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Test – Yasha: Légendes de la Lame Démoniaque. 

  • Pampa Poulpe 
Temps de lecture : 6 minutes

Parce que printemps rime avec pétales de fleurs et couleurs toutes douces, aujourd’hui on vous livre notre test sur Yasha: Légendes de la Lame Démoniaque ! Un roguelite développé par le studio taïwanais 7QUARK, un petit studio indépendant. Il est déjà disponible depuis le 14 mai 2025 partout en dématérialisé. (Et bientôt en physique !)

Test réalisée sur PS5Pro à l’aide d’une version numérique offerte par l’éditeur que nous remercions.

Qui veut la peau du Démon à neuf queues ?

Au lancement de notre aventure dans Yasha: Légendes de la Lame Démoniaque, trois personnages s’offrent à nous : 

  • Shigure, la protagoniste principale maniant la lame avec agilité.
  • Sara, une Oni taquine rejetée, qui se bat avec deux lames simultanément.
  • Taketora, un titre samouraï-archer au style hybride, capable de frapper de loin comme au corps à corps.

J’ai personnellement commencé avec Shigure. Et je pense que c’est préférable pour l’histoire, sans être péjoratif, de choisir autrement. (Elle me semble d’ailleurs être la plus difficile du trio, mais le jeu est très accessible.) Chaque héros possède son propre arc narratif. Plutôt cool certes, mais attention, on parle ici d’histoires courtes. Dispatchées en trois petits chapitres. Si Shigure reste au cœur de l’intrigue principale, les parcours de Sara et Taketora tiennent plutôt d’un espace de relecture. C’est-à-dire des versions alternatives, mais sans qu’on sache vraiment si elles sont réellement reliées ou non puisque Sara et Taketora ne se croisent jamais. Dans tous les cas, notre gloutonne de Shigure est toujours au centre de la scène.

Le récit a de quoi intriguer. Il tourne autour d’une légendaire épée et du fameux renard à neuf queues. Sans jamais plus que ça donne de détails au début. Shigure est un personnage attachant dans sa façon d’être. Son existence même, le mystère autour de sa naissance, de ses origines se révèlent au cours des petites scènes qui s’étalent sur les trois chapitres de son histoire. Sara, elle, cherche à regagner sa place parmi les siens après son bannissement du monde démoniaque, tandis que Taketora joue un rôle plus protecteur, veillant sur Shigure durant son enfance. Rien de bouleversant côté narration, mais on appréciera l’effort ! Beaucoup de roguelites n’ont que quelques lignes de dialogue comme Warriors Abyss ou Brotato. Yasha prend le temps de poser une histoire, même si elle ne brille pas par sa complexité.

Build, baston et bol de nouilles.

Habituée aux roguelites depuis l’arrivée de Hades, j’ai cumulé beaucoup de jeux du genre depuis et… Yasha s’en tire plutôt bien. Chaque perso a son style bien à lui, avec un feeling en main qui change juste assez pour garder l’intérêt, sans totalement réinventer la roue. C’est classique, sympa, mais surtout très fluide. Une porte d’entrée au style plutôt intéressant.

Entre attaques rapides, coups puissants, esquives, et techniques spéciales, parade , le tout s’enchaîne comme une danse de sabre bien huilée. Une esquive bien placée ? Enchaînez avec une ruée. Un contre réussi ? Déchaînez une attaque ultime qui envoie du lourd. 

Mais le vrai petit plus, ce sont les armes !

Six par perso, à mixer à deux en même temps, avec des effets qui changent complètement la donne. Une lame qui crame tout autour d’elle, l’autre qui envoie des vagues d’eau à distance en posant un DOT (dégât en continu) ! Une autre qui se charge même au repos, ou qui pop des fleurs de sakura qui explosent ? Et c’est sans compter les buffs que chaque écran de combat propose ! Le résultat ? Un gameplay nerveux, modulable et franchement grisant.

