niveaux qu’il vous faudra débloquer à l’aide de clés et de diamants collectés dans les niveaux précédents. Si l’idée peut sembler intéressante, cela se révèle vite pénible. Il vous faudra en effet finir à 100 % les sept autres premiers mondes pour espérer affronter le huitième boss. Ajoutez à cela une difficulté accrue pour les niveaux de ce huitième monde, ainsi que des niveaux qui semblent artificiels et peu intéressants en termes de game design. Si j’ai passé un très bon moment sur l’aventure principale, ce monde bonus aura été une véritable purge pour moi.

Heureusement, il s’agit là d’un ajout bonus pour répondre à ceux qui trouvaient le titre trop simple. Il en est de même pour la difficulté “difficile”, qui vient ajouter des défis à notre progression dans les niveaux : nuages tueurs qui nous poursuivent, obligation de ramasser des lucioles… À contrario, le mode facile se combinera agréablement au mode deux joueurs pour permettre à toute la famille de profiter du titre.
Pour
- Courbe de difficulté maîtrisée
- Doublage français intégral
- Plusieurs mode de difficultés
- Gameplay bien ficelé
- Niveaux agréables à parcourir et variés
Contre
- Monde bonus pas au niveau du reste de l’aventure
- Boss oubliables
- Gameplay et level design trop inspirés
Nikoderiko The magical World Director’s Cut edition
Résumé
Nikoderiko: The Magical World est un plateformer agréable à parcourir, avec une courbe de difficulté maîtrisée. Il nous offre des mondes colorés, à l’ambiance rafraîchissante, et possède un gameplay bien rodé. On ne pourra que lui reprocher une trop forte inspiration des classiques du genre. La Director’s Cut, elle, ajoute quelques fonctionnalités intéressantes pour la famille : doublage en français, mode facile, ainsi que quelques niveaux, oubliables, pour ceux qui trouveraient l’aventure principale trop simple.