Quand l’hiver approche, on se dit qu’il est temps de se caler au coin du feu pour un bon petit polar, non ? Pas de panique pourtant pour ceux qui préfèrent le format vidéoludique ! Disponible depuis le 27 novembre sur PC et PlayStation 5, développé par Indigo Studios et édité par JanduSoft, The Last Case of John Morley nous offre une enquête plutôt sympathique que nous avons testée pour vous !
Test réalisé sur PS5 Pro à l’aide d’une clé envoyée par l’éditeur, que nous remercions.
Une enquête vieille de 20 ans
Habitués des films noirs, bienvenue, faites comme chez vous ! Nous avons pour vous servir un détective brisé, endetté, mais aussi abandonné par son assistante, qui sort de l’hôpital, et une aristocrate hantée par la disparition de sa fille. Vous l’aurez compris, le scénario de The Last Case of John Morley est un tantinet cliché et repose avant tout sur une enquête froide, rouverte vingt ans après un meurtre resté impuni.
Pourquoi maintenant ? Que reste-t-il après vingt longues années dans un manoir abandonné ? Dans un asile en ruines ?

Ni une ni deux, notre courageux détective, plein d’espoir de briller à nouveau, accepte. Et s’embarque donc sur les traces du funeste destin de la douce Élodie. Envoyée quelque temps dans un sanatorium à cause de ses peintures pour le moins déprimantes, on découvre rapidement que la demoiselle y a trouvé l’amour durant sa thérapie, et que c’est avec son marin qu’elle retourna au manoir avant d’y trouver la mort lors d’une tragique nuit.


C’est curieux, cette façon dont les personnages de ce genre finissent toujours par arriver sur place en pleine nuit, n’est-ce pas ? C’est imparable ! Courage ou stupidité ?
Une vague ressemblance avec Sherlock Holmes Chapter 1.
Si vous avez déjà eu l’occasion de jouer au jeu, vous comprendrez sans mal le clin d’œil, mais ça ne va pas plus loin !
En effet, notre brave Morley est un détective doté d’un sens aigu du détail, mis en valeur par une lueur verte qui plane autour de chaque objectif. La notion d’intuitivité n’est pas au rendez-vous, tant tout est totalement assisté durant tout le début du chemin. Le manoir se résume à une simple balade avec une petite énigme ou deux à la simplicité enfantine.
Ce n’est pas mauvais pour autant, mais pour un jeu d’enquête, c’est extrêmement pauvre, et c’est bien dommage. John peut voir ou imaginer ce qui s’est passé entre certains personnages, mais il faut avouer que c’est parfois assez tiré par les cheveux, au vu du peu d’indices disponibles. Heureusement, le jeu conserve une certaine cohérence très appréciable : à vous de jouer le jeu une fois la manette en main !

Pour ce qui est du reste de l’exploration, nous avons affaire à un jeu très classique qui manque d’inventivité. On fouine un peu partout pour trouver des clés et des codes, rien de plus. Le texte étant relativement petit, ouvrez bien les yeux, car personnellement, ça m’a très vite énervé. Surtout que parfois, il disparaît en une seconde ! Pour les non-anglophones, cela peut être assez déconcertant.
Une ambiance délicieuse.
On peut se plaindre du manque d’énigmes, de la faible durée de vie du jeu (comptez trois heures, pas plus), mais en revanche, l’ambiance est bel et bien là. Typiquement années 40, tant dans les réflexions de notre personnage que dans le lore des lieux. On n’ira pas très loin, certes, mais c’est une petite enquête qu’on apprécie de mener rien que pour cette saveur unique que seuls les jeux indépendants possèdent encore.

Le doublage est très correct pour le peu de dialogues. John parle de temps en temps seul, mais sans en faire trop… Le gros bémol, en revanche, c’est encore et toujours l’animation faciale des personnages. Je le soulignais récemment dans Tormented Souls 2, mais la plupart des jeux indépendants ont ce gros souci. C’est très souvent laid et ça fait aussitôt sortir de l’ambiance quand cela devient risible.

Musicalement parlant, c’est très cohérent avec l’ambiance générale : mélancolique, un poil sombre, sans en faire trop, mais suffisamment pour être efficace.
Bye bye John Morley.
Mon test de The Last Case of John Morley m’aura fait passer une bonne petite soirée en bonne compagnie.
Si la trame reste relativement linéaire et facile à suivre, le jeu cherche surtout à marquer par son atmosphère et son dénouement, qui réinterprète plusieurs événements sous un angle plus tragique, laissant une impression de dernière enquête aussi amère que cohérente avec le destin de John Morley. Le jeu est certes assez court, mais sans rallonge inutile. Pour une douzaine d’euros, c’est une petite aventure agréable, sans bug notable (en dehors du son), avec un vrai soin apporté à l’ambiance. À réserver à ceux qui préfèrent une ligne droite à un open world, à l’image d’un Call of Cthulhu plutôt qu’un The Sinking City.




Note et conclusion :
Scénario / ambiance : 3/5
Graphismes / direction artistique : 4,5/5
Gameplay : 1,5/5
Intérêt : 3/5
Conclusion : Gourmande de ce genre de contenus, je me suis bien amusée en compagnie de Morley ! Il ne faut pas en attendre beaucoup, mais c’est plaisant à suivre pour un petit prix. De bonnes idées, une bonne ambiance, pas un seul bug en dehors du son. Ça vaut le coup, je recommande !
Pour
- Le doublage de John
- Le plot twist
- Une enquête très sympathique
- Une ambiance années 40 réussie
Contre
- Texte qui disparaît en une seconde
- Gameplay quasi inexistant
- Assez prévisible
- Soucis de son après une pause
Test – The Last Case of John Morley
Conclusion
Gourmande de ce genre de contenus, je me suis bien amusée en compagnie de Morley ! Il ne faut pas en attendre beaucoup, mais c’est plaisant à suivre pour un petit prix. De bonnes idées, une bonne ambiance, pas un seul bug en dehors du son. Ça vaut le coup, je recommande !
