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Test – Ruffy and the riverside

Temps de lecture : 5 minutes

Ruffy and the Riverside sortira le 26 juin 2025 sur Nintendo Switch, consoles Microsoft, PlayStation et PC. Fruit du travail du studio indépendant allemand Zockrates Laboratories UG, ce jeu d’action-aventure aura attiré mon regard de rétrogamer chevronné de par son apparence qui rappelle l’ère des jeux Nintendo 64. Ruffy m’aura-t-il permis de vivre une aventure mémorable ? La réponse dans ce test de Ruffy and the Riverside.

« Test réalisé à l’aide d’une version numérique Nintendo Switch fournie par le développeur que nous remercions »

Tu es l’élu !

Le titre nous propose d’incarner un ours prénommé Ruffy, qui a été recueilli par un village de taupes. Il coule des jours heureux avec son ami l’abeille Pip, mais malheureusement, son bonheur va être de courte durée : la chose disparue est de retour. La taupe Eddler l’informe rapidement qu’il est l’élu et qu’il va devoir combattre le méchant Groll pour restaurer le noyau du monde, récupérer les lettres magiques et empêcher Riverside de disparaître.

Un élu, un grand méchant, une quête pour sauver le monde, rien de vraiment original pour ce type de jeu. Cependant, le scénario a le mérite de ne laisser place à aucun temps mort pour nous proposer une aventure agréablement bien rythmée et riche en rebondissements. On profitera de plus d’une ambiance un brin loufoque et d’une myriade de personnages principaux et secondaires légèrement décalés, qui rappellent à nos bons souvenirs Banjo et Kazooie ou plus récemment Yooka-Laylee. Cependant, le jeu n’en fait jamais trop. Ça prête à sourire et donne simplement envie de découvrir cet univers haut en couleurs, qui fourmille de vie. Particulièrement quand on sait que l’intégralité des textes est traduite en français, une chose rare pour un titre indépendant.

Un monde à explorer

Afin de sauver Riverside, Ruffy va devoir parcourir pas moins de 7 régions à la recherche de lettres magiques dans un monde intégralement en 3D. Si, au premier abord, j’ai un peu grincé des dents en découvrant certaines textures, par la suite j’ai appris à apprécier cet environnement entièrement dessiné à la main qui tient plus de l’hommage à l’ère des jeux Nintendo 64 que d’une mauvaise réalisation. Il regorge de détails, d’animations façon cartoon et de vie. Les divers personnages rencontrés ainsi que Ruffy bénéficient d’ailleurs d’une esthétique qui rappellera sans l’ombre d’un doute Paper Mario. Une 2D, en forme d’autocollant très expressive et avec des animations léchées, qui fait son petit effet. L’univers est de ce fait plutôt agréable à parcourir, voire reposant, et on trouve toujours quelque chose à faire.

Ruffy and the Riverside regorge en effet d’éléments à collectionner (papillons, pièces, pierres précieuses …), de quêtes secondaires et d’énigmes à résoudre qui vous seront données par les habitants. Des pauses bienvenues entre deux missions principales qui permettent de mettre à rude épreuve notre maîtrise des mécanismes du jeu. Afin de ne pas se perdre dans cette multitude d’activités, les développeurs ont eu la délicate attention d’inclure un journal de quêtes et un système de boussole. Le tout rend le jeu accessible en faisant un divertissement familial parfait. D’autant plus que les mécaniques sont très abordables. Mais nous allons y venir.

Swap and troc

Au premier abord, on pourrait qualifier Ruffy and the Riverside d’hommage à Banjo-Kazooie. C’est du moins ce que l’ambiance laisse supposer. Cependant, le titre nous propose une expérience action-aventure assez différente, loin d’être une succession de mondes et de niveaux à enchaîner. Les déplacements se font librement de zones en zones avec, chose agréable, quasiment pas de chargement. Si Ruffy peut frapper des ennemis, sauter, planer, chevaucher des ballotins et enchaîner parfois quelques zones de plateforme, ce n’est pas ce qui nous occupera le plus dans l’aventure. Si vous voulez tout savoir, ce n’est pas un mal, le saut et le personnage en lui-même manquent quelque peu d’inertie.

En effet, le cœur du jeu réside dans le mécanisme de « copier / coller » ou en anglais « swap and troc ». Il va nous permettre de déporter les textures et mécanismes du jeu sur d’autres zones. Par exemple, vous pourrez récupérer une texture arborée pour transformer une chute d’eau en chute de feuilles à escalader, ou encore indiquer à un mécanisme qu’il doit monter au lieu de descendre en dupliquant une flèche qui va vers le haut. Les situations sont nombreuses et il serait difficile de vous lister tous les cas de figure.

Cette mécanique, couplée à la diversité des situations rencontrées, est tout bonnement rafraîchissante. D’un simple hommage apparent, le jeu en devient alors une création ingénieuse et originale. On pourrait croire que passé quelques heures cela deviendrait redondant, mais que néni ! Les développeurs ont fait preuve d’ingéniosité et d’un savoir-faire rare pour nous fournir des énigmes qui se renouvellent sans cesse et vous torturent les méninges de manière raisonnable. On est en effet rarement frustré et, à force d’expérience, on finit toujours par y arriver. Il y a même bien souvent quelques indices disponibles au détour d’une conversation. Fan de Zelda, j’ai pour ma part particulièrement apprécié cet aspect central du titre. Un petit conseil : n’hésitez pas à tricher ou soudoyer un corbeau le jeu vous y encourage !

Pour

  • Accessibilité
  • Nostalgie
  • Ambiance
  • Diversité des énigmes
  • Gameplay original

Contre

  • Inertie du personnage
  • Quelques textures

Ruffy and the riverside

OursGamer

Gameplay
Graphismes
Intérêt
Ambiance / Scénario

Conclusion

Ruffy and the Riverside nous propose une expérience rafraîchissante et ludique. Loin du simple hommage aux jeux de notre enfance, il les transcende. Le titre est fluide, fait plaisir à la rétine et bénéficie d’un gameplay bien rodé. Le tout baigne dans une bonne ambiance, un brin loufoque, qui vous fera passer un très bon moment. Ruffy est clairement l’un de mes coups de cœur de l’année sur Nintendo Switch.

4.4