Test Sonic frontiers : enfin un renouveau pour la franchise ?

Test Sonic frontiers : enfin un renouveau pour la franchise ?

19 décembre 2022 Non Par OursGamer
Temps de lecture : 7 minutes

La franchise Sonic est installée depuis longtemps sur nos consoles. Elle est loin l’époque de Sonic 3 sur Megadrive et de ses parcours de plateformes à toute vitesse. Il est important de le rappeler, mais avant de nous embarquer dans des séquences de vitesse folle et spectaculaire dans les opus 3D que sont Adventure et adventure 2, Sonic était avant tout un jeu de plateforme. Ensuite, il s’est malheureusement perdu en chemin en s’essayant à différents styles, et même si on retiendra Sonic Origins et Sonic Colours, il faut avouer que ces dernières années la franchise n’a pas forcément brillé. Avec ce nouvel opus, la Sonic Team s’essaye à l’open world. Alors vraie bonne idée ? Est-ce enfin l’épisode du renouveau ? C’est ce que nous allons voir dans ce test de Sonic Frontiers.

 

Ce test a été réalisé à partir d’une version Nintendo Switch du commerce achetée pour l’occasion

 


Silent Hope

Site web : Sonic Frontiers
Nom de la société : Sega
Date de parution : 8 Novembre 2022
Type du jeu : Plateforme
Plateforme : Switch

Une histoire racontée à toute vitesse

L’histoire commence avec le Dr Eggman, en train de fouiner sur une île mystérieuse. Il finit par réveiller quelque chose qu’il n’aurait pas dû et se fait aspirer dans le cyber-espace. Sonic, Amy, tails et Knuckles de leur côté approchent des îles de Starfall à la recherche des émeraudes du chaos. Ils sont malheureusement aspirés par une sorte de trou noir et séparés. Sonic se réveille alors seul sur une île avec pour seule compagnie une intelligence artificielle du nom de Sage, un nouvelle venue dans la saga. L’introduction est vite expédiée et en à peine 5 minutes on peut plonger directement au cœur de l’action. J’ai envie de vous dire : ce n’est pas plus mal ! On est là pour foncer à toute vitesse !

Le jeu fait ensuite le choix de distiller les éléments de l’intrigue au travers de courtes cinématiques qui se déclencheront lorsque vous aurez accompli certains objectifs. Elles seront aussi l’occasion d’assister à des conversations entre nos protagonistes qui seront bien plus profondes qu’à l’accoutumée, particulièrement celles avec Tails. C’est un choix appréciable qui permet de développer les liens unissant ces personnages emblématiques. C’est donc la tête pleine de question qu’on se lance dans l’exploration de ce monde ouvert pour tenter de comprendre ce qui se passe autour de nous.

Un monde ouvert rempli de plateforme

Le monde de Sonic Frontiers se décompose en différents biomes qui représentent les zones du jeu, au nombre de 5, ils ont chacun une thématique : la forêt, les plaines arides, les côtes… On parlera ici plus de « zones ouvertes » qu’il faudra parcourir afin de sauver nos compagnons que de monde ouvert.

On pourrait croire que ces zones sont vides, mais pas vraiment. Elles sont en réalité parsemées d’un nombre incalculable d’activités, de quoi varier les plaisirs. L’exploration de ces zones passe par de multiples portions de plateforme qui donnent lieu à de courtes séquences d’action intensives. Durant celle-ci Sonic devra glisser, sauter, rebondir, courir… afin de ramasser de précieux collectibles. Ils permettront de faire avancer l’histoire, comme les souvenirs de ses amis, ou bien d’améliorer ses pouvoirs. On prend énormément de plaisir à parcourir le monde et à effectuer les divers parcours. Cette façon d’explorer le monde qui nous entoure est plus qu’adaptée à notre hérisson supersonique et n’occasionne que peu de temps mort. Malheureusement, au bout de quelque temps, cela devient assez répétitif malgré la grande variété de combinaisons de bumpers/railles/obstacles proposées… ce sentiment s’accentue si on tente de compléter l’intégralité des zones.

En plus de ces séquences d’actions, il faudra compter sur de nombreux puzzles et mini jeu. En général, ils permettent de débloquer davantage de portion de la carte qui vous révélera notamment l’emplacement de portail vers des niveaux arcades. Ces mini-jeux sont variés (mini tetris, flipper, shooter, tir au but …) et faciles d’accès. J’ai particulièrement apprécié les énigmes qui consistaient à relier un point à un autre sans repasser par une même case, ou encore le shooter façon Ikaruga.

