Avec la sortie de cette suite, il est l’heure pour nous de vous proposer notre test de Revenge of the Savage Planet ! Disponible le 8 Mai 2025 sur PlayStation 5, Xbox Series X|S et PC, le jeu est développé par Raccoon Logic (anciens de Typhoon Studios) et édité par 505 Games. Ce second opus nous replonge dans un univers aussi coloré que barré, entre exploration déjantée, humour absurde et dangers extraterrestres… Alors, cette suite vaut-elle vraiment le détour ? Réponse dans notre test dès maintenant !
Test réalisé sur PS5Pro à l’aide d’une version numérique offerte par l’éditeur que nous remercions.
Licencié dans l’espace
Quand j’ai lancé ma partie pour le test de Revenge of the Savage Planet, je m’attendais à repartir pour une virée absurde en terrain alien bien entendu. Et franchement, j’ai été servi. Dès l’intro, on sent que le ton n’a pas changé : on se réveille seul, largué sur une planète paumée, et cerise sur le gâteau, fraîchement viré par mail par Alta Interglobal. Oui, la boîte qui nous avait envoyé en mission. Ambiance survival freelance bonjour ! Heureusement, nous avons toujours accès à tout le matos de reconnaissance, à commencer par le drone EKO, toujours aussi mordant dans ses répliques. Le genre de compagnon qui balance des blagues cyniques pendant que qu’on frôle la mort à cause d’un crapaud à pattes de fusée.

Mais là où ça devient vraiment croustillant, c’est que ce bon vieux Alta Interglobal a racheté Kindred Aerospace, la boîte du premier jeu, celle qui avait déjà envoyé un pauvre imbecile comme nous sur une planète hostile avec trois barres chocolatées et un pistolet. Autant dire que la rivalité entre les deux entreprises devient le cœur du scénario. Très vite, on se retrouve au milieu d’une guerre d’égo intergalactique entre deux PDG aussi mégalos que caricaturaux : Gunther Harrison, le nouveau boss d’Alta, une grosse tête au sens propre comme au figuré, et Martin Tweed, l’excentrique PDG de Kindred, toujours aussi chelou et égocentrique.
Et c’est là que le jeu commence à jouer avec les nerfs du protagoniste : chaque mission est une espèce de bras de fer entre ces deux bonshommes. D’un côté, Harrison nous donne des ordres blindés de mépris corporate ; de l’autre, Tweed envoie ses propres directives tordues pour saboter le concurrent. Et le joueur, au milieu, essaie de ne pas se faire bouffer par un poulpe géant à pattes ou un blob explosif. L’humour est toujours là, un peu plus mesuré que dans le premier opus, et même si le propos sur la mondialisation et les abus des multinationales est moins piquant, on sent encore cette satire douce-amère qui plane sur l’aventure.
Des flingues, des plantes et c’est le chaos
Que vous ayez exploré la planète AR-Y 26 dans le premier Savage Planet ou que vous débarquiez tout juste dans cet univers farfelu, pas de panique : tout est pensé pour que personne ne reste sur le tarmac.
Les vétérans retrouveront très vite leurs marques, humour absurde, exploration libre, gadgets déjantés, avec en prime quelques clins d’œil bien placés à leur précédente aventure. Mais les petits nouveaux ne seront pas largués pour autant : l’interface est claire, les mécaniques de gameplay s’intègrent naturellement au fil de la progression, et le jeu prend soin de tout expliquer sans jamais casser le rythme. C’est fluide, instinctif, et suffisamment bien fichu pour que tout le monde savoure l’expérience dès les premières minutes, quel que soit son historique intergalactique.
Ce nouvel opus opère cependant un vrai virage intersidéral en passant à la vue à la troisième personne. Et franchement, ça change tout ! Meilleure lisibilité, animations plus cartoonesques que jamais, et un héros enfin visible pendant ses cabrioles cosmiques.


Côté arsenal, on est servis aussi ! Un flingue loufoque qui balance des substances plus bizarres les unes que les autres ? Du gluant vert pour transformer le sol en patinoire, du feu pour carboniser les créatures hostiles ! Et même un mode « jardinerie intergalactique » pour faire pousser des plantes façon échelle vivante. Oui, c’est aussi absurde que ça en a l’air et c’est génial. Un fouet, une.. laveuse à pression, des appâts ! Chaque outil devient une clé pour résoudre des énigmes bien barrées ! Ou dompter la faune locale qui, je vous prévient, n’a pas inventé l’eau tiède.
Attrapez les tous ! Mais pas avant d’être installé.
En parlant de dompter est ce que je vous ai parlé du système de capture des autochtones des planètes ? Un petit coup de lasso et hop ! Enfin, pas toujours. Si le gentil petit racoon viendrons docilement, certains ennemis devrons être étourdit via leur point faible avant de nous demander un spam intense pour l’obtenir ! Et tout ça pour que EKO puisse mener des recherches dessus.