Vient s’ajouter à tout ça, un petit passage en ville après chaque boss afin de dépenser l’argent récolté. Vendeurs de bonus, renard gourmet qui propose des bols de ramen hyperprotéinés. Mais aussi petit bain ou un thé pour récupérer des PV et un défi de fight optionnel qui permet d’obtenir une bénédiction… ou un malus de -50 % des PV. À vous de voir ?

À la fin de chaque run, nous avons la possibilité de dépenser cette fois les âmes récupérées pour améliorer notre personnage. Chaque fin de chapitre élargit cette panoplie pour venir encore plus renforcer notre puissance en échange de tréééés longues sessions de farm. (9999 âmes pour une vie de plus !!)

Roguelite express, sans supplément bagage.

Visuellement, c’est coloré, stylisé, et l’ambiance japonaise fonctionne dès les premières minutes. Mais passé le vernis, on découvre vite les limites du tableau. Les cinématiques ne sont pas doublées. Le village de départ est désespérément vide,quatre PNJ qui ne bougent pas, les mini-villages entre les combats ne sont guère plus vivants. C’est dommage, c’est terriblement mignon et les vagues par exemple sont très bien animées mais c’est tout. Et les musiques, bien que dans le thème, peuvent vraiment devenir très agaçantes.

Côté bestiaire, même constat : une petite dizaine d’ennemis à tout casser, toujours placés aux mêmes endroits, quels que soient le personnage ou le chapitre. Pour les boss bien entendu, comme dans chaque roguelite, ils sont identiques. Les amateurs de farming seront déçus : pas de zones à revisiter avec stratégie, ni de nouvelles surprises après quelques runs. Il n’y a d’ailleurs que deux salles avant chaque boss même en ajoutant des difficultés en plus… Ça en fait un jeu assez rapide. 

Yasha: Tranchant, charmant, mais pas surprenant.

Yasha: Légendes de la Lame Démoniaque, c’est un peu comme une estampe japonaise : c’est beau, poétique, et… un peu figé. Le titre du studio 7QUARK coche pas mal de cases du roguelite efficace. Trois personnages, chacun avec son style de combat bien senti, des builds à composer, des lames démoniaques à combiner et des effets d’âme à tester dans tous les sens. En main, c’est ultra fluide, rapide, nerveux.

Côté narration, l’effort est là, et ça mérite d’être souligné. Trois arcs narratifs, des petites histoires qui tiennent sur trois chapitres, avec Shigure en vedette – même dans les scénarios des autres. On ne s’attendait pas à une tragédie shakespearienne, mais ça donne un minimum d’attache aux persos. Un bon point dans un genre où l’histoire est souvent planquée entre deux lignes de codex.

Mais voilà, dès qu’on regarde sous le kimono, Yasha dévoile vite ses limites. Les environnements sont adorables mais figés, les villages sont peuplés de quatre PNJ statiques, les ennemis se comptent sur les doigts de la main, et chaque run ressemble furieusement au précédent. Deux salles, un boss, une pause nouilles, et on recommence. L’absence de variété et de surprise nuit un peu à la rejouabilité, surtout pour les amateurs de runs imprévisibles.

Pour

  • Les touches d’humour
  • Très fluide
  • L’idée du combat des deux armes
  • Trois personnages

Contre

  • Répétition même pour un roguelite
  • Quelques bugs 
  • Deux salles avant les boss…
  • Exactement les mêmes pour les trois perso

Test – Yasha: Légendes de la Lame Démoniaque. 

PampaPoulpe

Gameplay
Scénario
Ambiance
Intérêt

Résumé

Est-ce que je me suis amusée sur ce test de Yasha: Légendes de la Lame Démoniaque ? Oui ! Beaucoup même. Avec une durée de vie de 12h pour ce test, mais très variable selon le niveau du joueur, c’est un roguelite qui fait le job. Sans étincelles, mais avec un certain charme. Une belle entrée en matière pour le studio, qui pose une bonne base pour aller plus loin la prochaine fois mais préférez lui l’excellent Nordic Ashes, Vampire Survivors ou encore Ravenswatch.

3.3