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Avis comics – DC vampires World Wars V , tome 1

Temps de lecture : 4 minutes

DC Vampires: World War V est la suite de cet Elseworld sorti en 2023. À l’image de Gotham By Gaslight il nous présente un univers parallèle ravagé par une apocalypse vampirique. Elle n’épargne personne, pas même les plus grands super-héros comme Superman et Batman. Cette suite sera disponible chez l’éditeur Urban Comics dès le 18 avril 2025. Qu’a-t-on pensé de nos retrouvailles avec les survivants ? La réponse dans cet avis sur le tome 1 de DC Vampires: World War V.

« Avis réalisé à l’aide d’un exemplaire fourni par l’éditeur que nous remercions »

DC Vampires : un pulp-comics que j’apprécie

Avant de vous présenter cette suite, il convient de revenir légèrement en arrière. En 2023 sortait DC Vampires, qui nous présentait un monde parallèle où les super-héros étaient confrontés à une apocalypse vampirique. James Tynion IV et Matthew Rosenberg mettaient alors en scène une histoire violente, sanglante, où personne n’est épargné. Les super-vilains et les super-héros encore debout en sont alors réduits à collaborer pour leur survie, face, parfois, à leur ancien équipier transformé en effroyable suceur de sang. La tension est à son comble, et chaque nouvelle planche voit son lot de victimes dans les deux camps lors d’affrontements meurtriers. Au fil de la lecture, la paranoïa s’empare peu à peu des rescapés, mais aussi du lecteur. Une seule question reste sur les lèvres : qui est un vampire ? Qui ne l’est pas ?

Le tout est illustré par Otto Schmidt, au sommet de sa forme. Il nous présente des affrontements fluides, nerveux et très stylisés, aux couleurs marquées, parfois même en simples nuances de rouge. C’est du plus bel effet.

J’ai particulièrement apprécié cet Elseworld et je me suis même refait l’intégrale avant de débuter la lecture de sa suite. C’est un véritable jeu de massacre, avec un certain côté grand spectacle, fun et limite jouissif. La tension y est palpable, les affrontements s’enchaînent à un rythme effréné et personne n’est épargné. Pour une fois, les gentils ne gagnent pas forcément ! C’est aussi l’occasion de découvrir ou redécouvrir un incroyable roster de personnages de l’univers DC.

L’après guerre

À la suite de l’ultime affrontement entre les humains et les vampires, qui a vu Barbara Gordon prendre la place de Dick Grayson sur le trône, la nouvelle reine vampire a convenu d’une trêve. Malheureusement, la paix est menacée par les agissements de Damian Wayne, qui souhaite toujours se venger des suceurs de sang ayant assassiné son père et ses amis. Green Arrow, à la tête de ce qu’il reste des super-héros humains, se voit alors proposer un ultimatum : soit il arrête et livre le garçon, soit la guerre reprendra, risquant alors d’anéantir ce qu’il reste de l’humanité.

Avis & critique de World Wars V

Dès les premières pages, je m’attendais à retrouver cette ambiance un brin cinglée et rythmée par les combats. Il faut dire que cela commence fort, avec un affrontement Green Lantern contre vampire des plus meurtriers.

Malheureusement, le rythme ralentit rapidement. On se retrouve alors avec une histoire plus sombre, qui nous présente deux camps luttant pour leur survie. Humains comme vampires sont ressortis affaiblis de la précédente guerre et ne semblent plus aussi soudés qu’auparavant. La paix est fragile, et se pose alors la question de ce qu’il est nécessaire de faire pour la protéger. Le sacrifice d’un pion comme Damian serait-il préférable ? Ou, au contraire, faut-il répliquer ? L’histoire devient alors plus cérébrale et davantage politique. L’action et le côté blockbuster s’effacent progressivement et laisse place aux manigances et à la manipulation. Je trouve qu’on perd alors ce qui faisait le charme du premier cycle : le fun décomplexé.

Graphiquement parlant, c’est cependant toujours aussi solide, même si l’on pourrait penser le contraire. L’illustrateur ne fait que s’adapter au scénario. Les scènes sont parfois moins percutantes, moins frénétiques et deviennent plus bavardes et ce même lors des affrontements.

C’est comme si Kill Bill cédait sa place à Game of Thrones.

En bref, c’est une lecture qui a trompé mes attentes. Moi qui m’attendais à retrouver cet univers complètement déjanté. C’est un peu comme si Kill Bill cédait sa place à Game of Thrones : c’est intéressant, bien réalisé, mais ça n’a pas la même saveur. On y gagne en profondeur des personnages mais on y perd le côté divertissement pur. Je poursuivrai cependant avec le tome 2 car malgré tous j’apprécie énormément la proposition et l’univers impitoyable de cet Elseworld.