Avis comics – Universal Monsters La créature du lac noir

Avis comics – Universal Monsters La créature du lac noir

17 octobre 2024 Non Par OursGamer
Temps de lecture : 4 minutes

On continue notre tour d’horizon avec ce que propose Urban comics en ce mois de l’épouvante. C’est au tour des monstres d’Universal Studio de se voir adapter en comics avec une nouvelle catégorie qui leur est dédiée : Universal Monsters. On commence notre périple avec La créature du lac noir vit toujours. Ce comics se place en véritable suite du film de Jack Arnold. L’album sera disponible le 18 octobre 2024 en librairie avec Ram V et Dan Watters au scénario.

Une suite

C’est avec plaisir qu’on retrouve Ram V qui s’était déjà illustré sur Swamp Things Infinite, qui présente des similitudes avec notre créature du lac noir, mais aussi sur Batman Nocturne. Il fait équipe avec Dan Watters qui reprend Nightwing. Le duo nous propose ici une suite, versions comics, du grand classique de Jack Arnold. Un film sorti en 1954 : L’étrange créature du lac noir « Creature from the Black Lagoon ». Dans ce dernier une équipe de scientifiques part à la recherche du chaînon manquant. Il permettrait d’expliquer le passage du monde marin au monde terrestre. Pour ce faire ils s’enfoncent dans le lagon noir où se terre une effroyable créature amphibie.

Dans cette suite, nous suivons Kate Marsden, une journaliste. Elle part au Pérou traquer son agresseur Darwin Collier. Depuis qu’il a tenté de la noyer, cette dernière ne trouve plus le sommeil. Elle a dédié chaque minute de son existence à la capture de son agresseur afin de le livrer à la justice. Kate pense avoir enfin retrouvé sa piste suite à la recrudescence de morts par noyade attribuées par les locaux à une étrange créature qui vivrait près du lac noir. C’est ainsi que le comics nous plonge dans une chasse à l’homme sur fond d’étrange avec cet effroyable monstre aquatique qui rôde.

Qui est vraiment le monstre ?

Le comics joue sur le mystère qui entoure cette créature, au même titre que le film. Elle n’apparaît effectivement que sporadiquement dans les premières planches. La créature ne se manifestant même parfois qu’au son d’un hurlement. Ces apparitions discrètes sont incroyablement bien mises en valeur par le travail de Matthew Roberts. Il nous présente un monstre étrange tapi dans l’ombre et la végétation de somptueux environnements marécageux, presque comme une hallucination. Les scénaristes insistent d’ailleurs sur les troubles que pourrait avoir Kate suite à ses 2 noyades successives. Cependant la créature finit par véritablement se montrer sous une apparence bestiale lorsqu’elle défend son territoire, massacrant ses attaquants et défendant Kate par la même occasion. Elle semble indubitablement attirée par la journaliste. Un clin d’œil au film ? Sûrement. Ce n’est d’ailleurs pas le seul. Nous retrouvons effectivement l’un des scientifiques de l’expédition, le Dr Edwin Thomson qui l’a traque. Liant ainsi la suite à l’œuvre originale.

Cependant, malgré le portrait qui nous est dressé par les locaux, le scientifique… Cette créature ne semble être qu’un animal défendant son territoire. Elle est esseulée et n’aspire pas à la violence gratuite. Chacun y projette en réalité ses fantasmes. Pour Collier il s’agit d’une évolution de l’être humain, puissante et féroce. Tandis que pour Edward c’est une raison de vivre. Petit à petit, au cours de notre lecture s’opère alors une forme de réflexion. Finalement on se rend compte que le monstre n’est pas celui qu’on croyait. Collier, ce tueur psychotique est en effet bien plus effrayant malgré son apparence d’être humain. Tandis que Kate de par ses choix, ne vaut pas mieux… L’étrange créature du lac noir nous entraîne ainsi dans les profondeurs de l’âme humaine, avant de repartir tout en nous fixant de son regard profond.

Conclusion

Connaissant le style de Ram V je n’en attendais pas moins et je suis comblé par ma lecture de cet Universal Monsters la créature du lac noir vit toujours. Loin de nous proposer une créature violente et assoiffée de sang, l’intrigue se sert de cette dernière comme support pour faire avancer l’histoire et nous faire réfléchir, y allant même de sa remarque sur l’écologie. Le tout est sublimé par le somptueux travail du dessinateur qui signe une magnifique couverture. Que vous connaissiez ou non le film, je ne peux que vous conseiller cette lecture.


  • Universal Monsters – La créature du lac noir vit toujours
  • Urban comics
  • 18/10/2024
  • 20e