Une certaine dualité

La finalité de l’exploration des différentes îles est bien entendu de récupérer les émeraudes du chaos afin d’affronter le titan qui règne sur chaque zone. Elles sont malheureusement verrouillées et nécessitent la collecte de clés. Ces dernières s’obtiennent principalement dans des niveaux arcades accessibles à l’aide de portails disséminés dans l’open world. Il vous faudra parcourir ceux-ci à toute vitesse et réaliser divers objectifs comme la traditionnelle collecte des 5 étoiles rouges. Sur ce point les développeurs ont réalisé un véritable tour de force en incluant dans ce monde ouvert des niveaux classiques inspirés des anciens jeux de la franchise, de quoi réveiller par mal de souvenir chez les fans. Vous entendez déjà l’ost de Green Hill ?

Un gameplay revisité et à composante rpg

Lors de son exploration des différentes zones, notre hérisson va se frotter à de nombreux ennemis, parfois redoutables. Ici pas question de marteler bêtement une touche. Pour chaque ennemi, il faudra mettre en œuvre un ensemble de mouvement qui permettra d’en venir à bout de manière optimum. Cela nous offre des combats plus réfléchis et plus technique qu’à l’accoutumée. C’est bien vu et cela ajoute de l’intérêt à nos diverses rencontres avec les monstres qui peuple les îles.

L’ensemble de ces mouvements et de ces techniques se débloquent à l’aide de points de compétences qu’on obtiens en battant des ennemis et au cours de l’exploration. De quoi relancer l’intérêt pour l’exploration. Il faudra ensuite compléter l’arbre de compétence. Il s’agit ici d’un arbre assez rudimentaire mais suffisant.

Enfin, en plus de l’arbre, le jeu nous permet d’augmenter les caractéristiques de Sonic : puissance, défense, vitesse… à l’aide des différents collectibles accessibles dans l’open world. Autant vous dire que lorsqu’on a du mal sur un boss, on appréciera de pouvoir augmenter la puissance de Sonic pour en venir à bout plus facilement.

Des erreurs de jeunesse et une technique en dent de scie

Malgré de nombreuses qualités Sonic Frontiers, cumule un certain nombre d’erreurs. Certaine de jeunesse, d’autres d’ordre plus technique et cela ternit quelque peu l’expérience de jeu.

Tout d’abord, on peut évoquer une certaine répétitivité. Ainsi, pour chaque île, on explore, cumule des matériaux, débloque les émeraudes et combat le boss. Malheureusement, cette phase de collecte est assez redondante. Même si on pourra avoir recours au mini-jeu de la pêche pour écourter ces phases, c’est bien pensé, mais ça ne fait pas tout. Ensuite, il faut évoquer quelques soucis au niveau des explications. Le jeu peine parfois à bien nous expliquer ce qu’il faut faire. Enfin, une certaine lassitude s’installe à forcer de parcourir des zones dévastées, autant le dire rien ne ressemble plus à un paysage en ruine qu’un autre. C’est dommage, il aurait été possible de faire bien plus, même si les environnements restent agréables à parcourir.

Techniquement parlant, ma version switch m’a particulièrement « gâté » avec des chutes de framerate qui surviennent parfois quand il y a trop d’élément à afficher. Par exemple lors du combat de boss du troisième monde où le jeu saccade rendant le combat compliqué. Ensuite on constate malheureusement trop de popping et parfois les éléments s’affichent au tout dernier moment. Cela peut rendre l’exploration assez compliquée et on passe à côté de certains éléments. Fort heureusement, lors des phases d’action, ce phénomène est minime. Enfin mention spéciale pour la caméra qui aura tendance à mal se positionner si on ne prend pas les obstacles comme prévu. C’est parfois rageant et synonyme de chute.

Conclusion

Sonic Frontier se présente comme une bonne base pour la suite. Les sensations de vitesse sont là et on prend plaisir à contrôler notre hérisson que ce soit lors des mini-phases d’action ou bien dans les niveaux arcades. On soulignera que les mondes sont intéressants à parcourir. Qui plus est notre périple se fait dans une ambiance sonore incroyable notamment lors des combats de boss où on a qu’une envie : monter le son ! Il ne nous reste plus qu’à espérer que les défauts évoqués plus haut et la technique soit au rendez-vous dans un prochain épisode. Je vous conseille fortement de découvrir cet épisode si vous aimez la franchise, vous risqueriez de passer à côté d’une bonne expérience.

 

J’ai aimé Je n’ai pas aimé
  • Les sensations de vitesse
  • Ce grand terrain de jeu où il y a toujours quelque chose à faire
  • L’ost
  • Les dialogues plus profonds
  • La technique
  • Trop de collectibles
  • Pas assez guidé par moment