Tout ça pour finir tranquillement dans notre petit base bien cosy. Que nous pouvons personnaliser à notre guise moyennement une certaine monnaie bien entendu ! Finalement on se sent vite comme des explorateurs. Un peu zinzins dans un univers qui n’a peur de rien et surtout pas du ridicule.

Un opéra cosmique sous acide
S’il y a bien un truc qui m’a sauté aux yeux durant le test de Revenge of the Savage Planet, c’est sa direction artistique totalement décomplexée. Fini les teintes ternes et réalistes qu’on croise trop souvent dans les jeux d’exploration spatiale ! Une vraie réponse au premier épisode. Chaque planète est une explosion de couleurs. Un vrai terrain de jeu à ciel ouvert pour ceux qui aiment se perdre dans des décors délirants.
On passe d’une forêt luxuriante et grouillante de vie sur Stellaris Prime, la planète de départ, à un désert rougeoyant écrasé par le soleil sur Xephyr ! En passant par la Faille Zénithienne, qui mixe calottes glaciaires et grottes de roche pour finir sur Quasadron IX, sûrement la plus étrange de toutes ? Savane brûlée, vallée de champignons psychotropes, décharge cosmique… le tout enrobé dans des palettes de couleurs aussi pétantes qu’originales. Chaque environnement a sa propre identité visuelle forte. Et surtout, il ne se contente pas d’être joli. Le décor est un vrai acteur du gameplay.


Tout est pensé pour que l’exploration et les mécaniques de jeu fusionnent naturellement avec les biomes. Certains matériaux permettent de faire pousser des plantes pour créer de nouvelles plateformes, d’autres modifient votre environnement ou vos déplacements. La verticalité est souvent mise à profit. Les zones regorgent de secrets planqués (comme les blobs oranges qui sont de retour pour améliorer la santé/endurance). Et il y a toujours un petit détail qui attire l’œil et vous pousse à sortir du chemin balisé.
Niveau ambiance sonore, les bruitages font tout le travail et c’est toujours aussi agréable ! Ça manque un petit peu de renouveau mais appréciant vraiment le thème, je n’ai rien contre le fait de le croiser aussi souvent.

Encore plus savage, encore plus planet
Franchement, j’ai passé un super moment sur ce test de Revenge of the Savage Planet. C’est un vrai bonbon de science-fiction débile, qui fait du bien entre deux open worlds trop sérieux. J’ai rigolé, j’ai glissé sur du slim, j’ai fait pousser des plantes sur des murs ! Et j’ai insulté mon patron galactique à tête géante. Que demander de plus ? Le rythme est bon, les dialogues sont bourrés de petites perles, et le tout se tient jusqu’au bout. Et justement, en parlant de bout : il y a deux fins. Une classique, un poil attendue… et une fin cachée, bien plus gratifiante, mais il faut la mériter. Pour y accéder, il faut venir à bout d’un combat final assez corsé. Le seul vrai pic de difficulté du jeu d’ailleurs. Dommage ?
Avec une durée de vie d’une dizaine d’heures pour l’histoire et presque le double pour le 100%, le jeu est ultra accessible ! Carte claire, objectifs bien listés, repères visuels à gogo… Ça prend vraiment le joueur par la main. Parfois un peu trop, oui. Mais ça rend l’expérience très fluide, sans prise de tête. Et ce passage à la troisième personne ? Une bénédiction. On profite mieux des animations loufoques, on sent plus l’environnement, et ça rend l’exploration beaucoup plus lisible et agréable.
Bref, Revenge of the Savage Planet, c’est coloré, fun, pas prise de tête et bourré de charme. Une bonne bouffée d’air frais dans l’espace. Et j’y retourne dès que je peux pour finir de tout scanner. Parce que oui, même les bestioles les plus moches méritent leur petite case dans mon encyclopédie galactique. Et j’ai grande hâte de tester la coop !




Pour
- Pas une seu
- le saccade malgré l’OW
- Ce monde merveilleusement coloré
- L’humour décalé
- Jouer à la 3eme personne
- La coop
Contre
- Trop court
- Pas de mode de difficulté
- Un seul vrai boss
- Pas de mode FPS pour ceux qui préfèrent
Revenge of the Savage Planet
Résumé
Revenge of the Savage Planet, c’est coloré, fun, pas prise de tête et bourré de charme. Une bonne bouffée d’air frais dans l’espace. Et j’y retourne dès que je peux pour finir de tout scanner. Parce que oui, même les bestioles les plus moches méritent leur petite case dans mon encyclopédie galactique. Et j’ai grande hâte de tester la coop !