Avis comics – Batman City of Madness

Avis comics – Batman City of Madness

17 octobre 2024 Non Par OursGamer
Temps de lecture : 4 minutes

Octobre est synonyme de mois de l’horreur et Urban Comics compte bien respecter cette tradition. Quoi de mieux que d’embarquer le chevalier noir dans une aventure inspirée des meilleurs ouvrages de Lovecraft ? C’est ce que nous propose Batman City of Madness réalisé par Christian Ward et qui sort ce 18 octobre 2024 dans la collection Black label de l’éditeur.

« Article réalisé à l’aide d’un comics mis a disposition par l’éditeur que nous remercions. »

L’auteur, l’artiste et le peintre

L’auteur est un prof, dessinateur, peintre mais surtout un fan du Batman de Tim Burton, succès incontesté du cinéma. Il met en scène le chevalier noir, incarnée par Michael Keaton, dans un univers sombre aux inspirations gothiques. Christian Ward entend bien lui aussi nous proposer sa version de l’homme chauve-souris. Inspiré du roman graphique Arkham Asylum et des travaux d’HP Lovecraft, maitre incontesté de l’horreur cosmique, Batman City of Madness va nous faire plonger dans un univers sombre, horrifique et qui nous amènera jusqu’aux portes de la folies.

Voyage aux portes de la folie

Tout commence comme bien souvent par une ronde nocturne de Batman dans sa ville, Gotham. Il traque Double-face, mais ce dernier, ou plutôt Harvey Dent a un message à lui délivrer. Il se trame quelque chose qui pourrait bien conduire la ville à sa perte et la cours des hiboux n’y est pas étrangère. Cela faisait un moment que nous n’avions pas revu cette société secrète qui tire les ficelles depuis les sous sols de la ville. Apparue en 2011 dans un récit scénarisé par Scott Snyder. Elle a ensuite été intégrée dans la continuité des titres. C’est avec délice qu’on la voit reprendre du service dans ce one-shot.

Cette dernière gardait en effet caché un portail vers la Gotham d’en bas. Une version déformée de la ville qui se nourrit de la souffrance. Elle est peuplée d’êtres monstrueux inspirés de ceux de la ville originale. Malheureusement la porte s’est ouverte et une créature terrifiante s’en est échappée. Elle cherche son Robin pour l’accompagner dans son insatiable soif de vengeance. Le chevalier noir doit alors faire équipe avec un ergot de la cours afin d’arrêter cette version déformée de lui même : le Batman d’en bas.

Loin des classiques

Loin des aventures traditionnelles, c’est une quête remplie de folies qui nous attends. Elle dépasse les capacités de réflexions de notre détective face à un phénomène inexplicable. Il le sent au plus profond de lui même, quelque chose ne tourne pas rond, mais quoi ? Les habituels cinglés de Gotham le sont encore plus qu’à l’accoutumée et cette noirceur qui gagne peu à peu la ville finie même par déteindre sur notre héros. C’est digne de Lovecraft et de ses récits.

Le tout se passe dans un univers sombre, proche du style de Spiderman in the spider-verse mais marqué par les tons froids employés par le dessinateur Christian Wards. Ce dernier n’employant finalement des couleurs vives et chaudes que pour marquer l’apparition de l’horreur, la folie ou bien la violence dans ses cases. On peut dire sans se tromper que le dessin est complémentaire de l’histoire qui se déroule sous nos yeux. Bien entendu récit horrifique oblige nous avons droit à notre lot d’hémoglobine et de gore. Notamment grâce au Batman d’en bas, véritable sombre reflet du chevalier noir, qui lui n’hésite pas à tuer ses ennemis de manière expéditive. Inspiration lovecraftienne oblige ce dernier est d’ailleurs marqué par une excroissance qui rappelle les tentacules de ce bon vieux Cthulhu.

Vous avez fait ce qui était juste pour le garçon, l’inspecteur a été arrêté et le petit a reçu de l’aide. Pas un entraînement

Alfred, Batman City of Madness

Cependant ce n’est pas un récit uniquement basé sur l’horreur et la folie qui nous attends. C’est aussi un voyage dans la psyché du héros. On y retrouve de nombreuses métaphores et questionnement sur les choix effectués par les individus, particulièrement la Bat-family. Notamment lorsqu’Alfred couche ses pensées par écrit. Mais aussi lorsque Nightwing se demande si ce n’est pas finalement la présence des supers héros qui créer les monstres à Gotham et non l’inverse. Une remarque qu’on retrouve assez souvent dans la saga. Enfin, c’est aussi une mise en avant de ce que cela implique pour Batman d’être un symbole et un mentor.

Conclusion

Batman City of Madness est un album intéressant qui nous emmène dans un univers étrange gardé par la cours des hiboux. Il bénéfice d’une incroyable réalisation graphique qui vient appuyer l’histoire et d’une dimension psychologique intéressante. On ne pourra finalement que lui reprocher une fin trop abrupte manquant cruellement de quelques explications supplémentaires.


  • Batman City of Madness
  • Urban comics | DC Black Label
  • Christian Ward
  • 18/10/2024
  • 18e