Test – WARRIORS : Abyss, un mélange détonnant ?

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Fan de la saga Warriors ? Accro aux roguelite avec sa formule « enfer, rage et retry ou simplement curieux ? Bienvenue sur l’étonnant spin-off de la série Warriors, couplant musou et roguelite ! Lancé sur nos plateformes les 12 & 13 Février par Omega Force et Koei Tecmo, nous avons passés quelques heures acharnées sur ce nouvel opus singulier dont nous vous avions déjà parlé et voici notre test de Warriors : Abyss !

« Test réalisé à l’aide d’une version numérique Playstation 5 fournie par l’éditeur que nous remercions »

Taper, taper et taper… 

Pour résumer brièvement, les jeux de la saga Warriors sont connus pour leurs sessions ultra-défoulantes. Des centaines d’ennemis sur une carte. Notre personnage en mode Dieu de la Guerre après une mauvaise journée… Et un compteur de K.O qui monte plus vite que la hype pour le prochain Silent Hill pendant que vous remplissez quelques objectifs. Tuer un génèral, garder une porte, rejoindre votre clan…

Omega Force, c’est un peu comme ce groupe d’amis qui ne change jamais vraiment beaucoup mais qu’on adore quand même ! Avec leurs jeux Samurai Warriors (que j’aime de tout mon cœur) et les Dynasty Warriors, ils nous embarquent depuis des années dans des batailles épiques.

Bon, soyons honnêtes. Ils ont aussi la fâcheuse habitude de recycler pas mal de choses et de nous faire les yeux doux avec des DLC de cosmétiques pas toujours donnés… Mais avec WARRIORS: Abyss, c’est différent. Ça rend curieux, non ?

Venez pour le combat, pas pour l’histoire.

Premier point négatif qui m’a déçu plus que je ne le pensais : Warriors : Abyss a une histoire qu’on pourrait qualifier de « minimaliste » même en étant généreux. On incarne un héros invoqué par Enma, le roi des Enfers. Afin de vaincre le diabolique Gouma. Simple / Basique ! Nous sommes vraiment à des années lumières d’Hades qui présente lui une narration soignée. On tape, on meurt, on recommence. Oui, il y a beaucoup de personnages. Oui, notre descente en Enfers a un sens. Mais il n’y a que très très peu de dialogue, et pas de quêtes secondaires.

…Mais le combat c’est cool

Niveau gameplay, à première vue, Abyss est bien plus Warriors que roguelite. On choisit un héros parmi une petite sélection d’une quinzaine. Classés selon un système d’étoiles indiquant leur « accessibilité ». (Certains sont plus faciles à prendre en main grâce à leur puissance, leur vitesse, leur résistance, ou la portée de leur attaque…)

La première zone est curieusement simple. Les stages sont extrêmement courts (quelques coups suffisent). Et les bonus ainsi que leurs fonctionnements restent assez nébuleux. Et là, tadam, le stage 8, le premier boss… Qui nous écrase comme une mouche. 

Oui c’est le principe d’un roguelite quand bien même ça n’y ressemble pas vraiment -pour le moment-. Parce que oui ne vous méprenez pas ! Si ce n’est les choix possibles en fin de stage :

– Vous pouvez opter pour un chemin qui booste vos points.

-Tenter votre chance avec une amélioration bien précise (attaque surpuissante, défense en béton, affinité élémentaire déchaînée…)

– relever un défi bonus vous offrira une belle récompense

(À vous de jouer stratégiquement… ou de foncer tête baissée, après tout, le fun est garanti et les possibilités sont quasi-illimitées. Parfois le run commence mal et puis hop !)

En farmant les pierres karmiques permettant de débloquer de nouveaux personnages (100 !!). Ainsi que des formations (qui permettent d’avoir des bonus selon les configurations) : le côté roguelite se dévoile tranquillement…

Et c’est hyper addictif !

Chaque héros a sa propre arme, son propre style avec son attaque musou. Combinez ça à 6 guerriers à recruter boostant chacun vos stats à chaque run…

Et ça devient explosif ! 

Si certains buffs sont parfois particulièrement difficiles à activer au début d’une nouvelle partie (avoir une rune de flamme + 8, obtenir x membres du clan demandé…). Obtenir l’aide de nos alliés se fait naturellement en fin de combo. Montant graduellement la barre d’attaque combinée (la barre d’union) pour nous permettre de lancer une attaque dévastatrice ! (Bonus si vous avez toute l’équipe de buffée !)

Malheureusement tout n’est pas rose en enfer 

Du fun oui, mais pour le reste… Warriors : Abyss est vraiment à des années lumières de ce qu’une PS5 peut offrir. Visuellement c’est laid. Quelques effets sympathiques certes. Mais en dehors des illustrations des héros qui sont superbes (et recyclés des autres opus)… Les décors sont aléatoires, très peu détaillés, sans intérêt. Pire, on ne peut d’ailleurs pas avoir d’interaction avec ! Le bestiaire est peu inspiré, il en est de même pour les boss. L’ambiance sonore n’est pas géniale non plus, c’est très générique. 

Heureusement, la fluidité est au rendez-vous, elle ! Et c’est notre meilleure alliée dans cette bataille d’AOE infernale qui nous ouvre les bras dès le premier boss et les niveaux d’après. Du violet, du violet et encore du violet ! Passé le boss 2, c’est un vrai massacre ! (Le test ne contient aucune photo du reste du jeu pour éviter les spoils. Mais un conseil, cherchez toujours la double esquive & l’invulnérabilité pendant, ça aide vraiment.)

Mon avis

Sorti de nulle part comme un ninja en pleine soirée mondaine, Warriors: Abyss est un curieux mélange entre deux genres qui n’ont pas grand chose en commun. Et pourtant je l’ai trouvé très efficace ! Avec le mélange 1 vs 1000 typique des Warriors aux mécaniques impitoyables du roguelite : la frustration que l’on peut ressentir avec un Hades-like n’existe pas. Les stages sont rapides et funs. Les boss demandent une certaine rigueur mais on y retourne rapidement, sans se piquer, par pur plaisir de tabasser du mobs.

Plutôt bien ficelé dans ses idées mais un peu -beaucoup- avare en explications (coucou la prise en main des liens et autres buff au début !). Aussi addictif que visuellement daté Warriors: Abyss n’est pas une référence dans les deux genres qu’ils mélangent. Mais j’ai passé un excellent moment avec lui. Mélanger les personnages, découvrir de nouvelles possibilités… Je pense qu’il vaut le coup d’œil, surtout pour 25€ et le plaisir qu’il offre.