Tout d’abord, je suis un enfant des années 80, donc l’époque de la Super Nintendo coule forcément dans mes veines. Et qui dit SNES dit Mario Kart pour beaucoup de joueurs, tant ce titre a marqué toute une génération.
Cependant, beaucoup d’entre nous sont complètement passés à côté pour s’amuser sur Street Racer, un clone à peine voilé de l’icône Nintendo qui proposait déjà des sensations de vitesse follement accrocheuses.
À l’époque, on n’avait pas de poil à la quéquette et on cherchait surtout le fun, sans regarder plus haut.
Ainsi, quand Micka m’a proposé la Street Racer Collection sortie le 27/11, j’ai allumé ma PlayStation 5 pour tester la nostalgie.
« Test réalisé sur PlayStation 5 à l’aide d’une version numérique fournie par l’éditeur que nous remercions »
Une compilation pour les fans
Cette compilation reprend quatre versions du jeu, issues de la SNES, de la Megadrive, du MS-DOS et de la Game Boy, ce qui permet de comparer facilement les différentes déclinaisons d’un même concept.Tout d’abord, on note que la base reste identique avec huit personnages jouables et des véhicules totalement délirants.
Ainsi, chaque personnage possède ses propres attaques spéciales et un design marqué, parfois très stéréotypé selon les standards actuels en 2025. Par exemple, on peut incarner Suzulu, un guerrier africain très cliché pour notre époque moderne. De même, Surf incarne la barbie blonde à la voiture rose, parfaite caricature des années 90.
En revanche, chaque pilote dispose aussi d’aptitudes bien distinctes en attaque, en défense, en vitesse ou en dérapage, ce qui influence directement le style de course et la stratégie adoptée en piste. Finalement, Street Racer mélange habilement l’ADN de Mario Kart avec l’esprit bagarreur de Road Rash, où l’on distribue des tarloches pour gagner bien plus que de simples courses.



Un charme toujours présent
Tout d’abord, Street Racer mise avant tout sur le plaisir immédiat en local de 1 à 4 joueurs, que ce soit en course traditionnelle, en contre-la-montre ou en duel 1 contre 1. Ensuite, le mode Rumble apporte une variante explosive où le but consiste à expulser les autres pilotes d’une arène façon Destruction Derby. De plus, le mode Soccer, ancêtre évident de Rocket League, propose de jouer au football avec des voitures, mais uniquement sur les versions 16 bits.
Cependant, l’attrait principal du soft réside dans le mode Championnat, composé de trois compétitions successives mêlant circuits variés, personnages différents et difficulté progressive pour maintenir la tension. Chaque position au classement rapporte des points, tout comme les coups portés aux adversaires, tandis qu’une conduite propre offre aussi des points supplémentaires en championnat. À noter que la version MS-DOS, proche de la version PS1, ajoute des objets comme la bombe à retardement ou les missiles pour renforcer l’action.
Enfin, avec ses 27 circuits uniques remplis de raccourcis et de pièges, Street Racer s’inscrit clairement dans la lignée d’un Mario Kart mais de façon plus cartoonesque.



Des souvenirs sans aliasing
La direction artistique de la compilation reprend fidèlement les codes de l’époque, et l’on est immédiatement plongé dans l’ambiance avec le logo « bleem » qui parlera instantanément aux amoureux de la PlayStation première du nom.
Sur les versions 16 bits, époque Megadrive et SNES, on retrouve une vue arrière en 2D avec des sprites de belle qualité. Cependant, la version SNES se détache clairement grâce à son fameux Mode 7 et à une palette de couleurs plus riche et plus agréable à l’œil. Côté framerate, le jeu conserve une vitesse arcade très nerveuse, même si de légers ralentissements apparaissent lors des phases de combat les plus chargées à l’écran.
En revanche, la version MS-DOS, comparable à la version PS1, s’affiche comme totalement magnifique, avec un rendu lisse qui n’a presque rien à envier à certaines productions modernes. De plus, plusieurs filtres graphiques comme le pixel perfect, le CRT ou les scanlines permettent d’adapter l’affichage à ses préférences personnelles.
Enfin, l’ensemble reste fidèle à l’époque jusque dans la partie sonore, avec des musiques mémorables qui font retomber les fans de la saga sur leurs pieds sans trop piquer les yeux.


La nostalgie pour tous ?
Globalement, si vous aviez aimé le jeu à l’époque, le charme opère toujours après une bonne heure de prise en main et de souvenirs retrouvés. Progressivement, on reprend ses automatismes, l’apprentissage des circuits et surtout cette conduite vintage si particulière qui demande un vrai temps d’adaptation. En revanche, je vous déconseille fortement l’analogique, car il provoque des trajectoires trop larges et des erreurs frustrantes, alors que la croix directionnelle offre un contrôle bien plus précis.
Par ailleurs, la compilation intègre aussi la version Game Boy, ce qui peut séduire les collectionneurs les plus exigeants. Cependant, jouer à cette version en noir et blanc, très pixelisée sur un grand écran moderne, avec un gameplay moins efficace qu’un simple F1 Racer, reste difficilement défendable en dehors de l’aspect purement historique.
En résumé, les fans de la première heure et les amateurs de rétrogaming y trouveront encore leur compte pour des soirées entre potes sans ressortir les vieilles consoles du placard. À l’inverse, pour les nouveaux joueurs, le charme pourra sembler fané, dépassé et clairement obsolète face aux standards actuels.
Pour
- Une compilation complète
- Un univers toujours aussi fun
- Jouable jusqu’à 4 en local
Contre
- Le jeu peut ne pas plaire aux jeunes générations
- Une version game boy sans intéret
Street Racer Collection
Conclusion
Street Racer Collection s’adresse avant tout aux nostalgiques qui souhaitent revivre des sensations d’arcade pures sans ressortir leurs anciennes consoles. L’ensemble reste fidèle à l’original, avec ses qualités, ses défauts et ce charme vintage qui demande un certain temps d’adaptation.
En définitive, les anciens fans y verront un retour réussi, tandis que les nouveaux risquent d’y percevoir un jeu daté.
